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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, septembre 24, 2008

compte rendu sans importance d'un mardi pas entièrement vide. .
refait un peu le monde et tâté la terre, pendant qu'un homme sympathique, calme, efficace, envoyé par une boite de réinsertion (il est ahurissant qu'il en ait besoin), montait mes deux petits rayonnages, en me faisant la grace de ne pas trop afficher la facilité de la chose.
découvert que l'inondation de l'autre jour avait taché quelques tapis du marchand, au rez-de-chaussée, et suis partie expliquer au gérant qu'il devait faire une déclaration et faire vérifier la descente - en marchant je passais d'une douceur délicieuse où j'étalais mes épaules, à un petit début de fraîcheur aigre qui les faisait se rétracter.
ces groupes studieux qui me rappellent la chance que j'ai - moi pour qui les vieux hôtels de la rue Joseph Vernet ou de la petite Fusterie et l'ancienne comédie, sont le cadre banal de mes sorties.
Et l'amusement des tenues des passants, du débardeur au veston de toile (moi) ou au chandail et coupe vent (qui s'assortissent généralement d'un sac à dos)
lectures au long cour et bâillements (les seconds ne venant pas des premières
).
"Il convient donc d'être indulgent pour moi :je vous abandonne, en effet, celui que vous aurez bien raison de honnir à ma place, mon exécrable précepteur (note pour mémoire : ironie, d'une légèreté toute relative, expression de sa colère). C'est lui qui, à cette date, faisait déjà mon tourment, en m'enseignant à marcher droit ; lui qui, aujourd'hui encore, me vaut votre inimitié, pour avoir produit dans mon âme et, pour ainsi dire, imprimé ces principes que, pour ma part, je n'acceptais pas alors, mais que, dans la meilleure intention du monde, il s'appliquait de son mieux à déposer en moi : il appelait, ce me semble, la rusticité dignité, tempérance la rudesse, force d'âme la résistance aux passions et le refus d'aspirer au bonheur par cette voie...."Ne te laisse pas entraîner par tous ces camarades qui se ruent au théâtre à t'éprendre de ce genre de spectacle... Tu as Phémios pour citharède et pour chanteur Démodocos. .Et il y a chez Homère des arbres dont la description est plus plaisante à l'oreille que l'image réelle à la vue..." fort bien Julien, et tu fus, semble-t-il , un empereur soucieux de ceux qui n'avaient pas une fortune à étaler.
Mais ta tolérance se muait un peu trop en haine dans ta lutte pour défendre la philosophie antique (qui chez toi était teintée de mysticisme) contre la montée irrésistible, le triomphe, des "athées" (c'est à dire des chrétiens) et dans ta condamnation des spectacles tu surpasses Jean-Jacques Rousseau.
Je préfère la sagesse de celui que, parait-il, tu admirais : Marc Aurèle - bien entendu, sa vie fut moins rude, et il ne fut guère plus tendre (euphémisme), au nom de l'ordre, pour ceux qui n'étaient encore qu'une secte conquérante, mais sa vertu n'était pas ostentatoire,et il ne s'obligeait pas à être mal peigné.
"Au début, les tragédies furent représentées pour rappeler les accidents de la vie, montrer qu'ils doivent ainsi naturellement arriver...
Et les auteurs de tragédies émettent aussi de profitables sentences .."
forte de quoi, remontant le temps, j'ai pris "les Perses"
"Fantassins et marins, tel un grand vol d'oiseaux vêtus de sombre azur, les nefs les ont emmenés, hélas ! les nefs les ont perdus, hélas ! les nefs aux abordages de désastre ! les nefs et les bras des Ioniens !"
Je n'ai pas le volume d'une vache, disons que je me sens brebis en ce moment, uniquement bonne à brouter calmement

4 commentaires:

Muse a dit…

lu et apprécié tes photos de fête provençale d'hier et vu les améliorations apportées à ton intérieur. Je cherche avec peu de force tout de même les traductions des textes de Marc-Aurèle, philosophe dans mon agitation.

Anonyme a dit…

"Et il y a chez Homère ..."
et pour qu'il en soit ainsi, l'oeil n'a-t-il pas décelé le plaisant sous la réalité brute comme sous l'ordure l'on trouve un trésor?
Une note à lire et relire que ce matin je savoure faute de ciel bleu.

Anonyme a dit…

lectures au long cour et bâillements (les seconds ne venant pas des premières). tu as bien fait de préciser ha ha !

Anonyme a dit…

Merci pour vos mots déposés ce matin...