"Avec les moines-soldats" de Lutz Bassmann, que je lis avec un peu plus d'un an de retard, après avoir goûté ce que j'en lisais ou ce qu'on en écrivait, après avoir eu le temps de laisser s'estomper ces lueurs, après avoir attendu d'en trouver un exemplaire d'occasion en tellement bon état que je me demande s'il a été lu. Et cela valait la peine d'attendre, grandement, totalement, alors j'ai entrepris d'abîmer un peu l'objet en dégustant les mots, avec un sentiment de découverte, de belle et bonne découverte.
Là il s'agissait de prisonniers, ce que je ne suis, ce que nous ne sommes pas, mais nous pouvons facilement trouver des images un peu décrépites, décourageantes mais avec la marque de l'humain, ce qui va bien à Lutz Bassmann, où le monde est toujours un peu plus proche du notre que chez Volodine, à mon humble avis - alors ces deux trucs là au dessus.
Et comme l'histoire et le souvenir peuvent ne pas être noirs ou pas totalement, ou fort peu, selon les bouches, une image de simplicité claire.
Là il s'agissait de prisonniers, ce que je ne suis, ce que nous ne sommes pas, mais nous pouvons facilement trouver des images un peu décrépites, décourageantes mais avec la marque de l'humain, ce qui va bien à Lutz Bassmann, où le monde est toujours un peu plus proche du notre que chez Volodine, à mon humble avis - alors ces deux trucs là au dessus.
Et comme l'histoire et le souvenir peuvent ne pas être noirs ou pas totalement, ou fort peu, selon les bouches, une image de simplicité claire.
10 commentaires:
Dis-moi, Philippe Petit va y passer, yes ?
Pourquoi ce "que je lis avec un peu plus d'un an de retard" ?
J'aime ce fil ténu, tendu dans le ciel, en travers de la rue, pour un rapprochement... à une ou plusieurs voix.
Une bonne mise en bouche
paru au début de 2008
Merci pour la réponse Brigitte. En ce moment, je (re)lis tout le théâtre de Sophocle, enfin ce qu'il en reste.
"Dans Haïkus de prison, on retrouve les violences de l’enfermement, le sentiment amer de la défaite, la promiscuité et la saleté, mais aussi un certain humour. Par exemple : « Personne ne s’est inscrit pour la chorale/l’animateur/est anthropophage. » En trois temps, Prison, Transfert et Enfer, Haïkus de prison raconte une histoire qui pourrait synthétiser l’œuvre d’Antoine Volodine : une humanité de détenus en perdition, déportés vers une destination inconnue par des soldats invisibles, se retrouve dans un camp de concentration. « Dans le brouillard sous les projecteurs/on ignore/à quel moment du cauchemar on se trouve. » Il n’y a plus de raison ni d’avenir possibles. Le désespoir n’est plus dicible. Aucune évasion n’est envisageable. Mais l’« Enfer » est‑il le camp, le froid ou les autres – l’idiot, le bonze judoka, le Russe assassin… – que côtoie le narrateur‑auteur de ces haïkus, dont la concision accentue ce qu’il y a d’irrémédiable dans ces destins ? Sans doute, tout cela à la fois…"
Télérama, n°3051, 2 juillet 2008
Mais qui est Lutz Bassmann ?
par Nathalie Crom
Avez-vous aussi lu ce livre?
"Le désespoir n’est plus dicible." La phrase marteau.
uniquement de gros fragments
Liens trouvés sans les rechercher spécifiquement Haïkus de prison par Lutz Bassmann.
Ainsi Volodine EST Bassmann?
s'il l'est, il choisit de dire que non - et quid des autres écrivains post-modernes. Je choisis, moi, de les lire comme autres mais proches.
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