Au réveil, nez de clown
en pleur perpétuel et magma intérieur enflant crâne trop enclos
dans sa boite, éclatant en mitraille avec vision sursautante du
monde.
Tant fort que ne pourrait
durer, que n'a pas duré.
Me voulais sans volume ni surface, fil, mât, roseau, pour ne pas donner place à ce sacré rhume, me sentait fil, mât, roseau, penché en moindre effort, hors de vue, mais se projetant pour ne disparaître que du désagréable, attendant, en marge toute de douceur, la beauté du réel,
jusqu'à lumière, envol,
libération, tentative d'intelligence, ouverture au monde.
Forte de quoi, suis
partie, en fin d'après-midi, avec, pensais-je, un léger retard
parce que carcasse exigeait mise au point, vers l'Université pour
une réunion sur le thème «soutenir l'accès à la culture et à la
création artistique» avec Aurélie Filippetti, Vincent Peillon et
Claude Haut (le président du Conseil Général), parce que cela
m'intéressait et que j'avais envie de rencontres.
Et ce fut acte gratuit,
une fois encore (me suis un peu trop coulée dans l'irresponsabilité
oisive de la retraitée). Avançant, je sentais que malgré le quart
de lexomil, l'imperméable finalement inutile, le veston qui l'était
fort, utile, le carnet de note, l'appareil dans la poche, quelque chose
n'allait pas.. ai fouillé le sac, en arrivant au début de la rue du
Commerce, trouvé l'annonce du journal que j'avais prise
instinctivement, et constaté que je me trompais d'une demi-heure.
Ai renoncé, fait
provision de «petit marseillais» en produits pour douche,
shampoings, de miel et de confiture corse, et suis rentrée, un rien
marrie, un tantinet honteuse, foulant à nouveau les traces des
mariages du jour.
Cherché un peu pendant
que dîner cuisait, trouvé ceci :
et puis, un peu long et
peu détaillé (difficile de faire autrement)
Dans le programme du PS
(généralités)
« La création,
c’est le mouvement de la société, c’est le patrimoine laissé
aux générations futures. Accompagner les créateurs, trouver les
nouveaux lieux de création, de répétition et de diffusion, croire
dans les potentialités des modes de diffusion numérique, promouvoir
la diversité culturelle, c’est aussi assurer l’égalité.
Égalité entre les territoires, égalité dans la promotion des
talents afin qu’ils irriguent les scènes du spectacle vivant et
qu’ils s’imposent sur les canaux audiovisuels, égalité entre
les citoyens dans l’accès à l’art en faisant de l'éducation
artistique une priorité et en faisant
de l’espace public un lieu privilégié de diffusion
et d’échanges.
L’adaptation du droit
d’auteur à la révolution numérique passe plus que jamais par
l’émergence d’un nouveau modèle économique réellement
rémunérateur et redistributif pour les ayants droit et non par des
lois pénales que nous abrogerons.
Enfin, parce qu’il n’y
a pas de projet culturel sans ambition éducative, nous mettrons en
place un plan d’éducation à l’art, à la culture et à la
pratique sportive, aujourd’hui insuffisamment développés dans le
cursus scolaire comme en dehors de lui.»
Dans les 60 engagements de
François Hollande
«Je lancerai un plan
national d’éducation artistique. Je soutiendrai la création et la
diffusion qui sont le levier de l’accès de tous à la culture.
J’établirai entre l’État et les collectivités locales des
contrats visant à doter le territoire d’un maillage culturel mieux
coordonné et plus efficace. Je ferai voter une loi d’orientation
sur le spectacle vivant et je reprendrai le chantier du Centre
national de la musique, pour en faire un outil au service de la
diversité culturelle. Je reviendrai à un taux de TVA à 5,5% pour
le livre et la billetterie, et je lutterai pour la survie des
librairies indépendantes.»
«Je remplacerai la loi
Hadopi par une grande loi signant l’acte 2 de l’exception
culturelle française, qui conciliera la défense des droits des
créateurs et un accès aux œuvres par internet facilité et
sécurisé. La lutte contre la contrefaçon commerciale sera accrue
en amont, pour faire respecter le droit d’auteur et développer les
offres en ligne. Les auteurs seront rémunérés en fonction du
nombre d’accès à leurs œuvres grâce à un financement reposant
sur les acteurs économiques qui profitent de la circulation
numérique des œuvres.»
le tout à décliner et
adapter selon l'état des finances, of course.
8 commentaires:
nez de clown : votre rhume prend la dimension 'un événement cosmogonique, n'ayons pas peur des mots, d'où s'extrait un être en attente de lumière, très joli !
Votre nez ne ressemble pas à celui de Cléopâtre. Un bon point en votre faveur. En ce qui concerne les élections présidentielles à venir, il y aura d'amères déceptions ou de grandes festivités. C'est toujours ainsi. Depuis longtemps, pour ma part, j'ai basculé du côté des désillusions.
L'essentiel, déjà, est de "dégager" (comme dirait le sympa Poutou) le chef de Frédéric Mitterrand qui aspire d'ailleurs à aller faire autre chose que de la figuration.
Un rhume, ça se débouche, comme un pouvoir encombrant.
Des parterres de confettis : des dizaines de petites fées et de petits chevaliers carnavalaient dans les rues.
Ils étaient malheureusement (et nécessairement sans doute) un peu noyés dans une foule d'adultes accompagnant. Ce qui m'a privé de l'envie de faire des photos.
L'art, chez toi, c'est in-nez.
;-)
Je crains pour monsieur Flamby. Qu'est-ce qui va arriver lorsque l'argent qu'il faut pour sauver la France ne tombe pas immédiatement du ciel le lendemain de sa victoire ?
=8-o
il est sans doute meilleur (pas difficile) pour gérer qu l'actuel
et il fera avec c qu'il pourra à partir du désastre
Il vaut mieux Hollande que Fanfan le tulipe
Enfin éclairé: je comprends la structure et la nécessité de ces merveilleux lampadaires tout en coude...
Gérer un désastre n'est jamais aisé et celui-ci sera particulièrement grattiné. Bon courage à celui ou celle qui relévera le gant.
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