le premier entracte était assez long (plus d'une heure) pour permettre de dîner rapidement dans un restaurant proche, j'ai dégringolé jusqu'à mon antre, vers onze heures, me suis réchauffée, détendue, ai hésité à dîner, et renoncé par prudence, et j'ai retrouvé vers minuit les autres spectateurs, regroupés à l'abri des échafaudages autour de stands de thé et café (avec les bourrasques - bravo pour les acteurs - faisait frisquette, et cela faisait chanter joliment le rideau souple)
"incendies" quête du père et en fait découverte de la mère (désir d'apprendre pour échapper au sort des femmes de son village, transmission, lutte dans la guerre etc...) m'a semblé plus fermement et tout aussi goûteusement écrit, j'ai aimé, presque beaucoup, trouvé les images belles, prenantes, le tissage entre les époques souple, j'étais entrée dans leur jeu, et puis vers la fin, au moment où pour faire passer une réalité dure (un petit coté "croix de ma mère" tout de même avec ce fils, celui que l'on recherche qui se révèle et se découvre frère et bourreau et violeur de la mère) le grotesque revenait et s'imposait, l'impression que les acteurs, ayant joué souvent et avec succès, n'étaient pas tenus et que cela s'étirait en complaisances qui me sont devenues insupportables, me laissant sur une impression d'ennui exaspéré - belle idée cependant de la renaissance, transformation des enfants en apprenant à connaître l'histoire de leurs parents.
et m'en suis revenue, exténuée et sans envie de prolonger (le thème de "forêts" : affronter le passé de ses ancêtres est assez tentant, autre façon de décliner, semble-t-il, le même thème, et le spectacle, plus récent, ne souffre peut-être pas des mêmes dérives, mais j'étais assez harrassée et déçue pour que le désir de le découvrir soit mort) un peu avant trois heures et demie, ce qui m'a permis de bricoler un dîner et de récupérer un peu plus de trois heures de sommeil avant une seconde journée passablement pleine.
7 commentaires:
Les nuits en Avignon n'ont point de fin: des nuits blanches comme à Saint-Pétersbourg?
Quel courage, quelle force!
Du lourd !
Merci pour ces reportages !
rédaction minable - j'essayais de mettre ma machine interne en marche
Alors, ça promet !
Allez voir la vidéo Wajdi Mouawwad entre dans la légende du Festival d'Avignon 2009 :
http://culturebox.france3.fr/festivals-ete-2009/12775/Wajdi-Mouawwad-entre-dans-la-legende-du-Festival-d-Avignon-2009
je n'ai pas la prétention de détenir la vérité, ni l'envie de me faire dicter une opinion (par contre j'ai lu il y a déjà un certain temps le petit livre qu'il a écrit avec Hortense Archambaud et Vincent Baudriller où il y a de fort belles choses, comme dans les spectacles (et j'aimerais si mon porte feuille n'était pas actuellement un peu plat, lire les textes) Il s'agit de mon impression (et j'ai rencontré cet après midi mes voisins qui sont partis après "littoral"). Je crois tout de même qu'ils devraient reserrrer les boulons.
J'ai assisté, moi aussi, à l'intégrale , hier ; jusqu'à 7h30. Et, en suis revenue un peu déçue, tant j'avais aimé Seuls, l'année dernière.
Je pense que ce n'est pas seulement le froid qui m'a fait ne pas aimer la dernière pièce
Enregistrer un commentaire