Sur le fauteuil d’osier placé en sentinelle entre la campagne qu’arrivait encore à être le jardin, même avant son abandon, et la quiétude très policée du salon, j’ai posé mon étole, douce amie, et le panier de fleurs cueillies sans grand remord, juste avant le début de leur mort lente et parfumée. Et j’ai ouvert la cage et fait ce dont je rêvais depuis longtemps : saisir les perruches, les poser sur la pierre des marches, leur laissant le choix. Et elles sont parties. Alors je me suis demandé comment elles survivraient, et si leur instinct les ramènerait, et puis je suis partie en quête d’un vase. Bon dans la vraie vie, j’ai fait les quelques pas nécessaires pour aller à Saint Agricol écouter un concert d’orgue : des œuvres du début de la carrière de Messiaen et des extraits de la première symphonie de Vierne, joués fort bien par des élèves de la classe d’orgue du conservatoire du grand Avignon – belle musique sans doute, parfaitement incapable de modifier mon humeur.
commentaires
désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération
dimanche, février 03, 2008
L’après-midi basculait, le soleil descendait, se faisait parallèle au sol, frisait le haut des arbres et le toit de la grande maison. Je frissonnais un peu et je suis rentrée par une porte-fenêtre, repoussant le rideau de linon sagement tiré, et j’entendais les remarques acides qui m’auraient accueillie si elles étaient encore là.
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13 commentaires:
J'ai bien l'image dégagée dans ton texte du début. Tu sais, les perruches en liberté dans la nature ne reviennent pas, du moins, je ne le pense pas. J'en ai déjà eu une qui s'est envolée dans le ciel et n'est jamais revenue.
Les grands orgues, ce que j'aime la sonorité des orgues, un chant céleste à mes oreilles.
Bon dimanche et bisous, ma belle.
Une vie culturelle à portée, c'est bien agréable. Ici ce sont les champs et les bois. Châteauroux est trop loin pour les infirmes de mon acabit. Cette vie culturelle que tu décris est-elle dans le sillage du festival ? Il semble que tu aies accès à de multiples manifestations quasi quotidiennes.
Bon dimanche ma Belle !
Encore une fois, les photos sont superbes (j'en ai d'Uzes à t'envoyer, que j'ai tenté de prendre "à la Bridgetoun" ^__^)
Bon dimanche
bon dimanche brig !
ne nous restera-t-il donc jamais que l'imaginaire pour vivre en harmonie avec le monde?
Nos blogs sont une manière pour nous de faire de notre vie une vie imaginaire, de fixer ce que nous vivons et en même temps de le sublimer.
De sorte que ta vie imaginaire rejoint ta vie réelle, et l'inverse. Ainsi, tu aurais très bien pu boire du thé, comme tu le fais dans ta vie imaginaire. Tu pourrais le boire, même si tu n'aimais pas le thé. Tout simplement parce que tu l'as décidé.
J'aime bien écrire sur mon blog, au-delà du plaisir que j'ai à échanger avec les gens, aussi parce qu'il permet de rendre plus belle ma vie.
Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux, en voilà deux qui vont enfin goûter la liberté !
Ma fille passait toutes ses journées avec sa perruche sur son épaule ou dans sa poche. Un jour, oubliant que son amie s'était perchée sur sa tête, elle sortit à l'extérieur pour revenir en pleurs: la perruche s'était perchée dans un arbre de la cour.
On sortit sa cage, la porte ouverte mais elle choisit la liberté.
Une perrcuhe au Canada ne fait pas long feu dans la nature.
Enfin, peut-être a-t-elle eu un bel été!
Accent Grave
Ah oui, si seulement parfois on était dans une "vraie vie virtuelle" !! En ce moment, j'en rêve Brigetoun...
Ma fille (38 ans) m'a dit tout à l'heure au téléphone : "Je suis très contente, je vis enfin ma vie au lieu de la rêver"....étant donné les circonstances..j'en suis encore toute "retournée" de bonheur...Que de progrès cela signifie pour elle !
Dans d'autres circonstances rêver fait tellement de bien, parfois...
Regardez les s'envoler c'est beau... chante Pierre Perret !
Libres elles sont les perruches, grâce à toi.
J'aime ton geste, amie Brigetoun :)
hum : d'autant plus libres qu'elles n'existaient pas. Ce n'était jamais qu'une cage dans une vitrine
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