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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, septembre 02, 2009

J'ai grimpé en fin de matinée la petite côte vers la place de l'horloge, présenté mes excuses à Vilar et Maria, ainsi qu'à Richard II (du moins je crois) afin de faire bonne mesure, pour la préférence donnée à la musique et à la danse sur ce qui nous est proposé comme théâtre par les tournées.
Je les ai salués, et j'ai débouché sur la place, face à un groupe plus ou moins admiratif, attentif aux explications d'une jeune dame. J'ai fait, à ceux qui ne fixaient pas son doigt, le crédit de penser qu'ils avaient le bon goût de ne pas regarder, mitrailler ainsi, comme trop de touristes, l'oeil de cyclope du théâtre, mais plutôt ma gracieuse présence sur les marches.
Je suis rentrée avec de grandes résolutions d'économies (auxquelles je serai bien obligée d'obéir) et un premier évantail de possibilités, me refusant à regretter Artem, Ircam, Cité de la Musique, Champs Elysées ou...
Ma cour n'est plus une fournaise et je peux y rester, appuyée au mur pour recevoir le soleil qui ne touche plus le sol, mais pendant que, tentant de sortir de mon blues, de me changer d'une lecture qui me refuse un peu, et de lutter contre le sommeil omniprésent, je relisais quelques vers d'Henri Meschonnic (dont ceux cités ci-dessous), les nuages ont pris peu à peu toute la place.
les mots ne sont pas solubles
dans le silence
mais nous si
d'une eau à l'autre
passant entre
les nuages
nous sommes des sommeils
qui marchent
nos mots nous rêvent
le manque de mots est notre
réveil
chacun des deux derniers billets se voulaient un adieu, et je m'accroche - je pense qu'il n'y aura qu'un remède, à défaut de fierté, que mon ordi me lâche définitivement.

8 commentaires:

pierre a dit…

Qu'il dure,
le plus longtemps possible
et s'il rendait l'âme
tu serais bien trop seule!
et n'aurais de cesse de lui trouver un remplaçant
pour notre plaisir, aussi.

andrée wizem a dit…

"...chacun des deux derniers billets se voulaient un adieu, et je m'accroche..."
ce ne serait pas l'art du rappel comme au théâtre?

...parlant de théâtre je vous ai lu pendant tout ce festival...beaucoup de portes ouvertes...écriture labyrinthique...
ça m'a permis d'aller glaner d'autres documents ici ou là notamment sur france culture grâce aux défrichage ici...
comme la rubrique festival 2009 reste en ligne il y a de quoi découvrir pour l'année...

la chaleur dans les murs d'avignon ce n'est pas pour moi....
j'ai fait une incursion dans le festival "textes en l'air" du 22 au 26 juillet à st antoine l'abbaye qui allie théâtre et expos dans un cadre beaucoup plus frais...bien appréciable au mois de juillet...
à suivre sur
http://www.textesenlair.net/

http://ecrivaine.a.saint.antoine.over-blog.com/

bons nouveaux spectacles à vous...

Gérard a dit…

certains qui ne te connaissent pas bien, diraient que tu te fais prier, je sais que ce n'est pas le cas. Même si c'est ardu quelques fois pour moi, j'aime te lire.

JEA a dit…

vos mots ne seraient pas solubles dans votre absence
nos mots vous rêveraient même en marche vers un adieu

Brigetoun a dit…

pas d'appel - trop grande franchise - insatisfaction mais indépendance totale - je suis cabocharde et pas directement influençable (indirectement peut être)

JEA a dit…

sans appel, ce serait trop cloche

tanette a dit…

J'espère que ton ordinateur est "increvable" comme j'espère te retrouver à mon retour début octobre.

Muse a dit…

contre la lassitude reste une pause...je ne te souhaite pas comme moi une épaule abimée et un bras en écharpe!