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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, juin 13, 2012

un jour... Jean a dit


mardi matin neuf heures, toast au basilic, confiture de cédrat, pour mettre la bouche en joie, une tasse de café, et le ciel – la gloire du bleu, petites pensées en feston

mardi matin dix heures, tenter de croire à l'action – l'hortensia, têtes sur le sol, et cette fatigue qu'est grossir

grignoter repassage, prévoir un mois sans, pendre serrés pour que se froissent
sentir la variation de la lumière, voir le ciel devenu blanc, voir retour de la lumière, voir des trouées et flèches de soleil sur le mur de la cour, sortir pour voir s'installer moutonnements noirs,
dormir, vaquer, lire en pagaille, rager pour stupidités
faire du thé aux zestes d'orange, arroser
et, tant pis s'il fait fuir, faire appel à Jean pour peupler Paumée


Jean a dit «il y a les Pouilles, il y a la Toscane, Ajaccio et Dubrovnik, il y a le basilic et la tomate», il y a le Pô, il y a les jambes de Silvana Mangano, il y a un risotto sophistiqué, il y a la polenta et le moeche de la lagune, il y a les gressins et les pâtes, les lasagnes, les conchiglies, les anchellinis ou les grattonis pour la soupe, les cheveux d'ange, les rigatonis ou les penne qui m'étouffent, préfère les bucatinis, les farfalles et les orecchiettes, les conchigliettes, les fusillis et les macaronis, les raviolis aux herbes, à la viande, à ce que veut, les cappelletis à la ricotta, les spaghettis bien entendu, mais plutôt les linguines au supion, les mafaldes qui me rassasient rien que par leur nom, et puis, souples et tendres dans la sauce qui les enrobe et pénètre, les pappardelles, les tagliatelles et les fettuccines qui sont mes préférées, il y a toutes celles, innombrables, que ne connais pas, il y a le safran, le mascarpone, le pecorino, les poivrons, le fenouil, les tomates séchées, les anchois, les coquillages, les épinards et le pesto, et il y avait les pâtes du dimanche soir en rentrant de la plage que nous oubliions et qui faisait si belle masse que nous nous forcions à manger en nous accusant mutuellement, ou qui nous forçaient au jeûne.

8 commentaires:

Pierre R. Chantelois a dit…

Jean semble avoir beaucoup voyagé et ses connaissances gastronomiques sont encyclopédiques. Brave Jean, si méconnu.

JEA a dit…

Pitié !

Le "Riso amaro" de Giuseppe De Santis...

cjeanney a dit…

Bien sûr la faim me prend (alors qu'il n'est l'heure que du café), c'est assez injuste, cher Jean. D'autant plus que les hortensias ici sont de vrais hortensias. (jalousie)(dans mon pays et mon jardin, grâce à une météo un poil spartiate, les fleurs des hortensias sont plus petites que le dos d'un micron) :-)

jeandler a dit…

Un texte fait pour ne pas maigrir. Gare à la fatigue.
La fatigue de grossir

Dominique Hasselmann a dit…

Les "capelliti à la ricotta", vous me faites penser à un film de Pasolini.

Michel Benoit a dit…

Bleu et jaune, comme chez Nathalie !

Brigetoun a dit…

rencontre flatteuse

joye a dit…

Manger italien en France, quelle idée ! ;-)