A part ça la ville était doucement et aimablement animée, tâtant d’un peu plus qu’un orteil l’hiver et l’activité.
Ensuite coton et mal-être intense. On verra si je tente, vendredi après-midin de rejoindre les autres « élèves en modelage ». En ce cas, je m’offrirais le plaisir d’un vélo taxi. Contente de voir qu’on les rencontre de plus en plus et que les deux garçons qui se sont lancés dans l’aventure semblent réussir.
J’ai terminé dans la nuit « on n’est pas là pour disparaître » d’Olivia Ronsenthal, aimant de plus en plus ce livre, sa composition, et chacun des éléments
« Je peux décrire comment ça se passe je peux c’est quand je cherche un mot ou un nom je sais que je l’ai connu mais je n’arrive pas à le faire venir chaque fois que je m’approche il s’éloigne il s’enfonce il tombe c’est comme un trou dans lequel les mots les uns après les autres s’engloutissent je m’efforce je descends je plonge vers eux pour les rattraper et les faire sortir à la lumière mais beaucoup m’échappent beaucoup chutent dans le tourbillon je suis obligé de trouver des substituts… » « … il gratte contre le mur, c’est à cause de moi, je vais le laisser seul le moins longtemps possible, lui expliquer pourquoi je suis obligée de l’enfermer, le médecin m’a dit que je pouvais lui expliquer, il paraît qu’il peut comprendre parfois, il ne faut pas hésiter à lui dire, on ne peut pas vivre comme ça, l’un enfermant l’autre pour sa sécurité, on ne peut pas, ça ne marche pas, ça ne sert à rien, l’amour est impuissant, ça ne sert à rien d’aimer quelqu’un, de l’avoir aimé, l’amour n’est pas plus fort que la mort, c’est une illusion qui se dissipe dès que la maladie arrive, c’est trop dur, je n’ai pas assez de force, l’épreuve est trop difficile, c’est trop difficile d’enfermer l’homme qu’on a aimé et de l’entendre gratter de l’autre côté comme une bête. »
«… il prend un couteau sur la table
Et comme elle commence à parler
Avec des mots qu’il ne saisit pas
Il l’efface
Et il s’efface avec elle
D’être un homme
« Je peux décrire comment ça se passe je peux c’est quand je cherche un mot ou un nom je sais que je l’ai connu mais je n’arrive pas à le faire venir chaque fois que je m’approche il s’éloigne il s’enfonce il tombe c’est comme un trou dans lequel les mots les uns après les autres s’engloutissent je m’efforce je descends je plonge vers eux pour les rattraper et les faire sortir à la lumière mais beaucoup m’échappent beaucoup chutent dans le tourbillon je suis obligé de trouver des substituts… » « … il gratte contre le mur, c’est à cause de moi, je vais le laisser seul le moins longtemps possible, lui expliquer pourquoi je suis obligée de l’enfermer, le médecin m’a dit que je pouvais lui expliquer, il paraît qu’il peut comprendre parfois, il ne faut pas hésiter à lui dire, on ne peut pas vivre comme ça, l’un enfermant l’autre pour sa sécurité, on ne peut pas, ça ne marche pas, ça ne sert à rien, l’amour est impuissant, ça ne sert à rien d’aimer quelqu’un, de l’avoir aimé, l’amour n’est pas plus fort que la mort, c’est une illusion qui se dissipe dès que la maladie arrive, c’est trop dur, je n’ai pas assez de force, l’épreuve est trop difficile, c’est trop difficile d’enfermer l’homme qu’on a aimé et de l’entendre gratter de l’autre côté comme une bête. »
«… il prend un couteau sur la table
Et comme elle commence à parler
Avec des mots qu’il ne saisit pas
Il l’efface
Et il s’efface avec elle
D’être un homme
C’est trop compliqué"
Sur le Corriere de la Sera à travers des mots qui me sont un peu rétifs je trouve un déficit qui fâche l’UE, les conseils du centre droit, une affaire de pédophilie qui se dégonfle, la fiabilité du témoignage des enfants, les cancers des soldats des guerres actuelles, le voile, la burqua et une polémique sur la liberté de conscience… les graphs sont-ils de l’art ?… Nos frères européens
http://fr.youtube.com/watch?v=y5IaFoXe-QU
http://fr.youtube.com/watch?v=XxOqE1bEA_Q et pour revenir à Olivia Rosentahl je me suis aperçue, après avoir terminé ce billet, que Berlol citait un des passages que j’ai retenu. Tant pis. Et je n’ai entendu que les trois dernières phrases d’Olivia Rosenthal dans Du jour au lendemain sur France Culture.
http://fr.youtube.com/watch?v=y5IaFoXe-QU
http://fr.youtube.com/watch?v=XxOqE1bEA_Q et pour revenir à Olivia Rosentahl je me suis aperçue, après avoir terminé ce billet, que Berlol citait un des passages que j’ai retenu. Tant pis. Et je n’ai entendu que les trois dernières phrases d’Olivia Rosenthal dans Du jour au lendemain sur France Culture.
12 commentaires:
Félicitations pour avoir dépassé votre appréhension de la maladie et réussi à saisir et apprécier l'œuvre littéraire ! Olivia le méritait bien.
À l'occasion, j'essaierai moi aussi les vélo-taxis !
Un plaisir de t'accompagner dans tes randonnées et tes lectures.
J'aime bien venir te lire à tous les jours.
Bon vendredi et bisous de ta p'tite cousine du Québec. xoxoxo
un chaleureuse salutation de loin, moi je lis Sebastien et ses ecrits du 1934, l'annee de ma naissance: que des malheurs deja et ensuite sont arrives. Il etait un journaliste, mais est reste surtout comme un tres bon ecrivain des pieces de theatre, un homme trahi par ceux en qui il croyait le plus, et il dit: C'est bon de temps en temps d'etre secue...
Magnifique branche a travers le soleil: courage!
Ce livre te touche, quoi de plus normal. Personne ne peut être insensible à ce combat contre cette maladie ou d'autres.
Je crois qu'il n'y pas que l'UE qui soit pas contente d la France, quelques français aussi.
Bon week-end et ALLEZ LES BLEUX !
OLIVIER
Que l'après-midi vous soit douce ...
Une bonne idée celle des vélo-taxi, si j'ai le choix je les préférerai au vélolib car je ne suis pas très à l'aise sur ces engins. Bon après-midi modelage.
Tout ce qui gratte derrière la porte ne dit pas toujours son nom comme tu sais .
Pas lu toute ta "blibliothèque ni pu fouiller dans tous les tiroirs que tu ouvres mais tant de petits éclairs de connaissance sur le penchant de mes jours!!!
les mots cachés que je cherche ont très souvent une forme , long ou courts 2 syllabes ou plusieurs avec une lettre lumineuse qui guide la recherche .Après plusieurs jours parfois, un petit mot tout pimpant débarque à l'improviste!
forte émotion à ton billet, mais ça m'arrive souvent, pourtant, aujourd'hui plus que d'autres, va savoir ...
bonne journée Brig !
Tu as la pensée belle et triste qui serre la gorge...
je ne suis pas Olivia Rosenthal
Très content pour vous.
Pour tout
Tu participe à un atelier de modelage?
quelle bonne idée!
en ce moment je n'ai ni le temps, ni l'atelier, ni le four mais je compte bien retourner vers le modelage lors de mon prochain cycle..
Enregistrer un commentaire