Vitez professeur,ses souvenirs, l’importance qu’il a eu pour tout un groupe d’acteurs, tout en respect (une notation « une langue est comme une femme que l’on aime, il faut savoir la salir »). Vitez metteur en scène, sa totale confiance dans l’acteur choisi, et la responsabilité que ce dernier acceptait. Une belle petite heure.
après déjeuner et aspirateur j’ai sombré dans le sommeil pour me réveiller en sursaut, me changer et partir brinquebalente, tête vide et un peu affolée
vers le jadin de la vierge, où je suis arrivée en avance, pour voir le programme B des « Sujets à vif
« Brut de lettres » Julia Cena, danseuse a choisi de partir d’ »écrits bruts » d’internés, avec Denis Lavant, dans une mise en scène d’Alain Didier-Weill. Elle mince et solide comme une liane (petite robe verte) interprète les textes avec une voix monocorde et un corps retenu, crispé, maintenu contre ce qui monte. Lavant, en border-line, en fait beaucoup dans sa gestuelle (un peu relégué à un rôle secondaire pendant une bonne partie du petit spectacle) en clown désarçonné, mais triture plutôt formidablement les mots, les soumettant à des césures qui peuvent en révéler un autre sens. Ensemble plutôt réussi.
Puis « 3 cailloux ». Laurent Poitrenaux - une méditation sur le réel à partir de textes de Gombrovicz, impeccable, avec un coté gandin qui va fort bien à ce dernier, mis en scène par Didier Galas qui joue des rapports doubles-compléments, avec de très brefs affrontements, entre l’acteur et la danse (assez formidable) de Sylvain Prunenec. Serait très bon si ce n’est une difficulté à conclure et une petite dizaine de minutes de trop.
Puis « 3 cailloux ». Laurent Poitrenaux - une méditation sur le réel à partir de textes de Gombrovicz, impeccable, avec un coté gandin qui va fort bien à ce dernier, mis en scène par Didier Galas qui joue des rapports doubles-compléments, avec de très brefs affrontements, entre l’acteur et la danse (assez formidable) de Sylvain Prunenec. Serait très bon si ce n’est une difficulté à conclure et une petite dizaine de minutes de trop.
Hésité, mais l’occasion était trop belle, et suis passée (arrivée juste avec cinq minutes d’avance) au théâtre des Halles, par ces rues que j’aime, pour voir
« 74, Georgia Avenue » de Murray Schisgal, mis en scène avec deux autres pièces du même par Stéphane Valensi (19 heures 30) résolument remarquable (texte, sobriété mais intelligence du décor, mise en scène, jeu des acteurs Marc Berman, Paulin F.Fodouop, G. Londez, Stéphane Valensi, qualité - ou je l’ai cru - de l’émotion)
Et ne me sentant pas trop la force (coup de pompe terrifique au niveau de l’Hotel Crillon) de rendre compte de l’importance qu’a eu pour moi ce spectacle (très bon, et ma fatigue lui a peut être donné une dimension supplémentaire) pendant que vers 22 heures 30, ce mardi soir cuisent poisson et patates, je fais un tour sur le net et trouve
http://www.theatregerardphilipe.com/old/programme/74georgiea-avenue.html ou http://www.celestins-lyon.org/index.php?id=431 (vidéo de la première pièce) - et ceci sur la terrasse« L’écriture de Schisgal donne un pouvoir immense au jeu de rôle, au travestissement, au théâtre donc, qui en s’échappant du réel le retrouve pourtant, sous une autre forme. 74 Georgia Avenue, - pour la petite histoire, il s’agit de la véritable adresse de la maison où le dramaturge est né -, met en relation un homme juif qui revient sur les lieux de son enfance, maintenant occupés par un afro-américain, à qui il demande de le laisser y habiter de nouveau. Une belle discussion s’engage » (mieux que ça)
Et ne me sentant pas trop la force (coup de pompe terrifique au niveau de l’Hotel Crillon) de rendre compte de l’importance qu’a eu pour moi ce spectacle (très bon, et ma fatigue lui a peut être donné une dimension supplémentaire) pendant que vers 22 heures 30, ce mardi soir cuisent poisson et patates, je fais un tour sur le net et trouve
http://www.theatregerardphilipe.com/old/programme/74georgiea-avenue.html ou http://www.celestins-lyon.org/index.php?id=431 (vidéo de la première pièce) - et ceci sur la terrasse« L’écriture de Schisgal donne un pouvoir immense au jeu de rôle, au travestissement, au théâtre donc, qui en s’échappant du réel le retrouve pourtant, sous une autre forme. 74 Georgia Avenue, - pour la petite histoire, il s’agit de la véritable adresse de la maison où le dramaturge est né -, met en relation un homme juif qui revient sur les lieux de son enfance, maintenant occupés par un afro-américain, à qui il demande de le laisser y habiter de nouveau. Une belle discussion s’engage » (mieux que ça)
Jambes molles, tempes battantes, à travers le début de vraie animation des rues (je me suis trouvée prise au milieu d’un match de foot improvisé, me sentant lièvre face à des chasseurs) suis tout de même arrivée à rentrer mais je renonce à aller à une heure du matin à l ‘école d’art, physiquement et un peu financièrement à bout. Diner en lisant les pièces de Schisgal et les textes annexés dans le petit livre de l’avant-scène théâtre que je viens d’acheter.
8 commentaires:
brinquebalente, ou pas la fête continue !
De spectacle en spectacle, ta carcasse est bien courageuse et nous permet de suivre ce festival dont on parle tant.
Samedi, allez au festival : je note
Coucou Brig,
quelle santé tu as ! voir de beaux spectacles, en plus de la danse, formidable !
Continue de nous enchanter !
Je t'embrasse,
OLIVIER
Sur ta note d'hier, tu as fait des photos superbes !!!
Merci pour encore une visite. Telle que tu les présentes, elles ne sont pas du tout fatigantes. :-)
Tes photos, de plus en plus merveileuses, la première et la dernière m'a resté surtout dans l'oeuil; et quelle activité débordante! tu as énormément d'énergie!
Vitez signifie Heros en hongrois...
Je ne sais pas si les photos sont de plus en plus merveilleuses, je les ai toujours trouvées extraordinaires, pour ma part !
Tu nous livres un récit somptueux, quoi qu'il en soit, de tes nombreuses, et certes fatigantes, pérégrinations à travers ta ville, et cet immense festival.
Sois-en ici remerciée infiniment. PS : mon absence a été un peu longue, mais le bonheur de te relire est grand aussi !
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