Mercredi m'a offert l'ensoleillement d'une merveilleuse nouvelle pour quelqu'un que j'aime, mardi a vu arriver des roses, lundi c'était un élégant petit livre, dont voilà l'histoire.
Jean, dont j'aime et suit le blog, « sourire du reste », et avec lequel j'ai vase communiqué en septembre, annonçait sur un billet http://souriredureste.blogspot.com/2011/10/les-mauvais-jours.html :
« Les Mauvais jours est un objet comptant 44 poèmes - nous dirons : de la "première période "- et 70 pages. Il a été entièrement réalisé par mes soins, sauf pour l’impression que j’ai confiée à un professionnel. Il possède un ISBN.
Cet objet n’est pas en vente mais offert à ceux qui, intéressés pour l’acquérir - s’il s’en trouve -, m’enverront leur adresse précise à nsed.ce@laposte.net …. »
Brigetoun, après petite hésitation, je n'aime pas donner image d'avidité, très courte hésitation, s'est finalement empressée de le demander.
Ai ouvert, ai lu :
« Nous n'avons jamais rien possédé
Nous l'avons toujours su
Nous sommes nus
Seule une certaine peur
Nous fait un habit qui n'a pas de nom
Pour dire l'exacte terreur.... »
un ton désenchanté, en accord avec le titre, une poésie simple qui va sa route fermement, des poèmes de longueurs variables, des vers courts le plus souvent, nos dérélictions, nos espoirs évanouis, le vide des jours
« … Ce ciel qui se tait
Ce jour sans couleur
À l'étreinte trop douce
Ce qu'on fait de nos mains
Quand elles ne font rien »
l'âge qui désarme (mais petite note Brigetounienne, justement j'y trouve une liberté, qui est là, même si souvent on ne sait qu'en faire, par lassitude passagère)
« Tout s'est figé
Sous les lampes qu'on n'allume plus
Laissant venir la nuit quand elle veut
Lécher les murs
Où s'épuise le vide
Une vie
Qui désormais dort par terre
Sur le carreau froid
Et glissent les fantômes »
et puis le plaisir de l'écriture, ou l'écriture pour donner sens à un vide, et des douceurs, des souvenirs aussi, et l'amour ou la tendresse
« Et tu as fait tomber la mer
Comme une marée verticale
Pour qu'elle descende en moi
Comme elle monte sur les grèves
Et qu'elle m'emporte »
un des beaux cadeaux que m'a fait ce début de semaine.
6 commentaires:
C'est vrai que les cieux te sourient ces jours-ci, mais tu le vaux bien, miss Brige.
Un beau courage, une grande ténacité et une belle conviction pour mener à terme un tel projet. En général les poètes sont avares - me semble-t-il - pour ces tâches professionnelles. Bravo à l'auteur, merci à Brigetoun de nous montrer que cette publication méritait qu'elle soit reconnue après ce court instant d'hésitation. Je clique sur le lien.
de ce cadeau vous faites à votre tour cadeau...
mille et deux merci
Merci de nous faire découvrir cette poésie qui glisse sur la fragilité de la vie.
Une semaine faste...
Nous venons nu au monde...
et oublions de le rester
mais tu habilles soigneusement et simplement ce recueil que l'envie nous prend de le lire.
Une toute belle nostalgie poétique
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