Hésitation, un peu,
devant cour humide, pendant que chaudière ronflait dans poitrine et
crâne (les suites de la belle maison en partie inhabitée)
et puis, parce que
fallait, incursion dans un Avignon fort tristounet, au moins en son
aspect
pour petites courses et
puis marche rapide, de plot en plot, de rue en carrefour, vers le
teinturier, parce que pluie s'était décidée à rafraîchir mon
crâne, mais avec un manque total de tempérance, imbibait mes
cheveux, poursuivant sa chute en gouttant d'une mèche sur mon nez,
tentait de s'infiltrer par le col trop large de l'imperméable.
Sourires humides,
quelques jolis parapluies... refus de m'intéresser à la
garde-robe d'été comme l'aurais dû.
Me sens très, très enrhumée, très, très sotte, mais
pas spécialement morose, alors, faute de pouvoir mieux, reprends un
« Jean a dit » d'un convoi des glossolales
http://leconvoidesglossolales.blogspot
Jean a dit «il y a
l'amitié, il y a le soleil, il y a les maçons, il y a la douceur
des abris, il y a la rue», et il y a l'art de la rue, il y a les
graphes, il y a les fresques, il y a les trompe-l'oeil, il y a Edgar
Mueller et il y a Ernest Pignon-Ernest, il y a l'entraide, il y a les
luttes, il y a au coin de la rue deux hommes qui se font la courte
échelle pour peindre des slogans dont on ne sait ce qu'ils seront,
dont on sait seulement qu'ils seront contestataires, comme
misérablement les graffitis imprécis à leurs pieds figurés, comme
ils le sont eux-même faute d'être d'os et de chair.
8 commentaires:
Parfois les petites courses apparaissent comme de grandes corvées. Et si la pluie s'en mêle, faut-il se surprendre que les petites courses s'emmêlent... Beaucoup de soucis pour un printemps un peu capricieux
Impossible d'oublier les corps et les visages peints par Ernest Pignon-Ernest. Vive le 1er Mai, vive la fête du travail !
Plots obligés, à saute-mouton,
deux hommes en reflet
jouant la carte contestataire
la pluie s'égoutte et s'inflitre.
A vos souhaits.
Beau souvenir :Pignon Ernest l'homme qui laisse des chefs - d'oeuvre dans la rue que le vent emporte...comme les larmes et les rhumes
À propos de l'origine du 1er mai (sur Facebook).
oui je sais Micel ce n'est pas a fête du travail mais la fête des luttes et de la fierté des travailleurs - l'a tout faux notre petit encore (j'espère juste encore) président
Peut-être fête de la solidarité puisqu'on n'obtient rien sans cela et que c'est beau
Yep, gris et pluvieux icitte itou !
Ce 1er mai le muguet, demain soir la Rose.
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