Dans le petit matin tiédissant, comme je n’arrivais pas à me rendormir j’ai repris pour la xème fois « Piazza d’Italia » le premier, je crois, Tabucchi.
"Les hommes partaient avant le jour sur de lents chariots. Le village était encore flou à cette heure-là, avec cette tour imprécise qui cherchait sa vérité pratique dans la brume. Le chariot de tête avait une lampe accrochée au moyeu arrière, pour ouvrir la route. Il n’y avait pas de chansons, pour ne pas avaler d’air froid, et le chapeau enfoncé jusqu’aux yeux était la nostalgie du lit. Ils arrivaient aux marais quand le soleil était déjà haut et les hommes entraient dans les barques deux par deux, l’un pour couper, l’autre pour ramer à tour de rôle. Ils avançaient en cercle, comme des rabatteurs d’animaux imaginaires… » et je suis entrée à leur suite dans cette histoire tragique, et ce monde enchanté. Et puis je me suis endormie. Et puis je me suis éveillée. Et puis je suis partie dans les rues ensoleillées. Les touristes étaient studieux et pas encore accablés ; nous, nous suivions notre vie ordinaire d’un samedi matin, et tout le monde avait envie de plaisanter, gentiment.
9 commentaires:
et moi, brigetoun, je t'envie d'avoir tant de "réalités imaginaires" au bout des doigts... une rose c'est si peu de chose..mais je la pose à côté de tes petits papiers..
et aujourd'hui encore les touristes continueront, et aujourd'hui encore continuons cette vie ordinaire et surtout ayons envie de plaisanter gentiment... c'est ce que je te souhaite Brig pour ce dimanche !
drôle de matinée pour moi qui suis allée raccompagnée mon fils à Marignane à 4h du atin; du coup j'ai fait comme toi j'ai repiqué au sommeil du juste....
Une journée légère, en quelque sorte, ou les choses de la vie, tout simplement. Bonne fin de dimanche
Et voilà que cette journée se termine.
Ce dimanche, c'est nous qui avons joué les touristes. Appareil en main, on a photographié les badauds. On aurait tout aussi bien pu se photographier nous-mêmes, tant on devait avoir, autant qu'eux, une tête de badauds...
"Piazza d'Italia" : Excellent choix, Brigetoun...
Un peu de soleil. C'est l'été. J'ai observé mon vieux chat, cherchant la fraicheur avec obstination sur ma terrasse, puis, insatisfait, est rentré, avec moi, sur le canapé pour y passer la jour journée.
C'est bien, d'avoir un chat. Ca semble vouloir te comprendre sans jamais avoir le moindre mot qui blesse.
Les touristes qui se promenent l'été, ca me fait souvenir qu'il y a des vacances a prendre...
"Piazza d'Italia" je pense aussi que c'est le premier livre de Tabucchi, et probablement mon préféré. j'avais été un peu déçue par "Nocturne indien" (et encore plus par le film); Mes attentes étaient peut être trop fortes.
buona notte!
e il tuo italiano, va avanti?
j'aime beaucoup tous les petits livres où il se prend presque pour Pesoa. Nous partageons un goût pour Lisbonne
il manque sur ton billet de ce lundi la possibilité de te laisser un commentaire, j'ai remarqué que Blogger joue parfois ce tour... je te dirai donc ici qu'il m'arrive souvent de penser ce que tu as écrit. Bon début de semaine Brig, je serai peut-être moins présente chez toi pour celle là !
Enregistrer un commentaire