commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, octobre 28, 2010

Fenêtres d'Avignon

pour attendre qu'avec les heures, la lumière entre dans la chambre, la baigne, après avoir caressé la plante et son pot, au dessus des façades ombreuses

pour se souvenir qu'ouvertures avaient été pensées par le mur, pour le rythme, pour la vie, mais que point trop n'en faut et que l'intérieur a préféré rester clos, s'admirer en belles surfaces, à la lumière des lampes – et rien ne saurons des pièces, des trésors, de la médiocrité, de la splendeur, des tableaux, des livres, des riens qui se sont calfeutrés, des vies qui circulent entre les cloisons, du jardin, peut-être, qui se cache comme un noyau de vie dans cet espace inconnu.

pour pas de vrai, pour se raconter des histoires de grand jardin, de soleil qui tourne, de famille et de lessives – et il y aurait une grande cuisine et une femme qui ne saurait pas faire des confitures

pour imaginer que mon antre s'ouvrirait, un peu, très peu, sur la rue, et que le long des murs, à l'intérieur, seraient de longs rayonnages, montant jusqu'aux poutres, et que j'y aurai rangé, au matin, «Kyôto» de Kawabata que j'aurais (et cela c'est vrai) fini de lire dans la nuit

«Naeko acquiesça de la tête, Chieko, agrippée à la porte ocre de la claire-voie, la suivit longtemps du regard. Naeko ne se retourna pas. Sur les cheveux de Chieko tomba, légère, un peu de neige qui aussitôt disparut. La ville, évidemment, baignait encore dans le sommeil.»

15 commentaires:

joye a dit…

Très cool tes photos !

Nicolas Bleusher a dit…

Jolie promenade, sous et entre tes fenêtres de mots...

MATHILDE PRIMAVERA a dit…

Ta lecture se fond bien avec ton environnement et ses mystères !
Oui je confirme, les photos sont belles, tu es inspirée !!!

Lautreje a dit…

le soleil de la première est doux et tendre. la troisième est encadrée, instant peint de fenêtre ouverte, amusante .

Pierre R. Chantelois a dit…

D'une fenêtre à l'autre, parfois, comme en témoignent certains beaux films du cinéma français, des dialogues savoureux font le quotidien des voisins.

D. Hasselmann a dit…

Les livres sont comme des volets que l'on ouvre puis referme ; parfois la lumière persiste à l'intérieur.

Ces photos sont brochées ou briochées.

Michel Benoit a dit…

Que les façades soient transparentes !

Brigetoun a dit…

hum, pas certaine de le désirer - besoin de se rencogner parfois, non ?

Michel Benoit a dit…

Cela n'empêche pas les rideaux, les cloisons et autres paravents...

Brigetoun a dit…

mais le contact du mur et l'installation de bibliothèques. Me semble que je suis d'humeur contestataire

Gérard a dit…

de mettre les fenêtres d'Avignon en vedettes...le pont va t'en vouloir

jeandler a dit…

On ne trouve pratiquement plus de telles persiennes à claire-voie!
Dommage.
En voici une belle collection

Brigetoun a dit…

venez en notre bonne ville Messire, elles sont majoritaires (dans le centre du moins)

Anonyme a dit…

Des jalousies??? je crois non il me semble qu'elles basculent il y en avait chez mes parents à Bandol pour regarder sans être vu .....
Arlette

Brigetoun a dit…

non, j'aime les jalousies, mais il ne semble pas qu'elles soient montées jusqu'à Avignon