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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, novembre 07, 2011

Suis allée le réveiller dans ma réserre

Lui ai demandé s'il voyait un espoir de lumière à travers toute cette eau.

M'a dit qu'il ne voyait que du bleu.

Lui ai dit que ça ne comptait pas, que c'était sur l'image.

M'a dit qu'il était une image.

J'ai abandonné.

Suis sortie un moment, en me battant avec un parapluie presque inutile et mes cuissardes-qui-se-muent-en-soquettes, dans un Avignon désertique, où ai rencontré cinq touristes, une vendeuse, et quatre SDF guillerets, malgré tout, qui se re-approvisionnaient – avons plaisanté en provisoire petit club vivant (sauf les touristes)

Ai regardé cela pour me souvenir, ai suivi des yeux, avec tendre caresse, la courbe vers le porche, ai rêvé un peu.

Ai repris un rêve d'un convoi http://leconvoidesglossolales.blogspot.com/ (devriez aller vous y promener, il y a de belles choses)

Je rêvais que j'avais marché trop longtemps, que je m'asseyais sur un tronc dans une clairière, que je sentais que je n'étais plus seule, que je voyais s'approcher de drôles de petits elfes – ou de petites ? - aux visages ronds et longs cheveux, bleus, rouges, verts ou jaunes. Je rêvais que ces petites créatures déposaient autour de moi des soucoupes de toutes les couleurs, qu'elles souriaient, que je leur souriais, que je les remerciais, dans l'attente de ce qui devait emplir ces soucoupes, que je disais que j'avais soif, qu'elles s'éloignaient, qu'elles revenaient en dansant avec chacune un broc, jaune, vert, rouge, ou bleu, qu'elles m'entouraient, et que, soudain, elles furent rires aigus au delà du supportable, stridences ricanantes, cheveux hérissés, entrechats, grimaces, et, qu'en gambades désarticulées, l'une après l'autre, elles vinrent m'inonder d'un liquide brun, suffocant et glacé. Je me débattis, tentant désespérément d'échapper à ce cauchemar, et j'émergeai dans le grelottement du réveil.

Ai pensé : décidément ! ai réalisé que le ciel avait cessé de s'abandonner mollement, me semblait-il. Me suis dit que j'avais de la chance.

9 commentaires:

JEA a dit…

pas encore de radeau de la méduse sur un boulevard d'Avignon ?

joye a dit…

Le bonhomme te guette-t-il tous les jours ou juste le dimanche ? ;-)

Brigetoun a dit…

très très rarement, juste quand je passe dans une petite rue de Toulon
-
pas été voir les boulevards d'Avignon (rareté), mais grâce à la domestication du Rhône les radeaux ou barques ne sont plus nécessaires dans ma rue comme en des temps anciens

Pierre R. Chantelois a dit…

Si je pouvais je voudrais vous faire parvenir un peu du beau tempps que nous traversons depuis presqu'une semaine. Je vais commencer mes incantations...

arlette a dit…

Trop joli ce convoi ....de brocs

tanette2 a dit…

J'admire cette dernière photo, belle collection colorée.

jeandler a dit…

Un pont des Soupirs
Avignon lez Venise

micheline a dit…

un réveil miséricordieux...

Gérard Méry a dit…

Tu as rêvé sous la pluie..un privilège !!!