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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, juillet 25, 2008

Le mistral n'a laissé qu'un petit souffle joliet - le soleil et la chaleur (supportable) reviennent - le festival vit ses derniers jours - ne puis plus, lasse et plus encore sotte
Jeudi matin, peu de piétons, début d’embouteillage,
débuts d’énervements
Le off va se retrouver seul
Les festivaliers resteront-ils ?
Cherché des lunettes et une montre pas trop laids, pas trop chers - pour remplacer les fugitifs
Et rencontré une jolie parade
pour un spectacle que je voulais voir, que je ne verrai pas
Fin d’après midi
J’ai cherché les élèves comédiens de Cadiot à Saint Charles - et n’ai trouvé que des pigeons
Et, tout au long de la rue Joseph Vernet, en pointillés de plus en plus importants parmi les arpenteurs en quête de spectacle, les visages, les pas assurés, lents, et possessifs des vieux avignonnais qui rentrent
Autre signe : le spectacle de danse relativement consensuel dans la cour d’honneur qui est traditionnellement prévu en partie pour leur plaire
Pensé que Saint Charles était Saint Louis - tension en berne aussi et besoin de siège
Une ambiance délicieusement détendue, quelques derniers arrivés cherchant des billets pour les derniers spectacles
Cherché, trouvé « frères et soeurs », mais derrière une porte qui est resté fermée (dix minutes de retard ou presque)
et retour en tenant les murs nobles de la rue Joseph Vernet, avec de longues pauses
et la rencontre d’une cabine de maquillage improvisée
A la tombée de la nuit, remis ma jupe préférée, pris mon barda et le petit blouson de soie (une photo loupée qui me plait bien - ce devrait être des gens attablés, mystère) et m’en suis allée vers le spectacle consensuel dans la cour d ‘honneur « 2008 vallée » de Mathilde Monnier et Philippe Katerine (plutôt l’inverse) - le plaisir de faire chanter (fort bien) des danseurs et danser (un peu) Katerine
La place de l’horloge était encore effervescente
mais l’entrée aimable et sans la bousculade des grands soirs.
Katerine commence en chantant « j’adore regarder danser les gens », repris par les danseurs, ponctué par des ooooh du public qui est conquis.
Et puis ça se complexifie légèrement.
Agréable soirée. J’aime ce qu’il fait de sa voix, les textes, son dandysme qui flatte mon petit faible - j’ai bien aimé la polyvalence des danseurs (voix acidulée de Julia Cima déjà vue dans le programme B de Sujets à vif), jeux des timbres de voix, danse apparemment désordonnée.
Un peu avant la fin, le sol gonfle et crève pour laisser la place à un gros boudin (encore - mais moins poétique que ceux ballottés par le vent de la mélancolie des dragons) éclairé par deux très grands portiques (ce que c’est que d’avoir des moyens). Ils montent dessus , trébuchent et petit souvenir nostalgique de la mouvante surface rouge de Lear. Et puis ça devient assez joli parce qu’ils sont agressés, repoussés comme par une lame dont-ils s’extirpent pour venir s’étendre en maillots devant nous, et c’est la fin.
En somme, agréable d’autant que j’ai rencontré des gens plutôt charmants - et d’une futilité totale. Je pense que j’aurais tout autant, ou plus, apprécié d ‘entendre Katerine sans tout cet appareil.
A la sortie, un peu après onze heures, toutes les tables du café de la place du palais étaient prises. Une agréable ambiance de soir d’été, mais les rues sont nettement plus vides que la semaine dernière

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Une soirée encore agitée pour toi en spectacle vu ou failli voir. des vacances après la fin du festival ?

Jerry OX a dit…

un mistral..gagnant ! ouh ! voir Katherine en concert ça doit etre quelque chose !!! profites bien de ces belles escapades nocturnes et estivales !!! belles vacances !!

Anonyme a dit…

As-tu vu les squelettes des "intermittents" rue Mazan ?

Brigetoun a dit…

non pa sur mon chemin (et hier j'avai spécialement du mal, j'ai du m'asseoir sur le trottoir et longer les murs) ni sur ceux d'aujourd'hui - mais n'en ai pas besoin pour penser à eux
et accessoirement navrée de ne pas pouvoir aller plus dans le off,vu l'avenir de beaucoupde compagnies

Anonyme a dit…

La kermesse déjà finie? Que vas-tu faire si Avignon se vide? Et nous qu'allons-nous devenir sans notre chronique festivalière?