Samedi matin, ai rencontré :

des groupes cornaqués, avec ou sans panneau brandi,

des livres et estampes,

un bout du gros chantier habituel,

l'olivier que j'avais quitté sur http://tentatives.eklablog.fr/todo-liste-13-a4209748, mis en mots par Christine Jeanney

et son frère, et suis restée un peu avec eux avant d'avancer vers

les jeux d'ombre et lumière de Saint Didier et une famille en deuil,

le portement de croix de Francesco Laurana, que je n'ai dépassé que de quelques mètres pour pouvoir sortir discrètement au bout d'une petite heure, un peu avant la fin (avec renouvelée et un peu désespérée de savoir qu'elle ne sera pas respectée, volonté profonde qu'aucun prêtre ne soit obligé d'inventer des mots à poser sur moi)

des courses diverses pour l'intendance,

des lieux qui ne portaient pas encore leur nom de théâtre, mais, en prémices, de jeunes collecteuses de cartons pour futures affiches du off,

la présence de la catastrophique clim installée pour les festivaliers, ces gens du Nord, à l'opéra, qui me chasse une fois sur deux de bons spectacles

et sur le sol, au bas de l'escalier, le numéro 2 de Diptyque pour dégustation de beaux textes et petit plaisir de voir, avec un sentiment d'usurpation, mon nom en face de bidules.