Journée de bruits, chants et musiques
Je suis allée mardi soir, à Saint Pierre, pour la troisième concert de notre petit festival de musique ancienne, après avoir dû renoncer aux deux premiers.
Toujours agréable dans ce cadre, et il s'agissait de cantates françaises, inconnues de moi (même si je connaissais certains compositeurs), chantées par Mathias Vidal, haute-contre (à vrai dire la plupart du temps le chant était plutôt pour ténor pas très aigu) et son ensemble «le concert lyrique»
Il y avait une cantate assez sage de Rameau : l'impatience «Les oiseaux d'alentour chantent dans le bocage/ Et je connais à leur ramage/ Que rien ne manque plus au bonheur de leurs feux»
Une belle cantate, presque sans ornement, de Nicolas Bernier, que j'ai beaucoup aimée : Aminthe et Lucrine
Une petite et charmante cantatille de Jean-Joseph Mouret (avignonnais de naissance) : l'amour vainqueur
Une cantate augmentée, avec un rôle plus important donné aux intermèdes instrumentaux, de Philippe Courbois : Don Quichotte, avec une belle variété, une grande richesse, de la musique noble, une entrée de trompette pour le chevalier conquérant, ou presque, et un air accompagné à la vielle à roue, presque une bourrée pour la redescente sur terre : «Votre infante est une guenon/ La sauce que l'on fait pour elle/ Coûte plus cher que le poisson ».
et puis après un entracte/circulation/contemplation deux cantates comiques l'une où la musique accompagnait et illustrait le chant assez simple, qui permettait de comprendre l'histoire, l'autre où la musique extrêmement travaillée, digne presque d'une cantate religieuse, contrastait avec la relative trivialité des paroles (mais comme le programme était chamboulé avec disparition d'une des trois cantates prévues, je ne suis pas sure de bien identifier ce que j'ai écouté avec un grand plaisir).
Et suis rentrée dans la nuit qu'un petit vent rendait assez fraiche, en portant le dernier air entendu.
mais, avant, le matin, il y avait eu ça, et trop de photos (pourtant j'ai arrêté un bon moment avant de quitter le cortège, ce que j'ai fait - honte - quelques centaines de mètres avant la fin)
selon la Préfecture, nous étions 8.000 - selon les syndicats : 36.000 - selon Brigetoun : plus, nettement, que la dernière fois
11 commentaires:
beau reportage photo sur la foule. Oui plus nombreux, bien plus nombreux !
Charmant le monsieur assis sur le mur, une gueule , quoi !
le nombre ? oui!
reste à savoir avec quelle balance on pèse à Matignon
Si le gouvernement ne saisit pas là le ras-le-bol...c'est qu'il y met de la mauvaise volonté...
Je suis très pessimiste quant à la bonne issue de ces revendications !
Et assez charmé par les photos !
moi itou (la différence avec le CPE est que Sarkozy est à la fois Chirac et Villepin, lachera pas, sauf s'il pense qu'on s'en souviendra en 2012) - merci pour les photos, moi c'est ton nouvel "avatar" que j'aime bien : c'est toi
On nous promet que tout augmentera.
La prochaine sera la belle!
La cantate du retrait...
pas le choix même si peu d'espoir de recu, il faut résister.
Vous avez fait mieux que moi clouée au lit par une crève infernale. mais j'ai pu publié quelques photos grâce à un ami. Comme vous je suis pessimiste sur l'issue mais ça fait du bien de constater que ça résiste
Les manifestants sont propres et bien habillés. Ils ont l'air bien nourris, et plusieurs ont des télefs portables. Dans certains pays, on pourrait bien leur demander de préciser exactement ce qui est le problème.
Oui, je sais, nous sommes des nuls.
;-)
non, mais est ce que tu es ravie si la crise des finances se traduit par la vie rendue impossible à ceux de la base ?
et puis les français, dans leur histoire, a une époque où le pays était beaucoup plus pauvre, ont mis en place un certain nombre de règles sociales qui sont bradées actuellement sans vraie nécessité (cadeaux fiscaux faits aux plus riches)
enfin, en gros
Brigetoun. Quelle transition. De la douceur d'un concert anglais à l'énervement (légimitime, je crois) d'une manifestation publique! Vous avez de ces belles manières pour nous faire vivre deux intensités diamétralement opposées. Et les deux évènements sont des réussites.
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