c'était un réveil
tardif, juste avant sept heures, c'était ouvrir volets bleus, et
trouver un ciel très haut et très blanc, lisse et clair, et une
lumière diffuse
c'était des trous de bleu
et des nuages descendus, quand suis allée, en fin de matinée, juste
à côté, au Petit Louvre,
pas dans la belle chapelle
des Templiers que je redoute pour sa clim (quoique aujourd'hui : gris
et quasiment frais), mais dans la banale salle au 1er étage de la
rue Saint Agricol, voir J'étais dans ma maison et j'attendais que
la pluie vienne de Lagarce parce que, bien entendu j'aime son
théâtre, même s'il n'est pas toujours très bien monté, et que je
l'avais presque promis à une actrice sympathique.
«J’attendais la pluie‚
j’espérais qu’elle tombe‚
j’attendais‚ comme‚
d’une certaine manière‚ j’ai toujours attendu‚ j’attendais
et je le vis‚
j’attendais et c’est
alors que je le vis‚ celui-là‚ le jeune frère‚ prenant la
courbe du chemin et montant vers la maison‚ j’attendais sans rien
espérer de précis et je le vis revenir‚ j’attendais comme
j’attends toujours‚ depuis tant d’années‚ sans espoir de
rien‚ et c’est à ce moment exact‚ lorsque vient le soir‚
c’est à ce moment exact qu’il apparut‚ et que je le vis.»
le fils revient, le frère,
et les cinq femmes de la famille sortent de leur attente, mais il
revient pour se taire, dormir, et elles tentent tout pour briser ce
silence, elles disent leurs réactions, leurs frustrations.
vidéo allusive, trouvée
en attendant de partir
Et, malgré mes doigts
mordus, mon assise volontairement inconfortable pour résister à un
nouvel assaut de ce sacré sommeil, suis restée assez lucide pour
trouver plaisir à ce qui était du bon théâtre, le texte d'abord
avec ses lentes reprises, ruminations, avancées à tâtons dans
l'expression et ses explosions de violence, par la mise en scène
respectueuse et sans effets (plateau de petite dimension, une grande
table, des chaises, un fauteuil, deux petits sièges bas), par le jeu
des comédiennes.
retour, en passant au
petit Casino pour des courgettes
plaisir de prendre les
paquets aperçus en sortant
de découvrir (ébahie,
comment a-t-elle fait, et quelle gentillesse!) un gentil mot et deux
livres, cadeau de la lectrice inconnue (quelle soit ici chaudement
remerciée) rencontrée l'autre jour, et deux livres en provenance
directe du festival de Grignan - découverte dans le paquet du cadeau,
au moment de le jeter, d'un papillon lettré, et cuisine tardive
déjeuner lentement,
rapide tour sur internet, enfiler une robe et repartir - mettre mon agoraphobie à
l'épreuve pour entrer dans la rue des Marchands
retrouver calme, notes
égrenées et un bleu conquérant
et parvenir à cette chère
Bourse du travail, où j'ai de très anciens souvenirs (accompagnant
en petite main non assidue une troupe) pour voir et écouter les
travailleurs de la mer parce que Michaël Glück, l'avait
recommandé plusieurs fois sur FB et parce que cette vidéo m'était
sympathique
le texte d'Hugo tel qu'en
lui-même, et ces incises qui lui font dire quand Giliat se trouve
aux prises avec l'ouragan assaillant son rocher : «il semble que
l'océan, qui est aussi un despote, peut-être mis à la raison par
les barricades..»
deux faux loups de mer qui
jouent juste ce qu'il faut de musique, et juste comme faut, et
l'acteur, Paul Fructus, solide et vieillissant comme un patron
pêcheur, puissant, une belle façon de jeter le texte, d'adoucir la
voix pour les pensées de Giliat ou la romance, de dire. Peut être
quelques moments où le jeu se fait un peu facile, mais proche d'un
mime pour spectacle de tréteau ou cabaret.
Je ne suis pas certaine
que j'y serais allée sans cette indication, mais ce fut un bon et sympathique moment.
Retour par rues à l'écart
du flux, dans le jour qui commençait à décliner sur des façades
aimées
l'écoute d'une pièce
pour luth de Bach par ce musicien qui revient régulièrement et se
fait de plus en plus séduisant à écouter
quelques «spectacles de
rue», une petite foule, l'antre, se déchausser, préparer souper, arroser, se reposer
avant les festivités de la nuit,
et j'en suis désolée, je
me suis promise de ne pas submerger paumée sous les photos, mais le
réflexe est trop pressant, et, contrairement à d'autres, j'ai un
goût immodéré pour les feux d'artifice (et puis le nôtre se donne
si près de chez moi qu'avoir droit au bruit des spectateurs et des
fusées sans l'image devient rapidement insupportable)
et j'étais curieuse de voir, sauf foule trop grande, ce que donnerait «Place public» le spectacle gratuit, conçu par le KompleXKarpharnaüM et organisé par le festival, en l'honneur de Vilar, sur la place du Palais, très tentant, mais après que mes jambes aient été portées, mon corps un peu à côté, en tous sens, pendant un quart d'heure, pour gagner et franchir la poterne des remparts, en protégeant les enfants, ai déclaré forfait, décidé d'en rêver, et de rentrer tranquillement essayer de trier les trop nombreuses photos prises à la va comme peut (et en jeter beaucoup, mais pas assez)
17 commentaires:
Il est vrai que Paul Fructus, solide et vieillissant comme un patron pêcheur, a une belle tête de comédien. Et ce feu d'artifices... je peux comprendre votre engouement. Un pur délice au plan visuel.
soixante dix étés
et des printemps
c'est le bouquet
à la va comme je te pousse...
mais c'est pas mal
on en redemande.
Quelle journée et paumée les collectionne sans coup férir, les enfile, les partage. Comme si nous y étions. Merci.
j'ai calé en chemin - ça devait être beau le spectacle sur la place du Palais, mais j'avais mon content de foule en petite panique rentrée
Là faut que je m'ébranle pour un marché - anniversaire :bout de pomme et pâte à midi, morue, patate, coulommiers le soir - envie de mettre gueule en fête
lavage cheveux - lecture
et ce soir les Carmes - contente, sauf venue Hollande - c'est déjà la croix et la bannière pour l'accès, sais pas comment on va faire pour déjà les terrasses de dîneur sur la place et la queue de spectateurs passant lentement dans la petite porte - l'un des lieux qui se prête le moins à une venue officielle de président
Agoraphobe ? Tu rigoles !
Il a l'air d'avoir plein de qualités ton nouvel APN.
ben à vrai dire quasiment toutes les dernières photos sont prises avec l'ancien - le nouveau trop lent à réagir
Encore mieux !
Tout le mérite t'en reviens donc !!!
me souviens avoir écouté moi aussi le gars qui joue du classique aux Steel Drums
pas de feu d'artifice dans l'ouest mouillé
les photos sont vraiment impec avec le nouvel appareil (et le regard de qui le manie !)
oh pardon, n'avais pas lu commentaires précédent le mien, sur les 2 appareils !
mais normalement ts les appareils récents ont une fonction pour la prise de vue rapide, en mode simplifié ?
mas faut prendre le temps d'apprendre, ce qui est anti-brigetounien au possible.. finis toujours pas céder, là je fonctionne avec les deux .. ils tiennent dans ma main
Tu es plus brave que moi, mon agoraphobie me confine plus souvent chez moi, le feu d'artifice je le regarde de ma terrasse...
Le dernier appareil APN bien en main serait préférable, laisse au repos l'ancien et profite pleinement du nouveau.
Le dernier appareil APN bien en main serait préférable, laisse au repos l'ancien et profite pleinement du nouveau.
Bonjour Brigitte, je t'embrasse.joyeux anniversaire!!!!oui je suis la au festival avec toi en participant en les parades des rues et de ton coeur.
14 et 15 juillet-ah on commence avec la poésie du ciel, et encore ta pièce de la lumière et la pierre et l'histoire D'alice-la photo de l'actrice c'est une expression de toute le festival courant et du passé.
mignon marionette qui annonce les malheurs de Sophie.qu'est-ce que c'est un festivalde la drame sans les marionettes, tu nous donnes l'essentiel de nos coeurs.
ah oui je suis la je vois meme le ticket!haha et les livres gratuit!
et un autre moment surréaliste avec l'audience dessous la lune et le mime l'ombre de nos vies.et je suis la pour le travailleur de la mer, un vidéo-quel variété tu nous présente.
bien a notre festival des pièces du Fringe en le moi d'aout, je busk mes vers.C'est un festival plus plus petits que le tien mes j'adore les rues et je lis mes vers et je fais un peu d'argent.je sens toujours quand je fais ca mais que c'est dans mon sang haha.vraiment j'ai les ancetres de la France est-ce qu'ils etaient la dans vos rues. je le crois commej'ai dit a Nathalie aussi!je vais penser a toi dans ces rues quand je fais le Fringe. et je te remercie du cadeau chère Brigitte.
et les feu d'artifices!magnifiques!
a la prochaine blogging en un ou deux jours!
belle continuation magique(J'en profite hee hee hee, je suis terrible)mais c'est le temps du festival comme ton créatures vert il y a les diables et les anges haha.
je t'embrasse de tout mon coeur.
oui il y a les diables et les anges dans les rues de nos ville et les rues de nos coeurs haha.
de la soirée sur Vilar de Komplex, quelques images chez moi.(mais je n'ai pas vu le feu d'artifice..)
merci - avais envie mais vraiment n'en pouvais plus -- elles sont beles et ça me permet d'avoir l'adresse de ton blog pour le suivre autant que peux (risque de passer en silence) - merci
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