Dans la rue, j'ai
rencontré une pauvre vieille cage décrépite qui nostalgisait sur
un banc, ternie d'un long abandon, en deuil d'un antique
compagnonnage avec un oiseau et des soins de l'humain qui les
possédait tous deux.
Dans la rue, elle était
sortie pour être dans la liberté de l'air et du petit vent joli,
comme les cousins, enfants, petits-enfants de celui qu'elle avait
emprisonné avec une une sollicitude tendre, une familiarité
teintée d'un arrière goût de petite navrance coupable.
Dans la rue, nous avons
guetté les oiseaux - sont passés en flèche des martinets qui ont
emportés nos voeux à la suite de leur bande, mais ne la
concernaient pas - de la place venaient les roucoulements des gras
pigeons, petit chant de libres domestiques - et puis avons souri d'un
brusque pépiement niché dans le micocoulier, et suis repartie la
laissant à son attendrissement.
8 commentaires:
Parfois c'est une liberté en cage. D'autres fois, c'est une cage en liberté. Allez savoir comment le monde est fait. Et l'oiseau s'en est allé.
Quand le martinet cingle l'air, un vol de poésie sadique nous fait coucou.
Le banc nostalgise de concert avec la cage. Au fond du jardin, de compagnie, ils dialoguaient tout l'été quand l'hiver est venu... Les oubliés.
Tu verras bien qu'un beau matin fatigué
J'irai m'asseoir sur le trottoir d'à côté é é
Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi
Assis par terre comme ça...
(Alain Souchon)
Vie rouillée , envolée
Petite musique le l'oiseau bleu
L'ardoise nue,
Ça fait du hard,
Oisivement lue.
encore des citadins nostalgiques de safaris et ayant acheté un bébé lion, animal qui n'est pas une peluche et donc grandit sans que sa cage ne suive le mouvement
résultat : une nuit glauque, les citadins déçus s'en sont débarrassés en jetant le lion aux égouts pour y retrouver des crocos et des serpents
reste la cage abandonnée, piteuse, consciente de son inutilité défintive
à la place du banc..le lit-cage...le raffinement
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