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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, juillet 15, 2012

Festival suite – classique - Lagarce, Hugo et festivités populaires – beaucoup trop long

c'était un réveil tardif, juste avant sept heures, c'était ouvrir volets bleus, et trouver un ciel très haut et très blanc, lisse et clair, et une lumière diffuse

c'était des trous de bleu et des nuages descendus, quand suis allée, en fin de matinée, juste à côté, au Petit Louvre,

pas dans la belle chapelle des Templiers que je redoute pour sa clim (quoique aujourd'hui : gris et quasiment frais), mais dans la banale salle au 1er étage de la rue Saint Agricol, voir J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne de Lagarce parce que, bien entendu j'aime son théâtre, même s'il n'est pas toujours très bien monté, et que je l'avais presque promis à une actrice sympathique.
«J’attendais la pluie‚ j’espérais qu’elle tombe‚

j’attendais‚ comme‚ d’une certaine manière‚ j’ai toujours attendu‚ j’attendais et je le vis‚

j’attendais et c’est alors que je le vis‚ celui-là‚ le jeune frère‚ prenant la courbe du chemin et montant vers la maison‚ j’attendais sans rien espérer de précis et je le vis revenir‚ j’attendais comme j’attends toujours‚ depuis tant d’années‚ sans espoir de rien‚ et c’est à ce moment exact‚ lorsque vient le soir‚ c’est à ce moment exact qu’il apparut‚ et que je le vis.»
le fils revient, le frère, et les cinq femmes de la famille sortent de leur attente, mais il revient pour se taire, dormir, et elles tentent tout pour briser ce silence, elles disent leurs réactions, leurs frustrations.
vidéo allusive, trouvée en attendant de partir
Et, malgré mes doigts mordus, mon assise volontairement inconfortable pour résister à un nouvel assaut de ce sacré sommeil, suis restée assez lucide pour trouver plaisir à ce qui était du bon théâtre, le texte d'abord avec ses lentes reprises, ruminations, avancées à tâtons dans l'expression et ses explosions de violence, par la mise en scène respectueuse et sans effets (plateau de petite dimension, une grande table, des chaises, un fauteuil, deux petits sièges bas), par le jeu des comédiennes.

retour, en passant au petit Casino pour des courgettes 

plaisir de prendre les paquets aperçus en sortant

de découvrir (ébahie, comment a-t-elle fait, et quelle gentillesse!) un gentil mot et deux livres, cadeau de la lectrice inconnue (quelle soit ici chaudement remerciée) rencontrée l'autre jour, et deux livres en provenance directe du festival de Grignan - découverte dans le paquet du cadeau, au moment de le jeter, d'un papillon lettré, et cuisine tardive

déjeuner lentement, rapide tour sur internet, enfiler une robe et repartir - mettre mon agoraphobie à l'épreuve pour entrer dans la rue des Marchands

retrouver calme, notes égrenées et un bleu conquérant

et parvenir à cette chère Bourse du travail, où j'ai de très anciens souvenirs (accompagnant en petite main non assidue une troupe) pour voir et écouter les travailleurs de la mer parce que Michaël Glück, l'avait recommandé plusieurs fois sur FB et parce que cette vidéo m'était sympathique
le texte d'Hugo tel qu'en lui-même, et ces incises qui lui font dire quand Giliat se trouve aux prises avec l'ouragan assaillant son rocher : «il semble que l'océan, qui est aussi un despote, peut-être mis à la raison par les barricades..»
deux faux loups de mer qui jouent juste ce qu'il faut de musique, et juste comme faut, et l'acteur, Paul Fructus, solide et vieillissant comme un patron pêcheur, puissant, une belle façon de jeter le texte, d'adoucir la voix pour les pensées de Giliat ou la romance, de dire. Peut être quelques moments où le jeu se fait un peu facile, mais proche d'un mime pour spectacle de tréteau ou cabaret.
Je ne suis pas certaine que j'y serais allée sans cette indication, mais ce fut un bon et sympathique moment.

Retour par rues à l'écart du flux, dans le jour qui commençait à décliner sur des façades aimées

l'écoute d'une pièce pour luth de Bach par ce musicien qui revient régulièrement et se fait de plus en plus séduisant à écouter

quelques «spectacles de rue», une petite foule, l'antre, se déchausser, préparer souper, arroser, se reposer avant les festivités de la nuit, 

et j'en suis désolée, je me suis promise de ne pas submerger paumée sous les photos, mais le réflexe est trop pressant, et, contrairement à d'autres, j'ai un goût immodéré pour les feux d'artifice (et puis le nôtre se donne si près de chez moi qu'avoir droit au bruit des spectateurs et des fusées sans l'image devient rapidement insupportable)

et j'étais curieuse de voir, sauf foule trop grande, ce que donnerait «Place public» le spectacle gratuit, conçu par le KompleXKarpharnaüM et organisé par le festival, en l'honneur de Vilar, sur la place du Palais, très tentant, mais après que mes jambes aient été portées, mon corps un peu à côté, en tous sens, pendant un quart d'heure, pour gagner et franchir la poterne des remparts, en protégeant les enfants, ai déclaré forfait, décidé d'en rêver, et de rentrer tranquillement essayer de trier les trop nombreuses photos prises à la va comme peut (et en jeter beaucoup, mais pas assez)

17 commentaires:

Pierre R. Chantelois a dit…

Il est vrai que Paul Fructus, solide et vieillissant comme un patron pêcheur, a une belle tête de comédien. Et ce feu d'artifices... je peux comprendre votre engouement. Un pur délice au plan visuel.

andrée wizem a dit…

soixante dix étés
et des printemps
c'est le bouquet

jeandler a dit…

à la va comme je te pousse...
mais c'est pas mal
on en redemande.

Quelle journée et paumée les collectionne sans coup férir, les enfile, les partage. Comme si nous y étions. Merci.

Brigetoun a dit…

j'ai calé en chemin - ça devait être beau le spectacle sur la place du Palais, mais j'avais mon content de foule en petite panique rentrée
Là faut que je m'ébranle pour un marché - anniversaire :bout de pomme et pâte à midi, morue, patate, coulommiers le soir - envie de mettre gueule en fête
lavage cheveux - lecture
et ce soir les Carmes - contente, sauf venue Hollande - c'est déjà la croix et la bannière pour l'accès, sais pas comment on va faire pour déjà les terrasses de dîneur sur la place et la queue de spectateurs passant lentement dans la petite porte - l'un des lieux qui se prête le moins à une venue officielle de président

Michel Benoit a dit…

Agoraphobe ? Tu rigoles !

Il a l'air d'avoir plein de qualités ton nouvel APN.

Brigetoun a dit…

ben à vrai dire quasiment toutes les dernières photos sont prises avec l'ancien - le nouveau trop lent à réagir

Michel Benoit a dit…

Encore mieux !
Tout le mérite t'en reviens donc !!!

F a dit…

me souviens avoir écouté moi aussi le gars qui joue du classique aux Steel Drums

pas de feu d'artifice dans l'ouest mouillé

les photos sont vraiment impec avec le nouvel appareil (et le regard de qui le manie !)

F bis a dit…

oh pardon, n'avais pas lu commentaires précédent le mien, sur les 2 appareils !

mais normalement ts les appareils récents ont une fonction pour la prise de vue rapide, en mode simplifié ?

Brigetoun a dit…

mas faut prendre le temps d'apprendre, ce qui est anti-brigetounien au possible.. finis toujours pas céder, là je fonctionne avec les deux .. ils tiennent dans ma main

Fardoise a dit…

Tu es plus brave que moi, mon agoraphobie me confine plus souvent chez moi, le feu d'artifice je le regarde de ma terrasse...

Gérard Méry a dit…

Le dernier appareil APN bien en main serait préférable, laisse au repos l'ancien et profite pleinement du nouveau.

Gérard Méry a dit…

Le dernier appareil APN bien en main serait préférable, laisse au repos l'ancien et profite pleinement du nouveau.

Unknown a dit…

Bonjour Brigitte, je t'embrasse.joyeux anniversaire!!!!oui je suis la au festival avec toi en participant en les parades des rues et de ton coeur.

14 et 15 juillet-ah on commence avec la poésie du ciel, et encore ta pièce de la lumière et la pierre et l'histoire D'alice-la photo de l'actrice c'est une expression de toute le festival courant et du passé.
mignon marionette qui annonce les malheurs de Sophie.qu'est-ce que c'est un festivalde la drame sans les marionettes, tu nous donnes l'essentiel de nos coeurs.
ah oui je suis la je vois meme le ticket!haha et les livres gratuit!
et un autre moment surréaliste avec l'audience dessous la lune et le mime l'ombre de nos vies.et je suis la pour le travailleur de la mer, un vidéo-quel variété tu nous présente.
bien a notre festival des pièces du Fringe en le moi d'aout, je busk mes vers.C'est un festival plus plus petits que le tien mes j'adore les rues et je lis mes vers et je fais un peu d'argent.je sens toujours quand je fais ca mais que c'est dans mon sang haha.vraiment j'ai les ancetres de la France est-ce qu'ils etaient la dans vos rues. je le crois commej'ai dit a Nathalie aussi!je vais penser a toi dans ces rues quand je fais le Fringe. et je te remercie du cadeau chère Brigitte.

et les feu d'artifices!magnifiques!
a la prochaine blogging en un ou deux jours!

belle continuation magique(J'en profite hee hee hee, je suis terrible)mais c'est le temps du festival comme ton créatures vert il y a les diables et les anges haha.

je t'embrasse de tout mon coeur.

Unknown a dit…

oui il y a les diables et les anges dans les rues de nos ville et les rues de nos coeurs haha.

la Mère Castor a dit…

de la soirée sur Vilar de Komplex, quelques images chez moi.(mais je n'ai pas vu le feu d'artifice..)

Brigetoun a dit…

merci - avais envie mais vraiment n'en pouvais plus -- elles sont beles et ça me permet d'avoir l'adresse de ton blog pour le suivre autant que peux (risque de passer en silence) - merci