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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, juin 06, 2010

Carcasse renâclante et envie faible, je suis partie, à l'heure où les familles commençaient à dîner, au théâtre voir le «Saint Petersbourg Ballet Théâtre», autour d'Irina Kolesnikova donner «la Bayadère» dans la chorégraphie de Petitpa, et suis même, dans ma bonne volonté appliquée, allée jusqu'à acheter une superbe plaquette «Holliday on Ice», nommée programme, rédigée presque exclusivement en anglais, avec un peu d'italien et le strict nécessaire de français, parce que cela faisait partie de l'abonnement «danse» et que j'avais plutôt un bon souvenir d'ensemble du passage du Bolchoï au Châtelet.

J'ai retrouvé les tableaux de Paule Travera Soria, que j'aime assez, et qui me deviennent familiers, à force d'entractes face à eux, une petite foule nippée ou enfantine, excitée avant le lever de rideau (sauf les enfants qui ont leur réserve), et s'éventant avec billets ou tout autre chose disponible.

Cartons ou toiles peintes, exotisme rutilant et costumes assortis, très début du 20ème siècle, ou fin de précédent, pointes et demi-pointes, bras étendus ou en corbeille, portés (peu), ensembles presque parfaits, musique de film avant l'heure, gestes si expressifs qu'ils n'exprimaient rien, tout y était. Je me suis appliquée à être toute dans mes yeux (désolée pour les amateurs de Minkus, la musique n'est pas possible), et prête à l'émerveillement.

Un livre d'images plus ou moins belles, des moments que j'ai trouvé agréablement et involontairement comiques, une gracieuse et très classique ballerine, Olga Ovchinnikova, dans le rôle de la princesse, un Sobor à la charmante silhouette, Dimitry Akulinin, etc...

Et puis, réellement, Irina Kolesnikova est une grande danseuse, et quand la chorégraphie le permettait comme dans la danse mélancolique, puis joyeuse et enfin douloureuse devant les fiancés, ou dans la dernière scène, elle était presque émouvante. J'ai bien aimé également, dans l'interminable suite de danses des fiançailles, celle de l'idole dorée, Dmitry Lysenko, assez formidable danseur.

J'ai hésité lors du second entracte, (mais la photo correspond au premier, avant la nuit) et suis finalement restée pour accompagner Solor jusqu'à la fin (et ce qu'il avait à danser était plus intéressant). Je ne suis pas certaine tout de même d'avoir envie d'aller voir cet après-midi, comme prévu, Giselle, même en temps que curiosité historique.

Suivant les indications du programme, j'ai cherché les vidéos sur youtube et voici un lien vers celle de la danse devant les fiancés. http://www.youtube.com/watch?v=cgiEQ2vdTz8

8 commentaires:

tanette2 a dit…

Je te trouve bien courageuse, moi, même si carcasse ne renâcle pas j'ai beaucoup de mal à quitter mon antre passé la fin de l'après-midi...mais aussi je passe à côté de bien belles choses....
Bon dimanche.

micheline a dit…

ta bonne volonté appliquée...donne bien des résultats!! à mettre dans les bulletins scolaires de tout niveau:" il ne faut pas désespérer Billancourt"

Lautreje a dit…

Si "envie faible" est là, comment trouves-tu l'énergie pour y aller ?
la magie de la danse peut-être...

Brigetoun a dit…

j'en doute parce que le pas d'envie venait justement de la danse plus ou moins bien dépoussiérée - et là j'ai honte, parce que j'avais finalement décidé d'aller voir "Giselle" et de me convertir à la danse romantique (re, à 11 ans je crois que j'en rêvais comme toutes les filles) grâce à cette assez merveilleuse danseuse, mais je vois 14 heures 30, alors la vieille dame adepte de déjeuner tranquille (ou de pas, mais je dois grossir) pense : non

Michel Benoit a dit…

Nous sommes allés voir "Swan" d'après David Peace mis en scène Jean-François Matignon au théâtre des Halles.
Difficile de comprendre vraiment l'histoire pour les jeunes, mais très beau.
Une stigmatisation de l'horreur du néo-libéralisme symbolisé par l'époque Thatcher, sous forme de Petit chaperon rouge.

Brigetoun a dit…

oui, mais vu ça trop tard, et puis redécouvrir la danse classique c'est pas mal, simplement là, en dehors de la vedette, et de la qualité de la troupe qui se coltine ce truc avec des moyens et des effectifs relativement réduit, il y a vraiment un souci excessif de la reconstitution historique, avec ces décors, cette chorégraphie qui, depuis, a été révisée plusieurs fois etc... Je me dis que je devrais être assez ouverte pour aller voir Giselle d'autant que j'ai regardé une jolie vidéo mais vraiment les spectacles de l'après midi du dimanche, surtout aussi tôt, je n'aime guère le public et j'ai la flemme, alors = non

jeandler a dit…

donc, de ce pas, tu n'iras pas...

Lavande a dit…

Eh bien les activités culturelles à Avignon sont nombreuses, même en dehors du festival!