L'était elle la seule,
ermite sans pulsion d'avenir
autre, avec ou sans Dieu,
elle n'y pensait pas.
Si gens il y avait eu,
restés là,
à coté,
pourquoi pas,
ils l'auraient plainte,
peut-être, certains,
pour cette solitude,
son dénuement extrême,
ou ils l'auraient appelée louve,
et interdit aux enfants
de grimper vers les ruines,
là haut, après le terrain vide,
là où il y avait eu
la ville,
d'ailleurs ils avaient construit un mur,
Elle, elle les regardait,
peut-être parfois,
si, comme j'ai dit, ils existaient,
le matin,
quand elle saluait la lumière,
qui montait des collines,
mais elle n'y pensait pas, ou très peu,
Elle restait simplement là,
gardienne,
avec les arbres blessés
qui gardaient reste de vie,
misérablement,
et leurs petits fruits,
avec la terre poussiéreuse,
les petits animaux revenus,
seule avec les morts,
leur souvenir et leurs os,
conservatrice.
Dans la vie réelle, sans aucun rapport avec ce petit délire né d'une photo et d'une petite vacuité, Brigetoun est dans un bureau de vote, avec décision ferme de ne pas céder à la fatigue finale comme la semaine dernière, faute d'espérer que, dans ce coin de la ville, le résultat puisse lui convenir.
11 commentaires:
Je ne savais pas quoi faire de la photo de cet endroit... toi tu as su !
La gardienne du temps en quelque sorte, celle qui sait...
Bon courage pour cette journée marathon !
des "petites vacuités" comme ça on en veut plein, forcément
ce serait à espérer qu'il y ait au nombre des électeurs rendus à votre bureau, l'une ou l'autre lecteur de votre blog...
oui "le vent se lève, il faut tenter de vivre"
Quel magnifique nouveau design pour ton blog !!!
Un délire délicieux comme d'habitude, de belles photos !
Bon courage dans ton bureau de vote !! et j'espère que tu auras tes résultats escomptés...
Bises et merci pour tout !
Et Bravo à nos bleus !!!!
Bonne journée. Elle sera moins longue et moins froide que ce dimanche dernier!
et, bon vote. Nous remontons vers Paris pour ce faire.
Décidemment, j'aime ton écriture, Brigetoun !
J'aime beaucoup ce texte... c'est vrai que je me sens toujours un peu ermite ou louve, c'est selon, donc ton texte me touche beaucoup...
Bon dimanche au bureau de vote !
Agnès/Dusha
Le sablier des mots est en place et l'ouverture est celle d'une urne électorale : à chacun de prendre son vote en main et qu'il ne vienne pas ensuite récriminer !
L'ermite dort tranquillement, la lavande purifie le paysage.
Au travail maintenant !!!!!
Connais-tu le poème par Sandberg, "Mending Wall" qui commence par ces mots : Il existe quelque chose qui n'aime pas un mur... ? J'ai pensé à cela en lisant ton texte et regardant la photo.
Le tien texte est beau aussi, austère comme la lumière que tu nous présentes dans les images.
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