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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, juin 03, 2007

Quand le vent s’installe chez nous, et qu’il ne nous rend pas encore totalement absents. Et une fois de plus, cramponnée à mes jambes qu’il emportait , à mes cheveux dans ma bouche et à la ceinture de ma veste qui dansait devant moi, je ne suis pas arrivée à le saisir.
Je suis une piètre militante et j’ai renoncé, samedi matin, au marché des remparts. Journée cotonneuse. Sienne m’ayant renvoyée à Lisbonne je l’ai retrouvée avec plaisir dans un Tabucchi au hasard (Requiem qui est tout spécialement beau)
« vous faites le tour de la Place Camoes et là, devant la bijouterie Silva, vous prenez la rue qui descend, c’est la Calçada do Combro, ensuite la Calçada da Estrela, quand vous serez devant la Basilique de Estrela vous vous enfilerez dans la rue Domingos Sequeira jusqu’à Campo de Ourique… »
Ou « C’était un vieil immeuble d’un rose fané, avec des persiennes à moitié pourries. La pension se trouvait entre un brocanteur et une compagnie de navigation … »
Ou le café du Musée d’Art Ancien « ce jardin est délicieux… même par une chaleur pareille il reste frais, on a vraiment bien fait d’ouvrir un café ici, ce musée avait vraiment besoin d’un café… »
« La nuit est chaude, la nuit est longue, la nuit est magnifique pour écouter des histoires, me dit l’homme qui était venu s’asseoir à côté de moi sur le mur du piédestal de la statue du roi Dom José. »Et ce n’est rien mais avec les tramways, les boutiques vendant quelques légumes dans des cageots et la soupe mangée debout dans la rue, je retrouve mes souvenirs. Avec aussi les familles le dimanche dans le jardin du château et le soir au bord de la place, assise sur une pierre devant le Tage, et les pâtisseries aux œufs.

Comme le Tabucchi, comme toujours, est d’une minceur extrême, j’ai attrapé encore au hasard, un des trois Lobo Antunes à côté, « le retour des caravelles » et je suis entrée dans une des visions oniriques de Lisbonne « Et des discothèques semblables à des chaudières de bateau, et l’odeur de transpiration du Tage par bouffées, selon les caprices des courants apportant avec elle des relents d’égouts et de lieux perdus. Emporté par un banc de congres qui, de leurs dents, effeuillaient les géraniums des balcons, il fluctua entre les ministères du Terreiro do Paço, en face du fleuve, là où des violoneux handicapés jouaient des sambas sous les arcades, et la vaste étendue de l’eau s’ouvrait devant les marches qui descendent vers la mer… »
Et je n’ai trouvé pour évoquer la ville que de vieilles photos et un souvenir d’azulejos sur le collage portrait que m’avait dédié ma petite sœur
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10 commentaires:

marie.l a dit…

vieilles photos et une ville toujours
belle... Que ta journée soit la plus agréable possible Brig, le coton est parfois un doux refuge !

Anonyme a dit…

Quels sont ces remparts sur la photo ?

Anonyme a dit…

Ma ville, celle que je peux encore parcourir les yeux fermés, celle dont les cris et le mouvement sont inscrits dans ma chair...

Ceci dit, il triche Tabbuchi, car en partant de la Place Camões, la calçada do Combro descend bien, mais par contre, la calçada da Estrela, c'est une longue et pénible montée pour atteindre la basilique; je mets en garde ceux qui se mettraient dans les pas du romancier...

Brigetoun a dit…

les remparts : Avignon près du Rhône et de moi - oui Tiago pour la basilique et le jardin ça grimpe, dur

Anonyme a dit…

dès les premières lignes de ton billet, j'ai commencé à sentir les fumets de Lisbonne envahissant tes rives provençales... ;-)

Anonyme a dit…

j'ai un très beau souvenir, quoique très ancien, de Lisbonne.

si bien décrit, on a envie d'y partir sur le champ

Anonyme a dit…

Je ne suis jamais allée à Lisbonnes, mais tu décris très bien cette ville et cela donne envie d'y aller. Bonne journée mog

Anonyme a dit…

beaucoup de sentiments dans ce texte
fernando

Anonyme a dit…

Lisbonne... un rêve, comme tout le Portugal.

Y aller en train, impérativement.

Anonyme a dit…

j'ai mis mes plus beaux habits pour venir te rendre visite... et j'ai l'impression de voyager entre le rêve et la réalité...tu sais jouer avec les mots. j'ai fait un vol de navigation avec des élèves de l'ENAC en avion il y a un certain temps...et nous avons atterri à Porto pour une journée..
Loula