je conserve la beauté
que j’ai volée au vieil an passé -
un suspens,
une hésitation,
avant de m’ébrouer pour rentrer
dans l’espace encore blanchâtre,
un peu gris,
de cet an nouveau,
qu’il va falloir adoucir.
recyclage de ma matinée chez Ossiane http://ossiane.blog.lemonde.fr parce que, bon c'est assez plat, mais c'est le moment où ma fanfare trompette-nez, caisse-claire-toux, s'est un peu calmée et où j'ai commencé à accueillir plus calmement notre changement de millésime
Mais ses roses dans le givre étaient nettement plus fraîches que cette vague et grasse chose mourante.
Alors, au fond, plutôt celle-ci

comme une fragilité inébranlable, fermement accrochée au roc du temps.
Bon, en fait, ai pris mon crâne, mes yeux, et les ai installés en face de ma réserve de cartes pour ce rituel auquel je suis attachée, peinant un peu à extraire des mots de la chaudière qui se situait sous mon front, et détournant la tête pour ne pas expédier à travers le pays les jolis microbes ramenés de Grignan, en m'aidant d'un mélange de tisane et de champagne. Je crains que le résultat soit assez étrange, et compte sans pudeur sur l'indulgence de mes correspondants.
Et puis j'ai négocié avec mon crâne quelques lectures au fil du net dont (malheureusement un gros fragment seulement) "les aventures de la Saint Sylvestre" d'E.T.A.Hoffmann, traduites par Gérard de Nerval, sur le site de la Revue des ressources http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article1040