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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, octobre 27, 2011

Mercredi matin, dans ma ville

Il y avait elle, dégingandée, éternellement secrète – ne rien perdre de son élan, ne montrer que cela, s'absenter

il y avait deux voisines, volets rabattus mais rideaux tirés, mousseline sage, présence protégée, balcon interdit, dentelle fine, souple, raffinée et presque invisible de la ferronnerie

il y avait le contrepoint de fenêtres proches, parentes, et discrètement dissemblables, comme en écho légèrement discordant

il y avait les ombres des branches qui jouaient sur la nacelle de leur tourmenteur, ou soigneur, avalé dans les feuilles éclaircies

il y avait l'image d'un orient de banlieue.

Il y avait une Brigetoun concentrée sur sa marche et sa charge.

10 commentaires:

tanette2 a dit…

Tu aurais pu participer au petit jeu organisé par http://lineblog.canalblog.com/
(il faut lui envoyer la photo d'une fenêtre accompagnée d'un petit texte que celle-ci nous a inspiré.)
Ma participation à venir dans son billet de samedi.
Bonne nuit.

Pierre R. Chantelois a dit…

Cette dernière photo est, comment dire, d'une grande sobriété mais quelle élégance! Et ce motif de colonnes dessiné ou gravé dans la vitre donne, avec les fleurs, un cachet somptueux.

Lautreje a dit…

une Brigetoun aux mille et un regard !

JEA a dit…

Dernière photo : le grillage en un troublant dédoublement, reflets qui parviennent à tordre gentiment les métaux...

Michel Benoit a dit…

C'est un andante...

Angèle Paoli a dit…

Amusant, Brigetoun, sur TdF ce matin, je n'ai pas seulement fermé les volets, j'ai muré les fenêtres (avec l'aide de Lambert).

joye a dit…

Merci pour ces fenêtres qui donnent sur ton monde.

jeandler a dit…

De banlieue, peut-être mais pas de pacotille. Ce qui me gêne, ce sont les fleurs, inopportunes et mal fagottées, derrière cette fenêtre..

Thaelm a dit…

Ces regards ouverts sur l'extérieur
et réciproquement
donnent des obligations
comme celle
(occuper bourgeoisement les lieux)
de porter (potentiellement au moins) un voile
(celui là est non seulement toléré mais requis)

Paradoxalement
la fenêtre qui ne satisfait pas cette exigence
est la plus orientale (?)
elle semble ne pas être
ne serait-ce qu'en puissance
voilée.

__________
j'aime la progressivité de ces ensembles oeil+paupière

ainsi que le surgissement de
l'homme+machine
presque voyeur en ses hauteurs
et l'hésitation de la plume face au doute légitime :
son acte est-il
de douceur ou de violence
sur les chevelures de ces grands passants immobiles ?

arlette a dit…

On disait alors "les croisées" cela se dit encore je crois