

S'y arracher, rentrer, faire un peu de cuisine, prendre le téléphone pour contacter les banques et une infirmière, et constater qu'il est mort.
une heure et demie et une quinzaine d'appels au 1013 - dont un permettant d'obtenir une conseillère qui me dit "patientez un instant, je vous donne un rendez-vous" avant que la communication soit coupée à nouveau. Un quart d'heure d'énervement et un message bref "rappelez nous pour le rendez-vous" suivi d'une dizaine de nouvelles tentatives. Un courriel - et dans une exaspération me rendant inapte à tout, attente infructueuse de ce rendez-vous qui conditionne tout autre déplacement.
Tourné en rond, fulminé, déploré que le téléphone du service dépannage de France Télécom ne fonctionne pas , décidé de résilier mon abonnement...
Et voilà que finalement j'en parle, du moins un peu - en complément, ceci, dans la présentation "Cette histoire du prisonnier Mìssios, c’est lui-même qui la raconte, pendant toute une nuit, dans un déferlement de mémoire où les époques se bousculent, à l’un de ses camarades qui, lui, par chance, est « mort avant » — avant d’avoir connu la prison, mais aussi le pire : le naufrage de l’idéal communiste. C’est la première fois que la guerre civile grecque est racontée ainsi. D’autres ont déjà décrit ses horreurs, mais Mìssios est le premier ex-communiste à oser montrer le Parti tout nu : ses martyrs admirables, d’un dévouement total, mais aussi ses dirigeants, rendus souvent aveugles et sourds par l’égoïsme et la bêtise, plus dangereux pour leur cause que l’ennemi lui-même. Si les Grecs se sont rués sur ce livre — il s’est vendu à plus de cent mille exemplaires, événement rarissime là-bas —, c’est d’abord qu’il a brisé un tabou, rouvert la vieille plaie infectée"
mais au delà, ou en plus, il y a le texte - au hasard, ce que je viens de lire : "Ces amoureux de la liberté qui veulent jouir de leur vie à tout prix. Seulement voilà, quand ils rentrent au Parti, ils se transforment en dames et demoiselles bien comme il faut... Quand je pense à eux, je me rappelle toujours ce vers d'un de nos grands poètes, Embirikos
Ils ont changé en vie la crainte de la mort
Cette beauté de l'homme libre comme l'animal, qui n'accepte aucune dépendance, aucun devoir, qui tâche de puiser la joie et le plaisir de vivre dans tout instant, à tout prix..."
et outre l'énoncé, mise en place de sa philosophie, il y a, dans les récits atrocement ou joyeusement picaresques des luttes dans la prison ou les camps, et dans le soupçon du lâchage dont ils ont été victimes, une certaine parenté avec les jeunes oustachis ou palestiniens de "Zone".
12 commentaires:
Brigetoun, tu as donc retrouvé le "voleur" de ta ligne téléphonique... hi hi...
Désolée de te contrarier...mais le délicieux parfum que tu as aspiré me paraît provenir d'un buisson de jasmin...
Bien tentante la carte de Dalloyau...
merci Tanette, je savais bien (aspect, odeur, saison) que ça ne pouvait pas être ça, mais mon cerveau paralysé m'imposait ce mot?
Deuil pas fait du jasmin qui est mort dans ma cour l'hiver dernier ?
fais gaffe, la honte, même profondément enfouie dans un pot, est une plante vivace qui repousse sans engrais et ça ne sent ni le chèvrefeuille ni le jasmin
arrête d'alimenter la chaudière !
:-) le coup du téléphone je pourrai trés bien faire le même... que d'énervement pour rien !!
Donc aps de honte à avoir, on fait tous des choses complètement idiotes !!! ;-)
ans doute le zone de Mathias Enard? Je crois bien qu'il va falloir que je le lise celui là et puis sans Dalloyau pour moi (raison de poids!)
Même muni des meilleures philosophies, l'homme reste pour l'homme une bête. Un prédateur. Un égoïste. En ces temps où l'on parie si peu sur le capitalisme, on finira par revenir à Marx et à Proudon (au moins les relire!).
Hallo, c'est vrai que les Américains ont débarqué cheu toé ?!?
;-)
Tu n'as plus de ligne?
mon dieu mais il y a de la pub qui apparait sur ton blog!
j'ai vu ça, de temps en temps, je ne sais comment ni d'où cela vient - m'agace !
Carte automne - hiver ...je passais voir le menu !
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