une lumière qui rend sombres les fins feuillages nouveaux nés, eux qui étaient vert clair comme ces algues molles qui flottent au bord de plages et se collent aux jambes.
La mort d'Henri Meschonnic a été marquée par de fervents hommages - Brigetoun réalisant que pour elle c'était un nom rencontré relativement souvent, dans des "contextes" de qualité, un souvenir des psaumes qu'elle n'avait finalement pas été écouter lorsqu'ils avaient été montés au théâtre, peut être une voix, quelques notions comme sa traduction de livres de la Bible, guère plus.
suis partie à sa recherche sur le net, à partir de la belle citation des lignes de fuite http://blog.lignesdefuite.fr/post/2009/04/09/une-phrase-qui-s-arrete , des liens indiqués, de blogs habituels et de leurs liens, de google
Ai trouvé, entre autres, "le manifeste pour un parti du rythme" http://www.berlol.net/mescho2.htm
Ai trouvé, entre autres, "le manifeste pour un parti du rythme" http://www.berlol.net/mescho2.htm
.". Mais le rythme est l’organisation-langage du continu dont nous sommes faits. Avec toute l’altérité qui fonde notre identité. Allez, les métriciens, il vous suffit d’un poème pour perdre pied.
Parce que le rythme est une forme-sujet. La forme-sujet. Qu’il renouvelle le sens des choses, que c’est par lui que nous accédons au sens que nous avons de nous défaire, que tout autour de nous se fait de se défaire, et que, en approchant cette sensation du mouvement de tout, nous-mêmes sommes une part de ce mouvement.
Et si le rythme-poème est une forme-sujet, le rythme n’est plus une notion formelle, la forme elle-même n’est plus une notion formelle, celle du signe, mais une forme d’historicisation, une forme d’individuation. À bas le vieux couple de la forme et du sens. Est poème tout ce qui, dans le langage, réalise ce récitatif qu’est une subjectivation maximale du discours. Prose, vers, ou ligne.
Un poème est un acte de langage qui n’a lieu qu’une fois et qui recommence sans cesse. Parce qu’il fait du sujet. N’arrête pas de faire du sujet. De vous. Quand il est une activité, pas un produit..."
"Ces refus, tous ces refus sont indispensables pour que vienne un poème. À l'écriture. À la lecture. Pour que vivre se transforme en poème. Pour qu’un poème transforme vivre.
Le comble, dans ce qui prend des airs de paradoxe, c’est qu’il n’y est question que de truismes. Mais méconnus. C’est le comique de la pensée. Mais c’est seulement par ces refus, qui sont les battements de la pensée, pour respirer dans l’irrespirable, que toujours il y a eu des poèmes. Et qu'une pensée du poème est nécessaire au langage, à la société...."
5 commentaires:
Très frappé, hier soir encore, par le fait que les enfants sont immédiatement sensibles à la forme orale du poème - et heureux d'en jouer. Tandis que l'école les contraint de s'intéresser presque exclusivement à la forme écrite...
j'aime la ponctuation des images, les deux pigeons, un coup à droite, un coup à gauche, à pas mesurés, évidemment!
bonjour Brigetoun,
C'est merveilleux de juxtaposer vos belles photos du ciel et les arbres avec les mémoirs de Meschonnic,-très beau art comme toujours.
Oui la poésie cela nous donne la chance de respirer. Je trouve la poésie partout -dans les photos, dans les mots de prose aussi.
Alors vous explorer la richesse d'être enrichi par un artiste même après sa mort.J'ai juste réfléchi sur cela l'autre jour en écoutant Pavorotti chanter même dans sa mort il nous donne son cadeau spirituel.
Oui tout la vie c'est un rythme et c'est le fun de jouer avec le rythme de la vie intentionellement.
Merci pour le lien.Je l'ai mis sur mon desk top.
belle journée magique.
meric pour la magnifique présentation.
suis passée te saluer ce matin sans rien dire, manquant de quelques instants de recueillement pour tenter de trouver quelques mots accordés à mon ressenti..à la lecture de cet extraordinaire extrait..
bonne soirée.
Je te lis et te salue de Vendée , à mardi !
Enregistrer un commentaire