yaourt, miel, confiture de
cédrat, et voilà qu'avec, enfin, les premiers vrais et visibles
cheveux gris, me viennent presque des rondeurs de mamie
lavage de cheveux,
s'énerver sur vitres, repassage de la semaine
ciel mouvant dehors, bleu
pour accueillir, gris moutonneux au mitan du jour, azur dans le soir
calme
tri des chemisiers et
tee-shirt, décider quels mettre en service, repassage d'une première
quinzaine
la vapeur du fer jusqu'aux
joues - installation réserve en accès aisé
profiter d'une flaque de
soleil dans la cour, sans la touffeur des derniers jours, couper
quelques têtes trop lourdes de l'hortensia avant qu'elles ne fanent
savourer la renaissance de
la collection Orphée
regrouper les deux seuls
rescapés des temps anciens
Tourgueniev
Les derniers jours
d'août... L'automne approchait.
Le soleil se couchait.
Une ondée subite, violente, sans tonnerre, sans éclair, venait de
passer au-dessus de notre large plaine.
Le jardin, devant la
maison, brûlait et fumait, tout inondé par les feux du ciel et le
déluge de la pluie.
Elle était assise au
salon, à la table, et, s'obstinant dans son rêve, elle regardait le
jardin, à travers la porte entrouverte...
et ce
cher Etienne Jodelle
Je me trouve et me
perds, je m'assure et m'effroie,
En ma mort je revis, je
vois sans penser voir,
Car tu as d'éclairer
et d'obscurcir pouvoir,
Mais tout orage noir et
rouge éclair flamboie.
et les
deux nouveaux, premiers entrés, parce que les ai rencontrés sur des
blogs (je regarderai plus tard le catalogue) Thomas Bernhard, parce
que j'ignorais totalement sa poésie, Garcia Lorca parce que fut un
temps où m'était familier (enfin surtout le romancero gitan)
les
feuilleter, après charroi papiers et verres aux remparts
picorer
dans «sur la terre comme en enfer» de Bernhard
Derrière les arbres
est un autre monde,
le fleuve me porte les
plaintes,
le fleuve me porte les
rêves,
le fleuve se tait,
quand le soir dans les forêts
je rêve du Nord.... et
le mettre en réserve
et
puis errer dans «la désillusion du monde» de Garcia Lorca,
retrouver les petits chevaux, l'ode à Walt Whitman, la mort
d'Antonio el Camborio, d'autres, et brusquement, vers le début
Verde que te quiero
verde
Verde vento, verdes
ramas,
El barco sopre la mar
y el caballo en la
montana (renonce au tilde)
et
me revoie, longues longues années il y a, marchant sur la terre des
trottoirs du Mourillon, les tatanes à la main, récitant en duo ces
quatre seuls vers, quand ils étaient devenus notre mantra, ou plus
simplement tic, bouche trou, remplaçant le sempiternel dialogue :
non solum – sed etiam..
8 commentaires:
Un bouquet de citations... vous avez des fleurs pas seulement dans le jardin !
Extraordinaires sont parfois ces détails d'une vie qui reviennent nous hanter plusieurs années plus tard. Telles des brides de lectures, des paysages, des fragments d'une pensée lointaine. Retrouver Lorca doit faire partie, j'imagine, de ces fragments retrouvés.
Jolis bouquets.
Dommage pour les hortensias. En fleurs séchées, ils font de beaux bouquets et qui durent.
Merci pour la promenade poétique. Encore, encore, avant que je me fane.
Des rondeurs de mamy !!!Je souris... Toi qui es si svelte !
Pour le tilde, c'est alt+164 : ñ
merci - noté
Premiers cheveux vrais!! cheveux blancs
Ah !! belle jeunesse
mais la terre sur les trottoirs ??
Tu exagères !! un peu
non pas en ce temps là - les trottoirs près de Saint Do et dans les rues vers le boulevard Michelet étaient en terre battue
Tu es très douée vraiment...j'aime ta flaque de soleil...
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