T'ai boudé hier Paumée,
avais la flemme, envie de lire et de regarder une fois encore
«raisons et sentiments» parce que j'avais l'âme sentimentale,
puisque n'étais pas, comme en avais eu désir mêlé de recul
timide, dans un Paris qui me fut familier, rue Montorgueuil (avec
passage chez Stohrer pour le plaisir d'un Saint Honoré et de grammes
supplémentaires ?) à la nuit de Remue.net, pour écouter et
retrouver Éric Pessan – et Cécile Potier même si n'était pas
derrière un micro - voir «en vrai» (et là, la timidité jouait)
Maryse Hache, Christine Jeanney, Mikaël Glück, Christine Genin,
Dominique Hasselmann, découvrir autres écritures (merci à
Dominique Hasselmann pour ses photos, en attente des enregistrements
http://doha75.wordpress.com/2012/06/17/la-nuit-remue-net-du-16-juin-quelques-re-vues/)
Seulement, j'avais une
excuse pour céder à ma timidité - suis partie avec mon petit
carnet et ma liste, vers midi, dans les rues qui commencent à
s'animer, pour faire la queue avant l'ouverture de la location,
réservée aux avignonnais, pour le festival.
Longue attente sur le
trottoir le long de la FNAC et des boutiques voisines, sous un soleil
radieux, tendance forte chaleur, avec échanges aimables et surtout
évasions dans «contact» de Cécile Portier,
http://www.publie.net/fr/ebook/9782814506169/contact,
le temps d'en lire les deux tiers, et d'aimer ça
Arrivée avec près d'une
heure d'avance, j'avais pourtant trop tardé, et quand suis repartie,
un peu après 15 heures 30, il me manquait sept billets parce que
tout le quota attribué à cette matinée était épuisé.
Après-midi entre sommeil,
cour, lecture....
Et puis ce fut dimanche,
dans le plaisir de cette liberté que me donne maintenant ma
non-militance-non-tenue-de-bureau-de-vote.
Et ce fut dimanche, les
scrutins en France, en Grèce, un début de matinée entre belles
lectures sur blog, et pensées pour le monde malade, l'horreur du
Liban, les désillusions des jeunes révolutions, la disparition de
la démocratie programmée pour la Grèce et l'Europe, la démocratie
vendue aux autres...
partir dans mes rues, et
prendre gaieté inconsciente par les yeux
dans l'éclat dur de la lumière
la douceur des ombres, où
l'air se fait profond et visible,
retrouver mon bureau de
vote dans la cour, à l'arrière de la mairie, mon vieil ami ou
presque UMP, plus constant que moi, dans un bureau ou disait-il les
gens votaient mieux que la semaine dernière (et c'est celui qui
avait le plus voté) mais qui était vide, juste pour un petit piapia
détendu – et la crainte que passe l'ineffable Thibault de la
Tocnay frontiste éternel...
et comme c'était jour de
liberté pour moi, que je m'y habitue fort bien et me sentais en
vacance, suis ressortie vers la place
les terrasses encore
désertes, la civette,
et, suivant le chemin des touristes
j'ai fait un petit tour pour voir
qu'ils commencent à être là,
et ne sont pas tous du
troisième ou quatrième âge – et ma foi ils ont bien raison, elle
était belle ma ville, toute en ombres dessinant, et pas encore
écrasée sous la chaleur
ai salué le clin d'oeil
de la porte du palais sur le festival,
ai pris une photo
touriste,
et suis redescendue par la
plus douce des rues qui dégringolent
vers les marchand de provençolades
et celle qui a aussi de bonnes
copies de boutis anciens, et des sacs cocos comme celui que j'ai la
faiblesse d'exhiber avec les robes d'été
et – cela s'éternise,
désolée pour vous, étais touriste, vous dis-je, vacante et
appareil en main – ai continué ma descente par la grande
fustrerie,
l'arche s'ouvrant sur mon
calme territoire,
ma rue quand elle se fait
place,
et cette maison pour
jambes fermes que voudrais débarrasser de ses récentes et
grotesques ferronneries.
Ai salué mon rêve de
finances pour acheter la voisine décrépite, pour des livres et
passages, de la famille ou autres.
Cuisine, lavage cheveux,
cuisson dans la cour tant que pouvais le supporter, sieste, lectures
quelques beaux billets, passionnant n'est-il pas ?
législative une PS, deux extrême droite, un UMP pas franchement centriste
législative une PS, deux extrême droite, un UMP pas franchement centriste
14 commentaires:
mais si passionnant... une bien belle promenade, quant à élaguer pourquoi donc :)
Comme j'aime cet élan de touriste avisée à travers l'Avignon des festivals. A travers ces murs délavés et si beaux. A travers ces rues étroites d'une autre époque. Oubli un instant des élections, de la politique, de la démocratie, de l'indifférence généralisée pour nous soustraire à l'inconfort et pour nous lover au cœur de cette ville chaude et séduisante.
Le festival de photos serait déjà ouvert ?
Par Internet, c'est ce matin, pour réserver celui de théâtre (quand on n'a pas le privilège d'être sur place)...
Une dégringolade de joyeuses images. Une lumière superbe. On danse, on va on revient, on repart dans la jeune ville, les billets à la main, promesse de soirs nouveaux.
Ecole buissonnière ...
Oh ! tes "provençolades" je les transformerait bien en "provençalades" !!!
(Ou "provensalades" ?)
Mince, je ne sais lequel choisir...
C'est un plaisir de déambuler à tes côtés et de découvrir les pensées qui t'animent au cours de ta promenade. J'aime les "provençolades"...
chez vous, quand les fenêtres baillent, ce n'est pas d'ennui...
Merci pour la promenade, brige, z'ont l'air bien sages, tes lycéennes ricaines, là. ;-)
hâte d'y être. Par la porte de la cour, j'aurais pu voir mon Fidel qui travaille pour le festival. Merci pour la promenade (presque) familière.
Question a la paumee ; serez vous a Avignon pendant le off ?
et pendant le in, ce sont les mêmes dates (mais mes forces et ma bourse sont limités) - comme j'y serai avant et après
C'est quoi une photo touriste ?
Très jolies photos !
Julien
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