commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, juillet 05, 2011

Je voudrais rêver de cette maison à l'orée d'un gros bourg, pleine de meubles hétéroclites, marqueteries nobles avec bronzes délicatement ciselés et sculptures amples et grasses, osier plus ou moins tarabiscoté, et formes simples en bois peint, une élégance décontractée dans lequel le parc entrerait, marquant sa présence par des bouquets un peu fous dans des jattes de pierre, des imperméables et une collection de chapeaux de paille ou de toile, pour abriter les amis de passage, qui seraient assez nombreux, chaleureux s'ils le désiraient, mais sans insistance, totalement libres en dehors des repas préparés en commun, pour que les petites rides qui pourraient endommager la sérénité des jours soient quasiment imperceptibles.

27 juin

Je voudrais ne pas avoir fait ce rêve d'un treillis de bois devant lequel je me tenais, massive et grande, inconfortable, des larges croisillons qui me séparaient d'un monde de containers, amas divers, tas d'outils et de linges hors d'usage, autour desquels de minuscules corps nus, marqués, corps d'hommes, de femmes, et même d'enfants, s'affairaient lentement, ou gisaient, corps qui me faisaient honte de ma santé retrouvée, et parmi lesquels je t'ai découvert, assis à l'écart, rêveur et élégant dans ta détresse, ton regard perdu dont j'ai voulu croire qu'il me cherchait, moi qui était là, incapable de franchir l'espace, de me réduire à votre taille de gros insectes, de m'asseoir à côté de toi, de te soigner ou de partager votre sort.

28 juin

journée lavage cheveux, ménage et lâcheté concédée à carcasse grougnassoune, mais faut pas qu'elle en reprenne l'habitude – alors reprise de deux paragraphes de convois de juin

http://leconvoidesglossolales.blogspot.com

9 commentaires:

Pierre R. Chantelois a dit…

Des petites lâchetés bien inoffensives et meublées à merveille avec ces glossolales.

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS a dit…

Le convois de Juin sont toujours inquiétants. Le pires pour moi, sont ceux de l'année de ma naissance, ceux qui partaient du Veld'hiv;avec les parents de Raymond. 38 en fumée. L'an dernier, il pouvait encore. Maintenant qu'il est parti aussi, je suis seul.
Le mot convoi ne veut plus rien dire d'autre, aujourd'hui j'aurai voulu en faire partie, devenir fumée noire avec les autres, ne pas souffrir toute ma vie. Je me dis que cela se termine petit à petit, mais pas les avanies, pas le racisme, pas les attaques.

Que cette journée soit de paix intérieure, Brigitte.

Amitiés

Roger

Lautreje a dit…

Cette maison aux bras chaleureux amples et enveloppants me fait rêver aussi.
Pour moi c'est aujourd'hui lavage de cheveux. Ce détail peut faire sourire, mais c'est vrai que quand ils sont longs c'est tout un travail !

D. Hasselmann a dit…

"Gros insectes" dans la maison vide, ou images mentales de "minuscules corps nus", cheminement comme par flashs dans l'obscurité.

tanette2 a dit…

.."carcasse grougnassoune, mais faut pas qu'elle en prenne l'habitude"...laisse le ménage, carcasse à bien droit de se reposer, c'est l'été, les vacances...

joye a dit…

Vive la myopie !!! :-)

micheline a dit…

les cheveux de ma mère:

"Ele s'était fait couper les cheveux
parce que c'est la mode commode"

puis elle a refait son chignon
pour mieux en faire façon.

maintenant qu'ils sont tous en délire..et font la loi dans la maison
je me demande ce qu'elle pourrait en dire

arlette a dit…

S'écouter parfois est bien .....être toujours au top donne des inquiétudes aux amis fatigués !!
Merci

Gérard Méry a dit…

..... grougnassoune....quelle belle collection de qualificatifs pour que ta carcasse sonne !!