Me suis abandonnée, ai
cédé à mon penchant pour l'inactivité la plus totale, vous savez
un stade après ou avant l'oisiveté, quand on ne pense même pas à
sentir que l'on ne fait rien, juste avant d'être inconscient du
plaisir de cet état végétatif.
Ai juste flotté un peu à
la surface de l'inquiétude de
Novarina, parce que cette inquiétude, qui est bien là, ne laisse
pas d'être jubilatoire, depuis
Or, des pensées, j'en
avais justement une seule par an ; une seule par an seulement tout
juste mais qui me partait de la tête toujours assez solennellement.
Très heureux que des
choses enfin me vinssent dans mon esprit moi aussi, je m'empressai de
n'en exprimer aucune oralement à quiconque, et résolus sur-le-champ
de tout inscrire écrit pour ne rien en perdre. Nul mot je pipe aux
restes de la famille qui ne l'entendais pas de cette oreille... - et
la liste de ces pensées, et les circonstances et moyens étranges et
pas tellement gais en eux-mêmes de ces notations sont d'un rire fort
et presque guerrier, s'il n'était détaché – jusqu'à, après
quelques événements, quelque sentences - comme car pour l'homme
– sachez ça ô enfants – l'enfance est une très mauvaise
formation. - et la danse des mots et cette façon qu'ils ont de
se mettre en listes rimant peu ou prou, (et ça ne fait que quelques
pages)
Ainsi, nous les natifs,
nous sortons toujours de nos vies la tête vide. Terre, qu'as-tu
voulu faire avec nous par terre et avec toute cette terre là ? Nous
sommes dans l'air avec, des têtes avant-arrière, si pleines de
poussière, que nous n'avons plus que la pensée qui s'en maintienne.
Père qu'avait à faire toute cette terre ci-avec nous ?Elle était
notre chair, homme annulé, notre chair, animal-né, notre chair
d'omnimal omnidé....et j'ai
gardé les dix dernières pages pour une autre occasion.
(et
j'ai repris une des photos par Christophe Renaud de Lage, de
Stanislas Roquette nous disant ce texte l'autre jour).
Constaté en allant
arroser, un peu après dix huit heures
que le bleu pur qui
régnait à trois heures sur la cour nous avait quitté, remplacé
par des moutonnements gris vaguement menaçants (décidé d'ignorer)
La pluie est venue, un peu
avant mon départ (l'ai maudite en pensant aux files d'attente hors
et dans le jardin du gymnase du Lycée Saint-Joseph), ai pris un
parapluie et m'en suis allée - au moment où les
nuages se déchiraient, libéraient des plages bleues -
vers la rue des Teinturiers,
et le gymnase de Saint Joseph
vers la rue des Teinturiers,
et le gymnase de Saint Joseph
écouter, certaine d'aimer, et pas si gênée par cette certitude, Psychopharmaka, de
et par Olivier Cadiot et Rodolphe Burger, résultat d'un voyage en
commun en Suisse et en Allemagne
Il
y avait les places assises, mais aussi l'annonce que des gens
seraient debout devant
il y a eu Brigetoun décidant de se mettre tout à fait devant, contre l'angle de la scène, coincée entre le mur et un preneur de son, avec juste deux bonshommes agenouillés devant elle
avec le temps et les arrivées, derrière nous et au centre devant la scène les gens se sont peu à peu assis à terre, devant plusieurs rangs debout, les gradins voyant ce qu'ils pouvaient, mais entendant
Psychopharmaka qui
a pour point de départ la figure de
Kaspar Hauser, cet orphelin de l'Europe dont le langage reste à
construire. C'est un projet romantique qui, dans un même élan
artistique, conjugue utopie esthétique et projet de vie pour créer
une langue dansante parlée par la guitare joueuse de Burger, qui se
pose en contrepoint des voix enregistrées et mixées en direct par
Olivier Cadiot (dit
la présentation sur le programme du festival)
Trouvé, un peu avant de
sombrer dans la sieste, ce lien avec l'enregistrement de l'exécution
à la Comédie de Reims, qui n'est pas exactement
identique à ce que j'ai écouté ce vendredi soir (il y avait
notamment la présence de Rosemary Standley, et je ne sais pas si les
instrumentistes - ici Julien Perraudeau à la basse et Alberto Malo
à la batterie – étaient les mêmes mais je le crois.. et puis d'un
jour à l'autre toute interprétation varie), mais l'essentiel y est.
http://www.franceculture.fr/emission-pas-la-peine-de-crier-psychopharmaka-2011-12-02
Il y a eu Cadiot
commençant bien, avec Nietzsche, vacances, un peu, et puis tout de
suite le règlement de comptes avec Wagner, et Ecce Homo et...
c'était parti
Il y a eu les voix
enregistrées, il y a eu un peu de tout et Heiner Muller, il y a eu la
poésie et les oiseaux et les chevaux qui sont la même chose, il y a
eu surtout la musique de Bürger et de ses musiciens, des chansons,
il y a eu toujours les voix mixées en allemand, en welche, en
français à rudes timbres, mixées et parfois traduites par Cadiot, il
y a eu baigner dans une étuve
il y a eu une ambiance de
fête, il y a eu gens perdus en attention, il y a eu le plaisir, le
rythme, l'humour, les instrumentistes, la très belle voix de
Rosemary Stanley qui passait derrière un rideau, il y a eu Brigetoun
qui était parfaitement heureuse malgré cette dure petite boite
métallique accrochée au preneur de son qui lui entrait dans la
hanche, il y a eu l'étuve et le brumisateur quand je commençais à
en pâtir
il y a eu Brigetoun, au
bout d'une heure, qui se sentait un peu floue, s'est reculée contre
le mur de côté, près de la porte, était très bien, ne voyait
plus mais écoutait
il y a eu franchir cette
porte, et réaliser que l'on entendait tout aussi bien dans le
jardin, que certains s'y étaient installés, ou entraient et
sortaient
il y a eu s'y trouver
délicieusement bien, allonger les jambes sous une table, fumer un
petit cigare, penser à une fête pendant des vacances, rester là
jusqu'à la fin
il y a eu la rue des
teinturiers, les dîneurs, les passants, les dernières entrées dans
les théâtres, les marchands
il y a eu les poches
d'activité de la rue des Lices
le grand calme de la rue
Joseph Vernet
7 commentaires:
alors on descend de l'estrade(haha mais on seront toujours sur l'estrade de la vie)alors on descend de lestrade en la lumière de tes photos magnifiques en bleu. quelle manière parfaite de descendre-le bleu de la musique et du ciel. le bleu de la libération et la tristesse et beauté accablante.tu as dit quelquepart ici la beauté de la tragédie et je comprends.
aussi ta photo sur les chapeaux-magnifique-quand je porte un nouveau chapeau c'est comme je porte un nouveau reve.
et ta photo de la lumière qui n'est jamais tiré acoté du rideau des feuilles
et on descend
tesmots-fumer un petit cigare penser à une fete pendant des vacances rester la jusqu'a la fin.
je t'embrasse en les notes de la musique du ciel pur et revelant.
écris une pièce pour nous chère Brigitte, je t'en prie.
Courage et grande force pour contrer les moutonnements gris vaguement menaçants (belle photo 00714). Belles photos également, prises sur le vif, de Psychopharmaka. Et pour ma part, je garde toutes les photos prises dans une journée. J'aime ces photos de nuit dans les rues d'Avignon.
mais désolée, depuis que l'avez vu j'ai pu récupérer et incorporer, en modifiant légèrement le texte les photos coincées dans nouvel appareil
Agréables "va et vient" entre tes rubriques , le Monde et FC
avec la forte impression de participer
J'ai l'impression que cette année tu te surpasses !! encore plus
Un grand Merci
Très juste écris nous une pièce !! on te trouveras des "sponsors"
Intéressante première photo.
Une direction que j'aime.
Brigitte. Je reviens toujours sur mes pas. Et j'ai constaté en effet. L'enchantement est davantage marqué par ces petites retouches. Ce clocher de la rue des Teinturiers ne laisse pas indifférent.
En fait tu es une oisive qui trime énormément
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