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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, octobre 13, 2011

Mercredi m'a offert l'ensoleillement d'une merveilleuse nouvelle pour quelqu'un que j'aime, mardi a vu arriver des roses, lundi c'était un élégant petit livre, dont voilà l'histoire.

Jean, dont j'aime et suit le blog, « sourire du reste », et avec lequel j'ai vase communiqué en septembre, annonçait sur un billet http://souriredureste.blogspot.com/2011/10/les-mauvais-jours.html :

« Les Mauvais jours est un objet comptant 44 poèmes - nous dirons : de la "première période "- et 70 pages. Il a été entièrement réalisé par mes soins, sauf pour l’impression que j’ai confiée à un professionnel. Il possède un ISBN.

Cet objet n’est pas en vente mais offert à ceux qui, intéressés pour l’acquérir - s’il s’en trouve -, m’enverront leur adresse précise à nsed.ce@laposte.net …. »

Brigetoun, après petite hésitation, je n'aime pas donner image d'avidité, très courte hésitation, s'est finalement empressée de le demander.

Ai ouvert, ai lu :

« Nous n'avons jamais rien possédé

Nous l'avons toujours su

Nous sommes nus

Seule une certaine peur

Nous fait un habit qui n'a pas de nom

Pour dire l'exacte terreur.... »

un ton désenchanté, en accord avec le titre, une poésie simple qui va sa route fermement, des poèmes de longueurs variables, des vers courts le plus souvent, nos dérélictions, nos espoirs évanouis, le vide des jours

« … Ce ciel qui se tait

Ce jour sans couleur

À l'étreinte trop douce

Ce qu'on fait de nos mains

Quand elles ne font rien »

l'âge qui désarme (mais petite note Brigetounienne, justement j'y trouve une liberté, qui est là, même si souvent on ne sait qu'en faire, par lassitude passagère)

« Tout s'est figé

Sous les lampes qu'on n'allume plus

Laissant venir la nuit quand elle veut

Lécher les murs

Où s'épuise le vide

Une vie

Qui désormais dort par terre

Sur le carreau froid

Et glissent les fantômes »

et puis le plaisir de l'écriture, ou l'écriture pour donner sens à un vide, et des douceurs, des souvenirs aussi, et l'amour ou la tendresse

« Et tu as fait tomber la mer

Comme une marée verticale

Pour qu'elle descende en moi

Comme elle monte sur les grèves

Et qu'elle m'emporte »

un des beaux cadeaux que m'a fait ce début de semaine.

6 commentaires:

joye a dit…

C'est vrai que les cieux te sourient ces jours-ci, mais tu le vaux bien, miss Brige.

Pierre R. Chantelois a dit…

Un beau courage, une grande ténacité et une belle conviction pour mener à terme un tel projet. En général les poètes sont avares - me semble-t-il - pour ces tâches professionnelles. Bravo à l'auteur, merci à Brigetoun de nous montrer que cette publication méritait qu'elle soit reconnue après ce court instant d'hésitation. Je clique sur le lien.

JEA a dit…

de ce cadeau vous faites à votre tour cadeau...
mille et deux merci

amel a dit…

Merci de nous faire découvrir cette poésie qui glisse sur la fragilité de la vie.

jeandler a dit…

Une semaine faste...
Nous venons nu au monde...
et oublions de le rester
mais tu habilles soigneusement et simplement ce recueil que l'envie nous prend de le lire.

Gérard Méry a dit…

Une toute belle nostalgie poétique