Nouvelles tronquées déformées, besoin de ne pas adhérer sans réserve, besoin de sentir ce qui est derrière images des luttes partout, et les détresses des réfugiés, perplexité, et toujours vrille dans carcasse, et yeux qui se ferment pour fuir.
J'ai voulu évasion, puisque rien ne puis, qu'être engagée comme « croisée » ou comme témoin d'une réalité fuyante de la dévastation et des efforts.
Remplacé le verbiage à tenter de décrypter des radios, par un petit pot-pourri
« lamentations pour la semaine sainte » Alessandro Scarlatti, le tonton, par le Parlement de musique de Gester
« Bakti » de Jonathan Harvey par Spectrum
« le requiem » de Fauré par la Chapelle royale
« Quolibet » d'Emmanuel Nunes par l'ensemble Modern et l'orchestre Gulbenkian de Lisbonne
« la messe de l'homme armé » d'Ockeghem et « Memor esto verbi tui » de Josquin par l'Oxford Camerata
« I love the lord » et autres de Harvey par la Joyful Company of Singers
On est dimanche, non ? Et ma seule église est une salle de concert
Et puis les images d'ascension que j'avais sous la main, ascensions ambigües, contrariées à degré divers, vers le ciel qui était d'un bleu pur et dense au dessus de ma cour
L'air et la lumière, encagés, soutenus, poussés par les murs, et une vierge du quartier pour encourager
rebond de parasol en lanterne, accompagné de loin par un arbre, suivant la verticale des fenêtres hautes
élan serré de ce qui clos
compagnonnage, bouquet mélangé dans la lumière pure gorgée d'azur
et l'ascension rythmée de poutres en poutres, avançant de surplombs en surplombs à l'entrée de la rue des Marchands.
Mais j'ai eu beaucoup de mal à m'abstraire pour essayer de lire, de penser, de n'importe quoi, parce que j'en revenais toujours à des virées web et à cette façon superbe, apparue dès le tir sur un « véhicule non identifié » et aux tirs massifs depuis des bateaux sur des buts vraisemblablement proches d'habitations, samedi soir, de gâcher une belle idée, au refus de l'Organisation africaine, aux réserves, dimanche, de la Ligue Arabe trouvant que l'on sortait par trop de l'établissement d'une zone d'exclusion, à ces réactions http://abonnes.lemonde.fr/afrique/article/2011/03/20/la-presse-au-moyen-orient-divisee-sur-l-operation-en-libye_1495950_3212.html en Tunisie et en Algérie.
16 commentaires:
Par ces temps de turbulence, l'esprit a vraiment besoin plus d'élévation que de religion. Trop d'abus ont été commis sont encore commis son empire. Vos choix musicaux brisent également la monotonie des sempiternels discours politiques.
Oui, S'élever en musique plutôt qu'en religion !
Avec votre "pot-pourri", un peu de Garbarek ?
et la sieste ?
trop énervée des assoupissements
Emmanuel Nunes, repéré tout de suite dans les CD sur le plancher : écouté plusieurs fois à la Cité de la musique, ce qui convient "pour le temps présent".
Tellement plus apaisante ta musique, que le discours faux-cul de Copé et Lefebvre ce matin qui laissent les gens "libres" d'élire un FN... musique nauséabonde... Je te suis, ça fait du bien. Bises.
Nunes, souvenir, entre autres, à la Cité de la Musique d'un "hosanna" qui circulait de groupes de chanteuses en groupe de chanteuses à travers sale et niveaux, et des silences - splendide et fervent (et puis bien entendu sa silhouette et sa démarche fragile qui s'accordent, avec en plus les grandes dents)
remarque Duszka chez Harvey tu as des silences, des moments imperceptibles, un peu de planant, mais aussi de fortes stridences et brusques dissonances
Et le bruit des armes.
Dans l'église de mon enfance, on nous a appris que Dieu est partout.
L'Église, c'est un joli batiment, mais pas essentielle dans la grande schéma de ce qui est la spiritualité.
Alors, pourquoi ne se trouverait-Il pas dans la musique ?
C'est vrai qu'on se demande ce qu'Il fiche en permettant la guerre et la souffrance causées par les hommes. Ce n'est pas suffisant ce que leur fait la Nature ?
bise brige
Joye je ne mêlais Dieu à rien. Je ne suis pas concernée. J'aime bien la théologie mais je n'ai pas la foi.
Je me moquais seulement un peu de moi parce que j'ai un faible pour les musiques religieuses.
la musique religieuse apporte un peu de spiritualité dans notre quotidien, il en a bien besoin. Moi non plus je n'ai pas la foi, mais j'aime aussi la musique religieuse.
Lever le regard vers la délicatesse des fleurs d'abricotiers sur le bleu du ciel c'est croire de toutes ses forces à cette "réalité fuyante"
mercredi au dessus de nos tête il faudra faire la différence entre un cumulus basique ou radioactif
des lignes
et des lignes de tir
ces dernières moins pures, la balistique étant une science qui ne tient en aucun cas de la nature des cibles.
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