- "C'est pour l'Henriette ?"
- "pour ma femme"
- "Vous croyez qu'elle... elle a ses fleurs !"
- "Justement - des habillées"
- "des habillées ?"
- "oui, tu vois bien.."
Alors elle lui a planté dans les bras un gros pot de pivoines.
Dans la cuisine, elle attendait, les mains caressant le tissu de sa robe.
Jean est entré avec une hotte de pommes de terre qu'il a posé dans la souillarde, a posé une main sur son épaule, lui a demandé :
- "Tu es contente ?"
et, comme elle levait son visage vers lui
- "Je vois - oui - tu es belle, tu sais, Maman ?" - pause - "bon je vais me faire beau".
Elle lui a crié
- "Qu'est ce qu'elle te dit dans ses lettres ?"
- "Rien de spécial - ça a l'air d'aller bien pour elle maintenant. Oui, elle est bien."
- "Et le père, il en a parlé ce matin ?"
- "Non; pas à moi. -,Et à toi ? - J'espère qu'il ne va pas..."
- "Il y a si longtemps, tu sais."
Jean est entré avec une hotte de pommes de terre qu'il a posé dans la souillarde, a posé une main sur son épaule, lui a demandé :
- "Tu es contente ?"
et, comme elle levait son visage vers lui
- "Je vois - oui - tu es belle, tu sais, Maman ?" - pause - "bon je vais me faire beau".
Elle lui a crié
- "Qu'est ce qu'elle te dit dans ses lettres ?"
- "Rien de spécial - ça a l'air d'aller bien pour elle maintenant. Oui, elle est bien."
- "Et le père, il en a parlé ce matin ?"
- "Non; pas à moi. -,Et à toi ? - J'espère qu'il ne va pas..."
- "Il y a si longtemps, tu sais."
Elle a repris son attente.
Et son homme est arrivé, un petit sourire plissant ses yeux. Il a posé le carton sur la table.
- "Du chocolat. Vous aimerez, toutes les deux ?"
- "Tu es gentil. Mais pourquoi des fleurs en pot ?"
- "C'est pas pour elle - ah non ! - C'est pour toi."
Elle s'est raidie un peu, saisie, sérieuse
- "Ce n'était pas la peine. Tu me promets..."
- "Je suis content. Tranquille, ma belle !"
Et son homme est arrivé, un petit sourire plissant ses yeux. Il a posé le carton sur la table.
- "Du chocolat. Vous aimerez, toutes les deux ?"
- "Tu es gentil. Mais pourquoi des fleurs en pot ?"
- "C'est pas pour elle - ah non ! - C'est pour toi."
Elle s'est raidie un peu, saisie, sérieuse
- "Ce n'était pas la peine. Tu me promets..."
- "Je suis content. Tranquille, ma belle !"
11 commentaires:
Hélas, je n'ai toujours pas saisi. Mais pas grave, tu me fais nager (dans mon ignorance) avant-saison.
;-)
zut ! je ne réalisais pa que j'étais si obscure
@ joye : pour comprendre, me semble-t-il, relire à haute voix ou bien en la murmurant cette sublime didaschalie "Elle a repris son attente."
un peu obscures tout de même.. ces histoires de pivoines et de pommes de terre...
c'est vraiment pour attendre,comme dit Chr.Borhen??
je note 30 € la bourriche, ça fait beaucoup quand même (même pour 5 kg de marchandise) pour un marché ;)
Ce n'est pas obscur, c'est juste de l'imagination participative !
Ben en tout cas, j'ai faim, maintenant...
nb : c'est drôle, quand je suis déprimé, au fond du trou, il suffit que je te lise pour me sentir plus léger
Je te conseille les pommes de terre de Noirmoutier..au gout de noisettes.!
Gérard je connais bien entendu, et un peu moins chère mais délicieuses il y a un mois les petites bretones nouvelles. Il a toujours une dizaine de différentes mon bonhomme, variables dans le temps,et quatre ou cinq sortes d'oignons, deux ou trois d'aux, et des gelées de romarin et de lavande pour le fromage ou les pâtes
Wictoria mais à coté il y a des bintjes
de retour de la Lozère avec fatigue accumulée , je me penche avec plaisir sur ces dialogues bien printanniers... Je te souhaite une belle journée toute ensoleillée, et "sans vent".
Il aime sa femme, mais en veut à sa fille. Pourquoi ? Qu'a-t-elle fait pour s'attirer un tel ressentiment ?
On le saura demain ?...
Obscur, non !
Subtil, oui !
C'est tout mon problème. ;-)
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