"CHAMANE DU DERNIER BATEAU, QUINZE AURORES NOIRES ESSUIENT TES LARMES !
AU PREMIER CRI, MATRONE SIX S'ENDORT, AU SECOND CRI, TON SONGE DEVIENT SOMMEIL !
AU PREMIER CRI, LA BARQUE ACCOSTE, AU DEUXIEME CRI, PLUS D'AMARRES !
AU PREMIER CRI, PLUS UN SONGE, AU DEUXIEME CRI, PLUS UNE ARAGNE !
.....
APRES TON PASSAGE, MEME LE VENT NE HURLE PLUS !
DERRIERE TOI, UN ROYAUME NOIR SANS REINE AUCUNE !
APRES TOI, MEME LA POUSSIERE PEINE A VOLER !
NE TE RETOURNE PAS SUR L'OBSCURE HORREUR, AVANCE VERS TA FIN NOIRE !
......
SUR LA GREVE, VAGUELETTES, DANS LE CIEL : PREMIERES MOUETTES !
UNE BARQUE SE BALANCE, REVE NUMBER QUARANTE-NEUF !
PROMESSE DES HEURES MATINALES !
RETOUR DES SILENCES TRANQUILLES !
......
COUVRE DE SUIE TA TRACE DANS LA SUIE !
GRAVE AU COUTEAU LE BRUIT DE TES PAS !
ETEINS TOUTE LUEUR DANS TES YEUX !
TUE AU COUTEAU LES MURMURES DE TA PEUR !
......"
"Slogans" Maria Soudaîeva
pourquoi copier cela ? qui est d'une douceur étrange en ce livre ? ben franchement je ne sais pas - parce que en trois petites foulées (c'est un peu lassant si l'on s'y plonge en longue coulée) j'ai dégusté, ou non, mais il suffisait de laisser reposer, ce livre dont on parlait il y a deux ans - je crois.
et puis : ai fait tomber la poussière des poutres après m'être lavé les cheveux, ai vu que la cour était mouillée, mais la pluie était si discrète qu'elle était invisible, ai lu pour ma gouverne "l'art d'avoir toujours raison" de Schopenhauer, ai repassé, ai regardé "printemps, été, automne, hiver... et printemps" de Kim Ki-Duk, l'ai plutôt aimé (et le making off presqu'autant, presque) - un vieux Dickson Carr pour diner et m'endormir - intéressant, n'est-il pas ?