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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, février 14, 2011

Belles amies, oui, belles êtes en votre frustre apparence, prêtes à chanter sous la lumière, à pleurer, un peu, stoïques, sous la grisaille humide, friables semblez et robustes vous vous affichez et êtes. Belles amies, me sens, ou me voudrais votre parente, soumise aux assauts extérieurs, fermée et accueillante sans que soit miné le centre. Préserver la calme, sereine, résistance de ce coeur qui reçoit, résiste, renvoie force, et sourire, comme la blondeur discrètement souriante qui vous constitue et affleure sous mes yeux.

Belles amies les ans attaquent notre surface, ce lisse qui se plaque sur nous et nous donnait harmonie plus ou moins appréciée. Mais nous, là, dessous, en notre essence. Cependant ne sommes plus protégées, la vie, le temps, nous agressent. Calcinons nous, si pouvons, tirons de nous discrète barrière pour nous sauvegarder, un peu, et, l'essentiel à l'abri, accueillons.

Belles amies, aimons les cicatrices qui sont notre histoire, qui sont notre présent, qui sont parures, un peu sauvages, moins désordonnées que le paraissent, notre sourire.

Et si sommes lasses, inventons nous des voyages en sylves profondes, à partir de n'importe quelle ébauche de végétation, perdons nous un peu, au moins sous le regard qui le veut bien. Et vivons, entières, sous ce voile imaginaire.

19 commentaires:

albin, journalier a dit…

et sur cette pierre...

joye a dit…

Tu le dis superbement, belle amie !

Tel que Marc Aurèle :

« les accidents mêmes qui s’ajoutent aux productions naturelles ont quelque chose de gracieux et de séduisant. Le pain, par exemple, en cuisant par endroits se fendille et ces fentes ainsi formées et qui se produisent en quelque façon à l’encontre de l’art du boulanger, ont un certain agrément et excitent particulièrement l’appétit. De même, les figues, lorsqu’elles sont tout à fait mûres, s’entrouvrent ; et dans les olives qui tombent des arbres, le fruit qui va pourrir prend un éclat particulier. Et les épis qui penchent vers la terre, la peau du front du lion, l’écume qui s’échappe de la gueule des sangliers, et beaucoup d’autres choses, si on les envisage isolément, sont loin d’être belles, et pourtant, par le fait qu’elles accompagnent les œuvres de la nature, elles contribuent à les embellir et deviennent attrayantes. Aussi, un homme qui aurait le sentiment et l’intelligence profonde de ce qui se passe dans le Tout, ne trouverait pour ainsi dire presque rien […] qui ne comporte un certain charme particulier »

(Pensées pour moi-même, Livre III, ii)

Je t'embrasse, brige, merci pour tout ce que tu m'apportes.

JEA a dit…

1ère photo : mur des contemplations ?

Brigetoun a dit…

ouille Joye !

JEA : bas d'un mur d'échiffre je crois, pas certaine

Lautreje a dit…

déclaration d'amour ! Un délice !

Michel Benoit a dit…

Bonjour.

Brigetoun a dit…

bonjour à toi

Anonyme a dit…

de belles amies.

Unknown a dit…

belle métaphore, il fallait y penser et tu l'as fait; on se sent , de l'intérieur, inaliénable; l'extérieur flanche? Qu'importe. A.M

tanette2 a dit…

"...et l'essentiel à l'abri accueillons..."
Belle journée à toi Brigetoun.

Pierre R. Chantelois a dit…

Un sonnet au sommet. Magnifique.

MATHILDE PRIMAVERA a dit…

Beau !!!

Fardoise a dit…

Belles amies, pour le moins, faut-il encore entendre leur chanson.

jeandler a dit…

Les pierres
nous y écrivons notre histoire
oubliant qu'elles-mêmes ont leur histoire
et qu'un jour l'une comme l'autre,
ces histoires mêlées au néant retournerons...

micheline a dit…

ce que l'on ne voit pas et qui compte ce sont les fondations

arlette a dit…

Loin du rouge sur vos joues et du bleus sur les yeux loin des fards et de tant d'artifice
Vous êtes si jolie Ma MIE en votre vérité

Gérard Méry a dit…

serais tu sensible à la st Valentin je n'ose y croire.

Brigetoun a dit…

je ne vois pas le rapport, doit être sotte

maria-d a dit…

Votre première photo : le baiser de Brancusi
et la deuxième : une oeuvre de Tapiès