Avignon a tourné la page – les affiches ne persistent plus que dans les petites rues écartées.
Et place de l'horloge, j'ai repéré, du coup, avec quelques jours de retard, je crois, le geste de solidarité de la municipalité.
et puis en chemin vers l'antre, un contrepoint d'étoffes, qui s'est presque échappé de mon image, sous l'effet, non du doux petit vent, mais de mon interrogation agacée : où ai-je perdu ma carte Vitale ?
Journée de looping entre bien-être et crispations. Mais, après hésitation, comme envie en avais, et comme calmant semblait faire effet, mis jupe trop jeune peut-être mais que j'aime, courts volants brouillons de Cotelac, dans l'espoir que carcasse et esprit suivraient, et m'en suis allée au premier des concerts du Tremplin-jazz, dans l'agréable souvenir du 4 août de l'année dernière (billet du 5 http://brigetoun.blogspot.com/2009/08/le-vent-nous-rendu-notre-ciel-mais-pas.html) et des suivants
Vers 8 heures, dans une lumière qui se pâmait à peine, dans l'idée d'un effacement,
qui, comme toujours, jouait avec les arbres et leurs ombres sur la pierre de Saint Symphorien, pendant que faisais la queue.
une seule embrassade, et me suis installée sous mon ami habituel, un peu troublée par la proximité du son, mais de toute façon, envahie par les bénévoles qui dansaient sur leurs sièges et avec ma petite douleur, je me suis rapprochée du centre au bout du premier morceau.
une assez longue intervention du président de l'association qui est arrivé à animer la litanie des remerciements à l'hôtel, aux assurances, aux fournisseurs de matériel, à l'enregistrement, à la buvette, aux collectivités locales etc..
et, en première partie, un groupe d'avignonnais «explosive jazz trio» : Thomas O’Brien à la batterie, Simon Sieger au Fender Rhodes et au trombone et Thomas Weirich à la basse et contrebasse.
Les ai trouvés bons, agréables, sans plus et puis, de mieux en mieux jusqu'à beaucoup apprécier le dernier morceau.
J'étais entourée (un peu envieuse) de photographes plus ou moins officiels.
Le mistral s'était levé, point très fort, mais joueur dans l'enceinte du cloître et je regrettais un rien de ne pas avoir prévu une veste ou blottir mes mains.
un entracte, pour se nourrir de portions de pizzas avec vins ou bières,
pour fumer sur la place,
pour une contemplation-conversation,
pour attendre,
admirer des chaussures épatantes,
finir d'installer pupitres et instruments, et puis la seconde partie, l'Orchestre national de jazz,
une présentation par Daniel Yvinec du programme, conçu autour des chansons de Robert Wyat, avec voix enregistrées,
des vidéos, assez peu utiles, que j'ai choisi de ne pas regarder,
et de passablement formidables instrumentistes. Mes mains et mes épaules gelaient, ma chair se crispait sur les os, et je me régalais.
retour dans la nuit et dans le vent moins sensible dans les rues, en tapant dans mes mains, tirant sur mes doigts, et pressant le pas.
10 commentaires:
J'aime la dernière photo, cette lumière tamisée entre rose et ocre et ce drapé de blanc figé pour la nuit.
somme toute c'est encore le pied!! même si parfois mal à l'aise dans les caprices di mistral
les mains aussi!!
La litanie des remerciements...
Ma grand-mère me disait toujours: on remercie même si on ne donne rien!
Il y a l'air d'avoir une bonne atmosphère à ce festival de jazz !!!
Je serai tentée, si seulement j'étais plus argentée !!!
Mais, je ne vais pas me plaindre, j'ai déjà vu quelques pièces dans le off, on ne peut pas non plus tout exiger !!!
Je ne suis point capricieuse !!! :)
Et puis avec ta publication, c'est comme si j'y étais !!!
Mathilde ce soir et demain c'est gratuit (arriver un peu avant 20 heures 30 pour avoir de la place - concours entre 6 groupes (3 chaque soir) et tu peux voter - ambiance doit être pas mal - pas certaine d'y aller
Ah ben je vote pour tout le monde, vive eux ! :-)
Dernière photo si belle (suis comme Lautreje)
Le Jazz c'est comme du rosé bien frais l'été, çà fait du bien .
Pour ta question il s'agit de la façade, voir les 4 murs d'une bibliothèque de la banlieue de Tours
"avec ma petite douleur ..."
Merci pour l'info Brigetoun !!!
Un compte-rendu vivant au point de m'y croire présent. Je devais être là et me rappelle plus ;-)
Pierre R.
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