commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, avril 07, 2009

il avançait titubant,
heurtant les murs de ses épaules,
le glaive sanglant
pesant - douleur le long de son bras,
tirant sur son épaule,
et il voyait les gouttes
tacher la ligne blanche
qui le guidait depuis si longtemps
vers la lumière,
l'issue, les clameurs et la gloire -
et à chaque pas
montait en lui la pitié
pour lui, ce pauvre monstre
qu'il venait de sacrifier
pour sa cruauté
le destin dont il avait été marqué -
et de sa pitié,
cette fraternité des males
émergeait une défiance croissante
envers la jeune fille
puisque, par lui séduite,
elle avait accepté de trahir
le grand taureau son frère,
Ariane,attendant patiente créancière,
là, au bout du fil -
son destin qu'il refusait.


les impromptus littéraires de la semaine http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/ : un texte comportant ce groupe de mots "au bout du fil"

8 commentaires:

joye a dit…

Excellentissime !!! Bravo, brige !

jordaenne a dit…

bonjour Brigetoun-
Le reflet de la lumière sur la pierre et les mots c'est magnifique.

Belle journée magique.
merci.

micheline a dit…

Ariane, ma soeur, de quel amour blessée,
- Vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée!
Racine Jean

Chr. Borhen a dit…

On aurait pu craindre un texte téléphoné... Chapeau bas.

Bruno Lamothe a dit…

Un écrin sublime pour ce "au bout du fil". Magistrale démonstration, Brigitte, vraiment !

pierre a dit…

Tu n'as pas perdu le fil de tes pensées. Remontant la pente...
La dernière image est superbe: évocation héllène s'il est possible.

OLIVIER a dit…

Splendide !
Très touché par tes mots ! infiniment merci !
Je t'embrasse aussi

Gérard a dit…

Un gladiateur qui sommeille avec le glaive à la main !