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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, juin 19, 2012

Brigetoun en circuit avec l'aide ponctuelle de Keith Richards


Ai flâné ce matin, ai pensé que non pas d'attente au cloître Saint Louis, étais bien là devant mon écran, étais certaine que non n'irai pas
Donc ai pris les dits de Keith Richards à François Bon, pour retrouver le plaisir que m'avaient donné leur grande sagesse, quelle que soit leur vérité, au gré de leur égrènement sur twitter, quand étaient attribués à un autre http://www.publie.net/fr/ebook/9782814506480/conversations-avec-keith-richards, ai pris ma liste de désirs non entièrement obtenus, et m'en suis allée, un peu avant dix heures vers le cloître Saint Louis, avec la certitude qu'il était bien trop tard

vers le dit cloître, qui n'a pas encore sa parure festivalière, ses grands draps blancs contre le soleil

pour trouver une petite masse détendue, plus ou moins studieuse, une charmante fille qui était là depuis sept heures et tenait sa marque numéro 32 avec espoir...

ai tiré mon papier, ai piapiaté un peu, partagé des attentes, et décidé que non n'étais pas vraiment d'humeur, même avec le charme des arcades et de Keith Richard à m'établir là pour une bonne partie de la journée
Keith Richards disait aussi : «J’ai erré dans moi-même comme on trébuche dans une ruine. On ne rêve bien que de ce qu’on n’a pu atteindre.»

ai fait mon adieu au cloître, aux arbres et à la belle courbe de l'aile sur rue, et m'en suis allée
Keith Richards me disait parfois : «Je n’aurai habité qu’un rêve à moi-même inexplicable. Regarde tes mains : elles seules vraies.»

vers l'office du tourisme, une petite attente assez drôle, une photo plutôt moins laidement comique que l'année dernière, mon sésame pour les spectacles que n'irai pas voir dans le off
«Je n’aime pas ceux qui me comprennent, m’avait dit Keith Richards, ils croient que cela leur donne prise : avec toi je n’ai pas ce problème.» et là je demande à Brigetoun quelle est la pertinence du rapprochement, et ne comprends pas, donc c'est bien.

Et puis, comme c'était sur mon chemin, comme j'avais repéré l'affiche à l'aller alors que j'avais totalement oublié cette exposition, moi qui aime tant les dessins, ai retrouvé Calvet où a lieu la première, «le message chrétien», des deux expositions de dessins du legs par Marcel Puech au musée

plus ou moins beaux, de belle qualité, assez pour que je m'insulte pour ne pas avoir prévu et mis des lunettes dans mon sac (je reviendrai) – j'ai aimé ce que je voyais (bien, mais en ne dégustant pas la saveur et la vie du trait) comme une étude de Mignard, une présentation au temple de Mengs, un fouillis de personnages en tourbillons à la plume de Dumoustier, un Parmesan un peu boueux
«Je n’ai jamais eu confiance en la parole, m’avait dit Keith Richards, et ceux qui écrivent n’ont pas de corps. Quand on écrit de la musique, on l’écrit de son corps dans la nuit.» et une fois pour toute je renonce à comprendre pourquoi ces mots, là

et en suis repartie, après longue flânerie, avec en souvenir, de mauvaises photos, comme toujours (vitre, lumière faible et ponctuelle, appareil...) de la Marie-Madeleine de Domenico Fetti

un Algarve où l'encre fait des pâtés, et son élan de rondeurs, le mouvement emporté d'un Crespi, une belle étude de Natoire, dont le haut et le geste de Jésus chassant les marchands se noyait dans un reflet (et j'ai détruit les vraiment trop mauvaises trois dernières photos)

et comme il y avait un assez beau Lotto suis allée à la recherche d'un tableau «école de» que je croyais là, que je n'ai pas trouvé, et j'ai suivi le regard pâmé du Saint Bruno de Mignard et le regard du chien, attentif, amoureux, perplexe?
Keith Richards disait souvent : «L’animal captif, et comment il regarde, voilà ce qui ressemble le plus à l’homme. Il consent.»

Désolée, je n'ai pas fini, parce que j'en ai profité pour voir la nouvelle installation des objets, momie et autres de la collection égyptienne (trop passé de temps au fil des ans dans les salles du Louvre pour m'émerveiller de ce qui est là) pour le plaisir d'un papier peint et de l'ambiance,

pour l'amour des boiseries et de leurs teintes,

avec la surprise de cette tête dite de César, et de sa ferme beauté métallique
«Une fois j’ai vécu un truc vraiment rare, me dit Keith Richards, mais quand je me suis réveillé j’étais seul dans la pièce.» avec son à propos toujours approximatif, mais des mots qui ouvrent

Et, après avoir salué la cour qui semble se préparer,

m'en suis retournée vers le cèdre, la rue Joseph Vernet, l'antre.
Voilà, voilà
Quant aux billets et à ma quête à venir...
«Keith Richards : «L’espoir c’est la ligne de la ville à l’horizon, ou ses lumières, n’importe quelle ville, mais avant que tu y entres.» Pardon

14 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Vous avez eu le sésame, comme pour un concert (en tout cas, merci pour les nouvelles du soleil et les citations, j'ai acheté hier les "Conversations").

F Bon a dit…

ça alors, y avait eu Keith à la Villa Médicis l'été 67, mais jamais à Avignon !

content de l'accompagnement et du partage

Anonyme a dit…

La question que je me pose de plus en plus: est-ce qu'Avignon restera aussi belle si l'on soulève votre plume?

Anonyme a dit…

Avignon, sous ces invitation: demeure existentielle...belle. Alix

Brigetoun a dit…

oui - plus que dans les mots

Anonyme a dit…

Sans mots, il lui aurait manqué son Ciel-art d'écho. Alix

arlette a dit…

Belle idée cette conversation en écho
Bravo tu es "géniale " dirait Mimi

jeandler a dit…

Rêves d'un instant
papillons de couleurs
évanescents

Pierre R. Chantelois a dit…

Je découvre Keith Richards : Quand on écrit de la musique, on l’écrit de son corps dans la nuit.

Pierre R. Chantelois a dit…

Je suis revenu lire ces mots de Keith Richards et de Brigetoun et revoir ces photos d'une Avignon qui hante mes rêves. ;-)

Anonyme a dit…

Ca donne envie de lire Keith Richards... La musique des mots c'est puissant aussi.
Le terme piapiater j'adore lol
:-)


Flore (de retour)
J'ai pris du retard dans les notes.

Brigetoun a dit…

je pense que ce Keith Richards là a nom François Bon ou a pour interprète et passeur Fançois Bon, mais la lecture est hautement conseillée

Gérard Méry a dit…

J'aime les citations de Keith Richards

Anonyme a dit…

Merci Brigetoun, je n'avais pas
cliqué sur le lien, je comprends ma méprise :-)

Flore