Ce matin, dans la rue, je
dominais le monde.
Prés en jachère, grand
trèfle, colza et blé tendre, bruns labours, géométrie étirée
par mon regard.
Lignes en courbes douces,
tendues au flanc d'un coteau, que je survolais.
Et je toisais la bande de
ciel, blanche de chaleur, au dessus de ces terres, comme les collines
bleues au loin.
Ce qu'était ces champs,
je le devinais, du haut de mon non-savoir, et de ma taille usurpée.
Ce matin, dans la rue, me
suis rêvée immense
trois panneaux,
malmenés par la photo, de François Foucras
http://www.foucras-art.com/index.html
9 commentaires:
J'♥ !
Cette géométrie est un don des yeux.
Prendre de la hauteur, mettre le monde dans sa poche, "me suis rêvée immense ". La journée ne peut être qu'à notre portée.
Zazie :
- "Pour mettre un hôtel, rue de la paix
Pour mettre un hôtel, rue de la paix
Un monde où tout le monde s'aimerait
Enfin
J'achète un château en Espagne
J'achète un château en Espagne
J'achète un monde où tout le monde gagne
A la fin.."
Géométrie et poésie cheminent ensemble et découvrent soudain un triptyque tout aussi géométrique. Les formes sont à l'honneur et ont dominé le monde, comme l'auteure.
J'aime beaucoup.
très tentée d'arrêter -
Très beau peinture - image - rêve
en divagation reussie
Ton texte peint résonne comme les couleurs de ta photo
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