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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, février 13, 2008

Boustée hors du lit à 7 heures et demie du matin (je sais, mais privilège préféré de la retraite, pas de lever définitif avant 9 heures) par des coups de masse, très proches, puis une conversation tonitruante qui descendait vers ma fenêtre. Une Brigetoun en pyjama et cheveux dans les yeux, sortie dans la fraîcheur de la cour, pour interroger le maître d’ouvrage qui la dominait, debout sur le toit plat au fond de la seconde cour. Crainte d’un étage et de fenêtres me dominant. Idées de déménagement. Tranquillisée par un vieux kabyle chef de chantier, les importants étant partis sans répondre à mon interrogation, au ton sans doute trop courtoisement bas. Ils faisaient sauter la génoise.
J’ai profité de cette matinée plus longue pour m’escrimer, dans la cour, sur les visages de mes femmes nues, sans grand succès sauf des mains et pieds transis, et une conscience en paix.
Déjeuner avec « le journal d’un homme de trop » de Tourgueniev, le charme de cette histoire romantique investissant la description de cette destinée « de trop », et toujours sa façon de parler de la nature, et de la faire parler en fusion avec les sentiments
« A peine sortis du bois, nous nous arrêtâmes et fermâmes l’un et l’autre à demi les yeux malgré nous : en plein devant nous, au sein d’un nuage comme chauffé au rouge, un énorme soleil pourpre était en train de se coucher. Toute une moitié du ciel flamboyait, rougeoyante ; des rayons rouges et obliques effleuraient les prés, jetant un reflet vermeil même sur le côté des ravins qui étaient dans l’ombre, posaient sur la rivière des touches de plomb incandescent…
»
Et suis sortie dans la ville, où des petits bouts de nature s’insinuent, tout spécialement petits et emprisonnés sur mon trajet de ce jour (mais ce n’était pas le reflet de mon humeur plutôt guillerette, comme la jupe courte et les talons – on a les correspondances que l’on peut).
Cadeau de mariage, et passage coup de tête à la FNAC pour trouver un Cendrars que j’aime « Bourlinguer » et Celan

« la rose de personne » que je lisais en marchant, malgré mes deux sacs
« Les soirs se creusent
sous ton œil. Recueillies
avec la lèvre, des syllabes – beau
cercle en silence –
guident l’étoile qui rampe
vers leur centre. La pierre,
autrefois proche des tempes, ici s’ouvre… »
et tout le reste qui est très grave, et beau.
journée de rien, et non de trop.

9 commentaires:

Rosie a dit…

Ah! ces méchants travailleurs, ils auraient pu se la fermer à 7H00 ce matin.

Tres beau texte: "La rose de personne", j'ai beaucoup aimé.

Belle randonnée en ville.

Bon mercredi et bisous.

P.S: Que veux-tu dire par ton com, aujourd'hui, sur mon blogue à propos de ma p'tite fille: "Tu l'aimes? vraiment? quelle drôle d'idée", je ne comprends pas, peux tu m'expliquer.

Rosie a dit…

Merci, ma belle amie, de m'avoir répondu, et merci de tes explications, tu es très gentille.

Ah! ah! tu vois les interprétations sont bien différentes de ce que l'on pense.

Bisous, ma belle Briget xxxxx

Anonyme a dit…

Chère Brigetoun, tu me pardonneras de l'emprunt que j'ai fait de Tourgueniev pour le porter chez Ossiane. Tu verras comme il convient bien à sa note du jour.
belle journée à toi.

DUSZKA a dit…

Gelées assez fortes,mais pas destructrices, ici. Les bouts de nature on les regarde avec extase car ce sont des bouts de vie luxuriante, tant que les hommes et leurs pollutions nous en laissent encore.
Bonne journée ma Belle et bises berrichonnes givrées à cette heure...

Anonyme a dit…

Il faut vraiment avoir l'humeur guillerette,pour lire en marchant, tu as essayé en dormant ? on peut rêver !

Gelzy a dit…

passage via Julie 70. le paysage me plait, la musique aussi ( je ne parle pas de celle du chantier !) au revoir

OLIVIER a dit…

Ah ! quel joli passage que tu lisais tout en portant tes deux sachets.
Ces ouvriers ils ne respectent rien. Où sont tes femmes nues ? ;)
Belle journée,
OLIVIER

DUSZKA a dit…

lire en marchant... je le fais quand j'ai trop mal assise, c'est sublime. Je vais faire enregistrer mon dernier livre par une comédienne.. et du coup je songe à me procurer des oeuvres enregistrées sur un MP3 quand je ne peux plus lire assise, un bon truc ma foi.

Anonyme a dit…

Malgré un début un peu, comment dire, brutal, c'est une belle journée que tu as vécue, je vois...

Ivan Tourgueniev, oui, définitivement, quel bon choix tu avais fait !