Un gros déjeuner (baisse de poids) qui m'ancre dans mon à-quoi-bonnisme et me jette dans une sieste de boa dont j'émerge pour constater que j'ai oublié le concert au profit des Restaurants du coeur, dans cette ville qui, pour moi, devient un peu virtuelle.
Et les pierres du mur, les petites plantes qui le colonisent, le ciel au dessus me disent la ville qui est autour de moi, avec les mêmes pierres, les mêmes petits rappels de la campagne, le même ciel, et parfois le même vent qui, ces jours là; gronde à l’extérieur et s’infiltre sous la vieille menuiserie.
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Et pour la seconde fenêtre, ou les, celles du passé, je réalise que ce furent toujours des fenêtres donnant sur des cours depuis la petite cour s’ouvrant, par dessus des petits bâtiments bas, sur des toits et l’arrière de l’Hôtel Lamoignon pour mon premier studio, le début de mon indépendance, rue de Sévigné, et puis trop longuement ce que j’ai laissé devenir un taudis, entre deux cours étroites avec, du côté de la cuisine, en vis à vis, quelques fenêtres vivantes ouvrant sur d’autres cuisines et nous échangions des sourires.
Et - me voilà lancée - pour le passé familial, la porte fenêtre du salon du dernier appartement toulonnais, les sommets des pins et l'ouverture de la rade vers le large, avec la chute dans la mer de la presqu'île de Saint-Mandrier en face, la fenêtre de notre chambre A et moi ouvrant sur ce qui était alors un terrain vague avec un petit blockhaus où les garçons avaient trouvé une grenade, et les lentisques et les fleurs d'ail.
Comme j'avais mal lu j'ai cherché et mal reproduit, comme il sied à des souvenirs finalement, des photos de fenêtres de vacances, et - tant pis - je m'en sers, la petite rue à Sienne et les mobylettes qui tournaient autour du centre, et changeaient de vitesse à mon niveau, la nuit - un souvenir de canal dans les arbres dans ce petit hôtel aux charmants patrons à Bruges - la netteté de la cathédrale de Narbonne et ses splendides arc-boutants que, justement on ne voit pas - le calme opulent vers les jardins de la Villa Médicis entre les rideaux opulents de ma chambre pour mes dernières vacances.
Et pour la seconde fenêtre, ou les, celles du passé, je réalise que ce furent toujours des fenêtres donnant sur des cours depuis la petite cour s’ouvrant, par dessus des petits bâtiments bas, sur des toits et l’arrière de l’Hôtel Lamoignon pour mon premier studio, le début de mon indépendance, rue de Sévigné, et puis trop longuement ce que j’ai laissé devenir un taudis, entre deux cours étroites avec, du côté de la cuisine, en vis à vis, quelques fenêtres vivantes ouvrant sur d’autres cuisines et nous échangions des sourires.
Et - me voilà lancée - pour le passé familial, la porte fenêtre du salon du dernier appartement toulonnais, les sommets des pins et l'ouverture de la rade vers le large, avec la chute dans la mer de la presqu'île de Saint-Mandrier en face, la fenêtre de notre chambre A et moi ouvrant sur ce qui était alors un terrain vague avec un petit blockhaus où les garçons avaient trouvé une grenade, et les lentisques et les fleurs d'ail.
Comme j'avais mal lu j'ai cherché et mal reproduit, comme il sied à des souvenirs finalement, des photos de fenêtres de vacances, et - tant pis - je m'en sers, la petite rue à Sienne et les mobylettes qui tournaient autour du centre, et changeaient de vitesse à mon niveau, la nuit - un souvenir de canal dans les arbres dans ce petit hôtel aux charmants patrons à Bruges - la netteté de la cathédrale de Narbonne et ses splendides arc-boutants que, justement on ne voit pas - le calme opulent vers les jardins de la Villa Médicis entre les rideaux opulents de ma chambre pour mes dernières vacances.

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les fenêtres en mouvement : les trains d’autrefois qui prenaient le temps d’ouvrir le paysage comme un éventail, et le métro où l’on contemple, quand on est assez proches, son reflet pour s’abstraire, sauf le métro aérien avec la portion près de La Motte Piquet où les yeux des voyageurs pénètrent par les fenêtres dans les appartements.
les fenêtres en mouvement : les trains d’autrefois qui prenaient le temps d’ouvrir le paysage comme un éventail, et le métro où l’on contemple, quand on est assez proches, son reflet pour s’abstraire, sauf le métro aérien avec la portion près de La Motte Piquet où les yeux des voyageurs pénètrent par les fenêtres dans les appartements.
Et longuissime je fus -
10 commentaires:
Incroyable ce longuissime...
Donnez-nous, donnez nous des fénêtres
Des fenêtres pour y faire de longs rêves..
"I have a dream"
Agréable à lire ton périple à travers tes fenêtres. Belle photo de celle qui nous laisse t'apercevoir dans ton intérieur.
Un voyage autour de tes cours ...
et tes fenêtres ... Matisse peignait souvent de ses fenêtres, cadre dans le cadre ... et tu as remarqué cette végétation murale qui spontanément s'installe comme sur les rochers, fait sa niche et fleurit, éclairant le mur, l'habillant d'un frais babil.
Une belle note. Merci à la BNF et à ta plume qui volète si agréablement, Brige, ce matin de grisaille et de pluie.
Toutes les fenêtres tiennent du virtuel, où l'extérieur s'engouffre, en curieux, vers nos intimités.
Qui es-tu, toi, que je visite? que je surprend, que je scrute.
Par la fenêtre de tes yeux, le seul lieu du corps permettant d'atteindre l'âme.
et grand honneur tu me fais - bon il faut que je charrie un boutis plein d'idées d'indépendance jusqu'au teinturier
et c'est à la fenêtre de tes mots que je reprends pied dans un virtuel qui n'en est plus vraiment un.
peut être nous montreras tu un jour ce boutis plein d'idées d'indépendance...
douce journée Brig!
Les fenêtres je crois m'ont toujours fait rêver ... en ouvrant quelques fenêtres virtuelles de plus tu pourras venir faire une ballade contemplative et intérieure dans l'album que nous consacrons aux fenêtres vu par les peintres ...
Belle journée à toi !
Plus terre à terre, rien de vaut la fenêtre vers l'extérieur, le réel cette du virtuel qui parait grandiose est recroquevillée.
L'effet naître.
Evidemment, particulièrement attentive lors de la lecture de ce billet-là... Merci Brigitte, pour la balade.
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