commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, décembre 04, 2007

Pour les impromptus littéraires http://impromptus.fr/dotclear auquel je n’avais pas participé la semaine dernière (merci Clau de me l’avoir rappelé) j’ai lu dimanche soir : « Cette semaine, vous avez entière liberté pour nous rédiger un texte de votre cru, divaguer comme bon vous semble.
Mais, mais !!! Ah oui, sinon ce ne serait pas drôle !! Nous souhaitons trouver dans vos lignes (dans l'ordre ou le désordre) ceci :
- un lézard grincheux.- des gouttes d'encre violette,et un igloo sous la neige.
» - alors, juste avant de sombrer dans le sommeil, ce qui semble devoir être mon plus récent four, têtue suis :


Boudiou, pécaïre, tonnerre de Brest, cornegibouille, par ma cornette ! Mais qu’est ce que je fais là, moi ? Une Brigetoun dans un igloo sous la neige ! Aussi vraisemblable qu’une orchidée vivante dans une grotte sous-marine pour le plaisir d’un mérou.
Je regarde autour de moi – oui c’et bien ça ou ça en a l’air - des pierres de glace comme je me souviens de l’avoir lu, agencées en coupole un peu comme un trulli, non trullo.
Réfléchissons calmement : ce n’est pas possible - ce n’est donc qu’un effet de mon imaginaire qui s’est emballé.

Oui, je crois, peut-être, il me semble. Je suis sortie dans la cour pour redresser le pot de la véronique, et mes épaules se sont rétractées. Je me suis redressée, j’ai regardé le ciel bleu dur, et puis les murs gelés. A mon échelle l’hiver était là, les géraniums montraient des moignons noircis et la vie avait déserté mon petit espace. Un mois déjà que sur les dalles, maintenant glacées, le soleil ne se posait plus, et que je le gecko n’était plus venu s’y prélasser. Abandonnée j’étais, pour de longs mois, par tout, même par mon petit ami devenu lézard grincheux et réfugié dans un espace indéterminé. J’ai dit « un froid pareil, ce n’est possible » ; et voilà.

Il faut tout de même que je fasse attention. Franchir le miroir ou le mur ou je ne sais ce qui sépare le monde que l’on dit réel de celui de mes mots, aussi facilement, cela peut devenir dangereux. Se reprendre. Ecrire l’igloo pour l’annuler. Je tends la main et, comme je tremble de froid, je renverse l’encrier. Et c’est joli, sur ma glace imaginaire, ces gouttes d’encre violette.

Et François Bon a raison : avec des italiens chacun parle sa langue et on se comprend, pourquoi donc est ce que je me donne ce mal de chien, moi qui suit rebelle aux sciences, et il a raison aussi : de Rome retenir Borromini (tant pis pour le Bernin et autres) même s’il n’a pas choisi mon cher Saint Charles mais une église dont je ne suis pas sure qu’il s’agisse de Sainte Agnès http://www.tierslivre.net/krnk/spip.php?article182
J’ai peur du vide ou besoin d’images comme les enfants, mais rien d’adéquat dans ma besace, alors sans rapport, deux traces un peu imprécises de mon cheminement vers le cours d’italien, et une photo prise, dimanche matin, pour éviter d’acheter des santons (enfin la tentation va continuer à sévir)

14 commentaires:

Rosie a dit…

Magnifique texte, ma belle, un plaisir à lire et tu as respecté les consignes données.

Dans un igloo hein, une chance que ce n'était qu'imaginaire.... brrrr... ici avec nos 35 cm de neige, nous sommes engloutis par la neige de la tempête de neige qui sévit toujours.

Bon mardi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.

FalconHill a dit…

Pareil que la dame plus haut : trés agréable à lire de bon matin. Avec des photos qui vont à ravir.

Voyant les santons, je me dis qu'il faudrait que je me mette aux décorations de noel...

Bonne journée

tanette a dit…

Intéressant ce texte, j'aime bien tes pirouettes pour "caser" les mots obligatoires et suis émerveillée de voir comme "tout se tient". Trèsz belle ta première photo. Bonne journée. Nous avons enfin la pluie.

Anonyme a dit…

Boudiou qu'c'est beau. C'est fou ce qu'on peut faire avec des mots, quand on a l'imagination qui bouillonne jusqu'à déborder du faitout...

Brigetoun a dit…

n'empèche que mon amour propre en orend un coup - et que le plus vexant parce que réellement profondément stupide est d'en avoir un peu pour ça.

OLIVIER a dit…

Chère Brig,
Quelle imagination, quel talent ! un vrai bonheur ton texte, merci !
Passe une bonne journée !
A plus,
OLIVIER

Anonyme a dit…

En voyant ta première photo, j' ai cru qu'entre deux cours d'italien tu faisait des photos sous-marines.

micheline a dit…

oui ça déborde de partout !l'imaginaire qui fait la fête et pour finir s'écrit avec de mots à l'encre violette dans l'irréel de nos rêves

Anonyme a dit…

"Une orchidée vivante dans une grotte sous-marine pour le plaisir d’un mérou"... Faut quand même aller le chercher ça! JoJo (le mérou du monde du silence) est content! moi aussi...

Muse a dit…

encore un texte qui me ravit! Bonne soirée Brig...la mienne va s'achever; demain lever à 5h!

Anonyme a dit…

Je ne peux que joindre ma voix à ce concert de louanges, pour ce texte admirablement rythmé...

Et aussi un peu pour ces beaux santons...

Anonyme a dit…

super le texte, cornegibouille!

Fabiolino est originaire des Pouilles, c'est une raison superbe, celle des trulli :-)

morenito a dit…

Cré boudiou de sapelipopette!
tu t'en es drôlement bien tirée, ma foi,
a quand la fonte des glaces?
ou le lézard grincheux qui se change en merveilleux Prince?

Contente de te lire de nouveau, Brigetoun!

Anonyme a dit…

M'enfin???!!
c'est quoi,ça?
c'est le compte google qui me renomme:
morenito,non!
moi, c'est Cat!
je suis fâchée avec la Hi-tech!!!:-)