Avignon hors rempart
Une mauvaise moitié de journée, la minuterie du four neuf ne fonctionne pas et il faut le brancher et le débrancher pour l’allumer, j’ai cassé un bec d’une théière somalienne en terre noire, et ma carcasse était extrêmement malveillante.
Une mauvaise moitié de journée, la minuterie du four neuf ne fonctionne pas et il faut le brancher et le débrancher pour l’allumer, j’ai cassé un bec d’une théière somalienne en terre noire, et ma carcasse était extrêmement malveillante.
Et puis j’ai enfin eu un rendez-vous avec l’électricien, le rosier mort a un bouton qui semble vouloir se développer et je suis partie vers la Rocade pour une réunion évaluation des campagnes. Les balcons des immeubles exhibent le trop plein d’une pauvreté totale, profonde, mais quelques arbres et quelques jardinières de fenêtres étaient d’une somptuosité totale.
Petit comité, franc, expression de colères, plaisir de constater nos accords sur ce que nous déplorions et souhaitions. Assez intelligent, du moins à mes yeux. Embrassades et départ sans voiture pour rapatrier la bourgeoise de l’intra muros.
Je me suis aperçu que j’avais oublié mon portable et pris un pas absent pour rallier la ville à travers ce vieux quartier populaire, semblable à tous les villages non touristiques de Provence, et auquel je trouve du charme.
Je me suis aperçu que j’avais oublié mon portable et pris un pas absent pour rallier la ville à travers ce vieux quartier populaire, semblable à tous les villages non touristiques de Provence, et auquel je trouve du charme.
En avançant vers la ville, un peu plus d’animation, avec des cafés d’hommes, et un ciel si beau de n’être pas spectaculaire. Le vent, plus que léger mais sans violence, soulevait mes cheveux et les basques de ma veste et je passais des odeurs des sacs poubelles à celles des buissons fleuris des jardins.
La place des Corps Saints était pleine de tables et de gens. Soir d’été. A Saint Martial un concert commençait et j’ai marqué un temps d’arrêt et d’hésitation, mais la lassitude des 3/4 d’heure de marche dont j’ai perdu l’habitude m’a incitée à reprendre un pas long de fantassin émérite jusqu’au derniers rayons de soleil sur la place Crillon. Fière.
5 commentaires:
Il y a une belle harmonie entre les photos qui content le texte ou est-ce le texte qui enrobent les photos.
A bientôt.
Sylvain
De belles photos, tu as de la malchance en ce moment pour ton four, ce n'est pas très pratique.....
Bisous
Françoise
Il y a des jours, comme cela, et c'est bien ceux que tout le monde déteste quand presque rien ne va et quand on est au bord de la crise de nerfs...
Mais il faut se plonger dans un bon livre, écouter "j'prends la vie en rigolant" de Mireile, et attendre que ca passe !
Que tu nous parles de four ou d'opéra, ton texte est toujours savoureux. Merci pour ta petite phrase ce matin !
C'est les photos Sylvain! Bon j'ai du boulot moi...
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