De faux réveil en réveil,
à l'entrée de ce lundi matin, des petits riens s'installaient,
broutilles physiques ou morales, entre le monde, le jour naissant et
mon moi.
Le fallait, ou je
croyais... ai tenté une entrée.
Brumeuse ai fait du café,
éthiopien en bien corsé, joui de son parfum, nez en lui...
Yeux par dessus tasse ai
regardé - carrelage de la cour, vu taches s'y écraser - levé les
yeux sur ondée, ai compris, source de mon instinctif refus.
Su qu'il était sans
raison, que devais le surmonter... ne l'ai pas voulu.
Eu envie d'autre chose,
autre que moi et la vie qu'il faut.
Fredonné – comme ça,
sans évidente liaison : auprès de mon arbre....
Juste pare que rangeais
photos – et qu'il était là
Lui ai dit qu'il était
mien
N'a pas réagi
Lui ai dit qu'il était
moi, que j'aimais cela, ça notre jeune maturité, ça la ruée de la
sève en nous, ça notre appui solide, notre élan
Lui ai dit que
j'entendais, par mes yeux, nos petites feuilles qui chantaient, dans
la lumière et dans la brise.
M'a toisée et méprisée.
Ai fait trois pas vers mon
olivier
Lui ai dit : tu es mon
arbre, le veux-tu, et je reste auprès de toi.
Les mots sont restés,
nous nous sommes interrogés, est-il un arbre ?
A courbé une branche,
humblement, s'est concentré sur ses quelques fruits
Moi j'ai renoncé, et mes
yeux sont retombés dans mon crâne, et sont restés là dormant.
6 commentaires:
Le silence de l'olivier n'est-il pas en soi consentement? Me semble.
Bel intimité avec ton arbre ...sais-tu que ton souffle si léger lui donne vie ... aussi
l'éthiopien ? en souvenir du Négus face à Mussolini...
Peut-être, lui posant la question, que tu as vexé ton olivier. Un olivier, c'est comme un homme, c'est fragile.
De la poésie teintée d'humour, simple bonheur du jour :-)
Flore
Tes yeux sont tombés malgré le café fort éthiopien ! ! !
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