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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, août 04, 2012

Les vases communicants ne prennent pas, ou presque pas de vacances



et pour ce premier vendredi d'août la carte était un peu plus réduite, bien entendu, qu'au coeur de l'hiver, mais, entre des déplacements, au milieu d'activités qui ne connaissent pas de saison, il y a eu tout de même quinze beaux échanges (beaux bien entendu), liste qui me faisait vibrer d'impatience, associations de noms qui, parfois, intimidaient d'avance la douce bouillie bien quiète qui flotte dans mon crâne.
Dont j'ai tiré, sans doute trop vite, ce qui suit, pour ne pas rompre (superstitieuse suis) avec mon habitude.
Mais, bien entendu, il y a surtout, le regroupement (avec choix toujours soigné des images) fait par Pierre Ménard, qui pourtant ne participait pas, mais a pris le temps, regroupement sur http://www.scoop.it/t/les-vases-communicants

Il y avait donc :
GoogleStreetView pour
il n'y a pas de rue Lovecraft à Providence
on vient à Providence pour Lovecraft mais il n'y a plus trace de Lovecraft dans les rues de Providence, alors on décrit la ville
«On a traversé sur le pont et pris la côte, on grimpe la rue qui va vers l’école d’art et l’université. Ce n’est pas difficile d’arriver au carrefour de Benefit Street. Le vieux bâtiment de la bibliothèque donne là. Dedans sont les archives Lovecraft, les lettres, les livres annotés, les manuscrits. Devenue la Meskatonic d’Arkham, la bibliothèque aux livres maudits, les livres occultes que venait lire ici Lovecraft, tient un rôle récurrent dans son oeuvre. Devant la porte, quand même, une plaque sur une stèle de bronze.»
et puis, en circulant dans la ville, on retrouve les maisons décrites, des lieux, des livres qui reviennent, mais sans qu'ils soient signalés, et on imagine.
«Tout au bout de la traversée, de n’importe quelle traversée radiale de la ville de Lovecraft, on retombera sur le clocher entouré de ses grilles, et l’horreur absolue qu’il contient, vous saisira dans le dos, vous aspirera et vous tuera
et
voir Atlamont et mourir
détaillée, racontée bien, comme un constat, l'histoire du concert catastrophe des Stones
«Gimme Shelter, le film : à vitesse réelle on ne voit pas grand chose. Mais au ralenti on devine une lame qui se lève à trois reprises et s’enfonce dans un corps jeté à terre. C’est une fille, tout près, qui a crié. Elle s’appelle Patty Bredahoff. Le corps qui s’effondre est celui de Meredith Hunter, 18 ans, son copain.»

la ville, textes et photos
Paris à l'aube
étude: partir d'une citation de Julien Gracq, trouver la ville s'éveillant comme s'éveille une belle endormie, chez lui, chez d'autres écrivains
«De “la forme d’une ville” à la physionomie d’une femme, il n’y a qu’un pas que Gracq n’hésite pas à franchir. L’analogie est fondée sur l’attraction que chacune d’elle est susceptible d’exercer sur l’homme. Pour Pierre Citron, l’illustration la plus suggestive d’un être vivant à provoquer, sous forme de duel ou de conquête amoureuse, se trouve dans le «A nous deux maintenant de Rastignac s’adressant à Paris.»
et en arriver au ventre pourrissant.
et
tout à coup, pendant ce temps
sur une photo de Deborah Heissler, retravaillée, modifiée en introduction à chaque partie du texte
«Trop plein de «tout à coup» et de «pendant ce temps», je me suis assis. En me tenant les côtes qui au moins ne bougeaient pas.
Peut-être les «tout à coup» et les «pendant ce temps» n’essaieraient plus de s’échapper cette fois, peut-être arrêteraient-ils de se faufiler dehors, par les interstices, en déplaçant une côte ou deux; mais celles-ci étaient bien tenues, alors rien ne bougeait.»
et, assis, voir l'éclairage changer, modifier la ville

j'ai mis du sable dans mon cartable – pourquoi habites-tu plus loin qu'à pied?
le passage
ce chemin plus court que l'enfant doit prendre, mais jamais seul, le passage sous la quatre voies, et elle l'adulte qui ne veut plus l'emprunter, qui l'emmène en voiture, qui s'embrouille quand il l'interroge pour savoir pourquoi elle habite plus loin qu'à pied
«Il comprit qu’elle ne voulait pas en parler, alors qu’il lui aurait suffi de dire qu’en voiture il fallait aller chercher le pont, celui qui passe sur la quatre voies, pour pouvoir regagner la résidence, ses tours, et l’autre bout du Passage. Descendre de la voiture le regard triomphant, comme si on l’avait vaincu en évitant de le prendre, tout en sachant qu’il sera là encore demain, et que cette fois-là, ce sera obligé, il faudra l’emprunter.» - il entre au pays des non-dits et elle cache son émotion
et
je voulais tant
de petites strophes qui commencent par ces mots et, chaque fois, concernent un lieu, une nature de sol – suivies par un texte décrivant les chaussures choisies
«Je voulais tant
Ne plus te partager
Que j’ai préféré te perdre
Te mettre trop loin
Jusqu’où je peux aller à pied.»

le noir (deux textes que j'avais survolé pour écrire ceci dans la nuit, que suis revenue lire avec plaisir quand me suis moins sentie pressée par le temps)
Requiem
sombre histoire d'un chauffeur de taxi braqué qui résiste, d'un flic en civil qui met en fuite les agresseurs et... lisez la suite
«Les flics ramènent au poste une dizaine de types en sueur, couverts de sang et de terre, un saxo et un tambourin qui appartiennent à l’un d’eux, une guitare qui n'a pas trouvé preneur, des bouts de bois, des barres de fer, des couteaux, un piolet, un crucifix.»
et
un promeneur ou J.W. Chan http://deboitements.net/la-chambre-d-amis/les-vases-communicants/article/j-w-chan-un-promeneur-lili-solo
Lili Solo «une longue nouvelle schizophrénique et très noire» qui peut être téléchargée en P.D.F. (que, je l'avoue, j'ai dans un premier temps survolée)
«La fin de la mission est prévue pour janvier 2012. Sur place les événements se succèdent et la patrouille de Daniel est accrochée le 13 décembre. Blessé à la tête et au ventre, il meurt neuf jours après, un peu avant Noël. Le corps est rapatrié seulement à la mi-janvier avec les deux blessés légers, Marco revient aussi et raconte les montagnes, l'hôpital de Kaboul, le froid, la neige (pas pire que chez nous pense-t-elle par exemple cette année en 2001 où les mirabelliers même avaient gelé).»

en écho à un poème de Carver
«l’étrangeté à être en dehors de chez soi, ou à passer
par un chemin différent du chemin habituel» deux lectures différentes
être en l'autre, être l'autre
«En partance pour l’autre versant de nous, j’échelonne nos communes douceurs. Et ta voix fait écho à l’harmonie qui nous lie telle une gerbe d’épis de seigle...»
et
Confusions
un très joli texte, en trois parties, sur les confusions possibles, les gens que l'on ne reconnaît pas, les quartiers abordés par un chemin inhabituel, une porte qui ne s'ouvre pas
«Puis tu te souviens de tes clefs. Elles sont dans ta poche. Tu avais mis la serrure en sortant. Tu ouvres et, quand tu te rassieds dans ton fauteuil, tout redevient normal. Tu reprends ton travail, à nouveau concentré sur ta tâche, comme tu sais le faire.»

deux poètes, à lire lentement, à déguster (et deux photographes qui ont écrit sur image de l'autre)
rouge chevauche la terre des sans nom
il voit, il entend, la furie des bienveillantes, un long, un superbe poème, un rythme juste , avec la complexité qu'il faut
«air animal

surgit sur troncs branches cimes

cerne champ chemin cheval colline

domine arbres bleus

éclate langue larmes

saigne ciel nuages oiseaux

arrache paupières masque

profane peau mains corps..»
et
belles strophes sur lui, l'étranger, qui entre en lieu inconnu, dévasté, parcouru d'ailes et de cris de nocturnes
«il sait bien l'étranger que c'est ici – que c'est de toujours qu'il marchait vers ici – ici entier à la nuit sacrifié – les chemins d'être lui déchiquettent son corps – ici il dépose son sceptre – ici les ombres sont rouges – couleur la clameur transperce le mur. »
qui sait qu'il est le roi aveugle, qui attend

photos, textes pour Lisbonne, un très bel échange - comment cela aurait-il pu ne pas l'être ? - entre
Vasco de Gama
un hymne en formes variées, un chant à la gloire de la ville, au voyage désiré, décidé
et aux livres
«Au fond tout au fond du bar à l’intérieur les morts défilent – traversent mon innocence – je me demande comment remplir les cases vides – doit-on inscrire des croix comme aux mots croisés mais je n’ai jamais fait de mots croisés – il y a cette chose étrange avec le voyage c’est que ce que vous percevez est toujours éclairé par les êtres chers disparus – connus ou inconnus… Pereira le journaliste ira ce soir dîner à la Casa Pessoa et il ne sera pas seul – Antonio et Fernando seront là… les personnages se croisent…le temps ne compte pas..»
et je me souviens, les arbres, les azulejos, le fleuve (et les soupes debout dans la rue, mais ça ce n'est pas là, jute une petite touche prosaïque, personnelle, et délectable)
et
à Lisbonne pour les livres
Lisbonne voyage désiré, chaque fois remis, voyage rêvé, à travers les livres, tous ces livres où elle est cette ville, voyage fait, et la ville réelle, racontée comme dans les livres (mais elle est ainsi)
«l'homme, son âge et ses mains veinées, ses cheveux lissés et son costume fatigué, l'homme debout, un peu fou un peu parti, ces arcades et cette place au bout de la rue qui descend de Rossio, dont on a décoré le sol, cette rue empruntée par Fernando Pessoa pour y acheter du tabac, je ne sais pas, je ne connaissais pas bien cette ville, voilà peut-être trente ans que j'en entendais parler, je ne la connais pas tellement plus,..».


écrire sur image de l'autre – leur délicatesse
couleur
sur une photo de Louise Imagine, sur deux dessins de Maryse Hache,
imagine à partir d'une petite fille en pourpre dans la campagne
«je lancerai paperolles pervenche par-dessus les nuages

et les rivières seront bien chantées

il y a des rêves
je lancerai paperolles centaurée par-dessus les vallées

et les draps enfance seront bien rythmées

il y a du sable».. et puis les années
et
toi
un très beau texte qui s'attache à chaque élément d'un collage de Maryse Hache, le dissèque, le développe, le transfigure, en tire une histoire, l'évocation d'une ancienne petite fille
«Tissu vert de ta robe préférée, celle en coton clair veiné de foncé, celle que tu mettais à chaque début de printemps pour courir dans les prés fleuris à côté de notre maison, celle qui découvrait tes genoux toujours un peu écorchés, celle que tu as délaissée à l’aube de ton adolescence pour des vêtements disais-tu «plus de ton âge», celle que je n’ai jamais pu jeter tant ton enfance semble s’y être cristallisée.»

les pathies d'internet
Isabelle Pariente-Butterlin http://www.atelierdebricolage.net/?p=436
de la transparence et l'opacité numérique
de notre présence, transparence, opacité sur internet, et de notre façon d'y jouer le jeu social« Sauf qu’évidemment le jeu recommence. Je déteste cette question de Hume qui demandait pourquoi seulement certaines femmes étaient jolies, et qui répondait, ou se répondait à lui-même, qu’être jolie est seulement une comparaison avec les autres, et que seules dix pour cent des femmes le sont mais que si on prenait toutes les femmes les plus jolies, on continuerait à en trouver dix pour cent de belles, et les autres deviendraient inintéressantes ou laides. »
et bien entendu ce qu'elle dit est, en mieux, ce que je dis ou pense sans le dire (seulement, quoiqu'elle en pense, suis bien placée pour croire que, finalement, on y a une nouvelle chance)
Comme pour son vis à vis, le déroulement de sa pensée rend préférable que je vous laisse le soin de la découvrir.
et
numéricopathies
«Le Trésor de la langue française informatisé nous dit qu’une pathie, c’est la réaction locomotrice d’évitement qu’a un animal tentant de se soustraire à une irritation, à une gêne physique provoquée par un facteur externe et inhabituel.»
et il énumère et dissèque les pathies liées à l'usage d'internet par notre moi, énonce ce que nous devons apprendre.
(Brigetoun pensant un peu sottement et basiquement que, comme sur internet il y a des humains, il importe d'y observer, ou à ses risques, les mêmes règles de prudence que dans une société, même si, sans doute, elle est là plus grande ou le semble.
Mais aussi «Apprendre à lire entre les lignes. Apprendre à glisser entre les lignes. Apprendre à mettre en scène les images» et apprendre qu'internet est divers (comme la vie) – une docte et sage leçon que devrez aller lire


je suis le sable qui crisse sous vos pas
un beau texte, souvenir de tous les cheminements d'une vie, de toute cette beauté, des mots qui en parlaient... et plaisir de l'écriture qui revient
«je demeurais insatisfait, comme extérieur au monde que je prétendais décrire, alors je me suis mis à marcher, j’ai fui, j’ai pris des chemins de traverses et je n’ai plus écrit jusqu’à l’an dernier où, soudain, les phrases ont surgi à nouveau, envahissantes et impérieuses»
et
nous avons trop pleuré
nous avons trop pleuré, il est temps de construire sur les bords du fleuve de larmes, de jouir de la beauté, de chercher son chemin dans l'intranquille... et Brigetoun arrête de paraphraser petitement – lisez c'est beau, apparemment simple et en progression ferme
«Nous avons trop pleuré et nous étouffons. Sur le bord du fleuve, heureusement, il y a toujours du vent, qui mènera barques, navires, vaisseaux vers l’océan ; qui lui, dans sa grande sagesse, ne proposera que son étendue et ses abîmes, mais pas seulement que ces abîmes.» - et respirons

à partir de phrases écrites par leur vis-à-vis
carpe diem en hommage à Horace, en hommage à la traductrice Danielle Carlès, à partir d'une version en vers justifiés, les voix des Dani-elles, de l'échassière des détours, de l'éveilleuse endormie
«Alors il te faut sans détour et sur l’instant aller à la source de Bandusie : sous l’yeuse, tu trouveras la cuisinière qui puise de l’eau fraîche pour apaiser notre langue et désaltérer notre âme» -
d'autres voix encore
et
reprend cinq phrases, en donne cinq développements en vers justifiés – et en lisant le premier mot de chaque vers, on retrouve la phrase
ne peut vous donner exemple de ce petit tour de force (serait trop long), juste de la charmante souplesse de la langue employée
«Je voudrais dans mon silence
que s’entende ce que j’ai tu
le poids du vide l’âpreté du
temps de la nuit du cœur que
passe le bruit arrêté le cri..»

vase co troisième
une belle et savoureuse évocation des «Voix vives» auxquelles elle vient de participer à Sète – en citant les noms de participants, en faisant de chacun une petite litanie qui le décrit
«LUCIEN SUEL. Le sourire de LUCIEN SUEL. La merveille du sourire de LUCIEN SUEL. Un concert de Patty Smith raconté en picard dans un poème de LUCIEN SUEL. Le tube de LUCIEN SUEL. LUCIEN SUEL devant un verre de Lagavullin, face étang, 4ème étage sans ascenseur...»
et il y avait de fort belles et sages personnes, autrement dit de forts bons auteurs
et
multiplication des arcs
une station spatiale (je pense), des images reçues, inouïes, images qui changent la vie, qui ne peuvent être décrites, images qui sont associées à quelque chose qui a existé, que l'on appelait peinture, à un peintre nommé Tanguy
«Par quel miracle en a-t-il eu connaissance, alors que les moyens technologiques disponibles à son époque ne le permettaient absolument pas ? Je demandai à Egorov et à Tranh Dinh d’essayer de localiser la source de nos mystérieuses images. Après moult tentatives infructueuses, ils m’envoyèrent un mot précisant qu’il s’agissait, selon eux, d’une espèce de “coude”, de “coin perdu” de l’Univers.»

conter sur soi
une histoire, mécontente de la façon dont elle a été écrite, se rebelle
«Au petit matin, les images sont floutées, les mots cryptés et la sempiternelle « fin » gommée pour toujours. Les petits ont des pages pleines de rêves. Et bientôt, les grands se laisseront conter ce qu’ils n’ont jamais entendu.»
jolie idée
et
tube
avec sa justesse de ton habituelle, souvenir du père, de ses autos, du Citroën tube orange
«Le tube lui collait à la peau. Le corps absorbé par le fauteuil en skaï, son camion aux ronflements d’une mécanique dégingandée battait le plein dans son ventre et réglait chacun de ses gestes au point qu’il était difficile de dissocier l’un de l’autre, la machine de l’homme, l’homme de la machine. L’osmose. Le tube c’était mon père.» 

échange de magiciennes des mots
fil sur le fil
une araignée rencontrée, et la description de son ouvrage, son tissage, un peu comme se tisserait un texte, ligne après ligne
«les lignes forment une marge de la taille d’une bordure de soucoupe de tasse à café, un centimètre et demi, et elle ne s’arrête pas, méthodique, courbes adossées les unes aux autres, la dernière un ourlet vivant, progresse, se décale parfaitement, offre ses cercles intérieurs répétitifs et laisse entre chacun l’espace de la moitié d’une jambe»
ouvrage si parfait qu'il est incroyable qu'il soit animal, qu'il soit piège.
et
au château des mots
texte express disent-elles, texte ciselé, pourtant, comme l'écriture recherchée sous ce titre (et c'est un régal)
«Tandis qu’aujourd'hui il me faut du sur mesure, de la phrase ciselée à l’ancienne, mot après mot, les adjectifs bien polis, les adverbes dûment passés au rabot ! et les verbes ! gloire aux verbes ! à moi le Verbe, que je devienne verbeuse ! Avoir les genoux clairs, les coudes francs, les pieds heureux...»
et me relisant je vois que j'ai employé le ciselé qui est dans le texte – garde comme preuve de la réussite  

dans la chaleur de l'été
Mon corps m'échappe. Et n'en finit pas d'avoir chaud
la chaleur insupportable de l'été à Paris – du métro..
«Cette chaleur ne vient pas de l’extérieur. Elle vient de moi. Elle sourd par tous les pores de ma peau brûlante. Pourtant, loin en profondeur, je frissonne. Et de ce coin glacé de mon être que je serais bien incapable de situer, rayonne, par ondes successives, cette chaleur, cette énergie exténuante qui me laisse là, incapable de bouger, les yeux en l’air, agrippée à ce livre.»
et
la chaleur insupportable, l'été, à Marseille (pourtant il y a l'air de la mer dit une de l'intérieur) et les brumisateurs
«Me voilà parée pour survivre à la substance volcanique. Voilà mon amant platonique, qui soufflera sa nuée fraîche sur mon corps chaud, qui me verra vivre mouillée…»

et puis, un échange-compensation-contrepoint entre
Samuel Dixneuf-Mocozet, (ci-dessous), entre une longue randonnée en vélo et un nouveau départ :
«Ce sera le bitume. Granulé, lisse, bouillant, glacial, torturé, dessiné, délimité, sécurisé. Indifférent. La route des hommes. Cartographiée, répertoriée, étiquetée. Pour s'inventer sous la contrainte...»
et
Brigetoun la sédentaire presque par vocation (ou uniquement par vocation), qui, invitée chez lui http://samdixneuf.wordpress.com/2012/08/03/plantee-sans-racine/ dit son admiration, mais ne bouge pas, et, s'il en est besoin, s'en console :
«Suis venue me poser, définitivement, à la surface de cette ville dont les murs me sont amis.
Et pendant ce mois j'ai marché dans le monde venu à nous.»
et à force d'être immobile a causé problèmes au pauvre Samuel qui victorieusement est arrivé à vaincre son inertie et mettre en ligne.
Sur ce, ai dormi l'âme tranquille, pris trop de soleil, vaqué un peu, relu, pas commenté, honte à moi, la paresse m'était venue, et une lâcheté-lassitude qui m'a fait renoncer à  profiter d'un concert du Templin jazz, fête de retrouvailles des avignonnais, dans le cloître des Carmes (il me reste billets pour ce soir et demain).

Mais, pour finir bellement la journée des vases communicants, il y a eu lire et relire le formidable centon de Pierre Ménard http://liminaire.fr/vases-communicants/article/dans-la-couleur-du-jour


12 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci toujours, Brigitte
PCH

Brigetoun a dit…

merci Pierre de peupler

Gilles a dit…

Impressionnant Brigitte, cela donne envie de tout lire.

arlette a dit…

Fidèlement je lis ... et Merci pour tous ces mots qui résonnent "bellement " au coeur et à l'esprit

Belle et lumineuse idée de ce regroupement d'images festivalières par Michel

Brigetoun a dit…

plutôt gentille idée de mettre en vimeo le regroupement que j'avais fait et vers lequel j'avais dû mettre un lien faute de mieux, mercredi ou jeudi

Gérard a dit…

Fatigué et "vase" ouillard aujourd'hui !!

jeandler a dit…

Un courage magnifique et que de lectures ! Pas de vacances pour les vases qui sont bien remplis. Qu'adviendra-t-il à la rentrée quand tout un chacun sera à sa plume ! Les vase vont déborder.

Philippe Aigrain a dit…

Merci et chapô pour cet extraordinaire travail de présentation et d'analyse que je découvre en nouveau participant.

Louise Imagine a dit…

Merci pour tout, Brigitte...

location espagne a dit…

Il s'agit d'un perspicace et écriture de bons .. Je suis heureux de le trouver. Je vais le mettre en signet pour référence future. Brigitte Bon travail .....

Brigetoun a dit…

suis perplexe là, de quoi parlez vous ?

Anonyme a dit…

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