coeur
en pénombre, esprit vague blanc, blottie dans l'ombre, le dos tourné
à l'antre, elle regardait
elle
regardait le ciel, la lumière diffuse, la gloire entamée, envahie
par un troupeau
elle
regardait, tant et tant - ne voulant penser - qu'il n'y avait que
cela, la fuite des nuages, leur blancheur terne, et leurs ourlets
lumineux
elle
contemplait, tant qu'elle croyait distinguer - le pouvoir presque -
le grand élan pourtant imperceptible, la lumière qui se frayait
chemin, passait dans les écarts déformés, sans cesse, entre les
nuages en partance
et
n'était plus que ce voyage, elle perdue en regard,
retombée,
a souri - rentrée en elle, s'est inventé un rêve,
un
voyage, vers un ciel, dans un là-bas imprécis, nuages en dérive
sous des yeux,
suivre
nuages miraculés, jusque là, en ciel que regarderait, sans savoir,
le presque père
lui
ce temps passé, illusion des temps heureux,
elle
contemplant la venue du soir, dans ce besoin de lui écrire, briser
silence, silence pour rien, que la vie, avec rien, juste une pensée,
un fétu
pied
dans la poussière de terre, épaules mordues par le soleil, entre
lentisques et fleurs d'ail, l'homme revenait vers sa maison,
vers
la page venue du passé – être dérangé, la poser sur la table,
refus d'y penser, inutilité, s'en aller marcher dans les vignes
cependant
elle était là – mais ne le concernait pas – la fausse
responsabilité, tombée de sa vie - couper sans brutalité
il
s'est arrêté, sous l'olivier au bas des marches
est
resté là devant le mur chaud - regardait
regardait
le grain, la pierre ingrate et l'enduit, splendeur argentée dans la
lumière
contemplait
ce coin d'ombre, bornage posé par le volet, coupure droite, brutale,
qui niait le mur
regardait
l'ombre qu'il posait lui, floue, difforme, fantasque
et
s'en remplissait, en usait, faisait de contemplation oubli, et puis
jeu, a bougé très lentement, a fait danser sa main sur le mur, vu
des animaux, et leur a souri
est
rentré, pris une feuille, a dessiné lumière et ombre, à la plume
et encre bleue
l'a
envoyée à l'ancienne enfant
journée
consacrée à des futilités, à des loupés, à rien, très occupée
pour un résultat nul, et sans aucun remord (si d'avoir détruit mon
texte-vase qui n'était peut être pas si mal que ça, sans savoir
par quel bout prendre un nouveau, sur un thème, pourtant, d'une simplicité
superbe)
Donc
je reprends sur paumée ma contribution de juillet, chez Franck
Queyraud, http://flaneriequotidienne.wordpress.com,
aux vases communicants.
4 commentaires:
Coeur en écharpe ...
Coeur en partance ...
Tout est normal docteur après tant d'émotions festivalières
Si tu décides de visiter Albi....quand tu veux, je t'accompagne...
ne soyez pas si dure pour vous-même chère Brigitte, est-il vraiment détruit le texte-vase (sûre d'avoir vidé la corbeille?) et puis peut-être un mal pour un bien comme on dit... récupérez ou le texte ou l'énergie et en attendant, un seul remède: la sieste!
La tempête est passée retour au calme
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