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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, janvier 12, 2011

Elles, dans des convois – recyclage http://leconvoidesglossolales.blogspot.com

Elle a retrouvé la ville. Elle marchait dans les rues. Elle longeait les trottoirs et sentait l'air déplacé par les scooters et les voitures, comme une petite excitation. Elle déplorait hautement l'invasion des graffes sur les nobles façades, mais en silence s'arrêtait pour en admirer. Ses pieds retrouvaient la dureté morte du ciment et des dalles. Elle humait le mélange des odeurs. Elle ne sursautait plus à la fin du premier jour aux toussotements des échappements ou stridences pauvres des sirènes. Elle se demandait comment elle avait pu partir et rester si longtemps absente.

5 janvier 2011

Elle était silence. Elle était calme. On pouvait l'ignorer. Mais pour ceux qui la remarquaient, elle était inconnaissable. Elle intriguait, un temps. Elle opposait une douceur rétive. On se détournait. Pour ceux qui insistaient, se découvraient des petites lumières gaies, dansant sur une timidité sombre, et elle vous les offrait, sans insister.

2 janvier 2011

Un matin, elle se vit dans une vitrine, un peu courbée, un peu lente, et le poids de ses ans, de ses actes, pensées, amours, fureurs et autres se fit plus lourd d'en voir l'effet, du moins c'est ce qu'elle crut. Elle voulut réagir, s'en débarrasser, rêva un peu. D'une grande flambée où elle noierait les yeux, fascinée dans le désir d'y entrer, où elle jetterai plutôt tout ce passé, et, redressée, souriante, elle le regarderait se consumer, se réchauffant à sa disparition. Mais il refusa de brûler. Alors elle le prit, le mit dans le premier container rencontré, et s'en alla, libérée.

31 décembre 2010

11 commentaires:

micheline a dit…

refuser de brûler!! comme nous tenons à la vie! même jetée dans un container c'est lui donner la chance du hasard

Lautreje a dit…

Rêver, se réchauffer au feu du passé...
ah... s'il suffisait de jeter nos déchets dans un container pour s'en débarrasser ! Mais c'est l'intention qui compte et Elle s'en est allée libérée !!

Michel Benoit a dit…

Le container... est-ce le blog ?

arletteart a dit…

Un petit air de Nathalie Sarraute ....dans cet abandon.... dans le fond et la forme

Brigetoun a dit…

en fait ce sont trois bidules différents, mais oui en gros ça peut s'enchaîner

jeandler a dit…

J'ai sous les yeux , cette formule qui me va et que le médite depuis quelques jours:
"je préfère partir en fumée que de rester en poudre".
Je ne sais rien d'autre de cet esprit subtil,pas même son nom, ayant récolté sur un bout de papier ses mots comme une précieuse poussière.

kouki a dit…

Jolie pirouette :)

joye a dit…

Je lis ce matin, juste avant de partir, je le relirai encore ce soir avec un autre oeil, moins pressé, plus observateur.

Gérard Méry a dit…

elle... est un bidule jetable ?

Brigetoun a dit…

oui mais ce n'est pas facile

PIerre R. Chantelois a dit…

Sous ces Elles, trois vies. Différentes. Avec ces Elles, nous voyageons dans trois univers bien distincts. Mais réunis sous les mots de la poète.