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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, octobre 08, 2010


De trop loin voir ta fenêtre, ou une fenêtre que je crois tienne, un trou dans des pierres – les voir malades ces pierres, comme notre peine – fenêtre sans carreaux, ou si loin sont dans le trou qu'invisibles – barreaux noircis, image de saleté, décrépitude de nos vies – rangées sur la butte, face à cette fenêtre, face à ces rangées de fenêtres, nous crions – vagues de noms qui se confondent, vagues qui se brisent sur les murs, et rebondissent, repartent – des réponses que l'on guette.
Élément d'un convoi des glossolales http://leconvoidesglossolales.blogspot.com

Je pense à toi et tu ne le sais pas
Je pense à toi quand je ne m'y attends pas
Je pense à toi et je n'en ai pas le droit
Je pense à toi et à ton chien, trop racé, trop bouillant, trop attiré par les chiennes du hameau
Je pense à toi et à ton chien si las le soir, yeux et oreilles en berne
Je pense à toi et alors je souris
Je pense à toi et à ta barbe bouclée et parfumée
Je pense à toi et à ma recherche de celle qui nous valait ça
Je pense à toi de trop d'années
Je pense à toi et ne le disais pas, trop évident, tranquillement c'était
Je pense à toi et ce m'est excuse
Je pense à toi, mains travaillant ensemble dans la bulle posée sur la neige
Je pense à toi avec colère
Je pense à toi et ça ne te pèse pas, je m'absous
Je pense à toi, à la nuit, à la cheminée, aux gestes
Je pense à toi, et encore un trou qui me rend vague
pour un atelier de Liminaire http://www.liminaire.fr/spip.php?article788 à partir de « Je pense @ toi (Ça ne prouve rien)», de Frank Smith, éditions Olbia, 2002.
proposition dont le libellé était :
La répétition du terme je pense à toi agit comme un déclic, un irrésistible élan, qui permet d’écrire à l’être que l’on aime. L’aveu devient témoignage et tendre ritournelle aux travers de phrases-souvenirs, pensées et regards furtifs. Une déclaration d’amour à la recherche de l’autre soi-même.

9 commentaires:

joye a dit…

C'est fort joli, brige, je l'aime beaucoup !!!

Je ne saisis pas le sens de "Je pense à toi et ce m'est excuse" ?
Est-ce que cela veut dire que l'acte de penser à "toi" est pardonné ?

Brigetoun a dit…

exactement

Pierre R. Chantelois a dit…

Poésie en atelier très profonde. Et cette bulle de neige pour mains travaillant ensemble dans la bulle posée sur la neige... me fait un peu peur. Trop tôt.

Lautreje a dit…

La neige a beau être là et tout cacher de son manteau blanc, au fond je le sais bien que je pense à toi.
J'aime cette musique.

Anonyme a dit…

beau poème
sans compromission

jeandler a dit…

Je pense et te suis en pensée

Michel Benoit a dit…

Ou bien :

Je pensatoie
Tu pensatoies
Il pensatoie
Nous pensatoyons
Vous pensatoyez
Ils pensatoient

!

Xavier a dit…

Je reviens le lire, il est si beau . Je partage vraiment ce libellé: "La répétition du terme je pense à toi agit comme un déclic, un irrésistible élan, qui permet d’écrire à l’être que l’on aime."

Gérard Méry a dit…

et le lad se contente de panser