Faire
avec conscience, après petite hésitation à se réveiller
réellement, les corvées nécessaires et puis s'installer, non pas
s'installer c'est trop volontaire, être délicieusement dans le
rien.
Ciel
bleu entre nuages, chaleur qui se voudrait modérée, petits bobos
sans importance, sommeil rodant et sérénité.
Et
en fin de journée longue tunique et pantalon kaki, écharpe de la
nièce sur l'épaule, au cas où et pour la bonne humeur secrète, et
de nouveau le cloître des carmes, pour un duo chanteuse-piano, ou un
pianiste, Gustav Karlström, accompagnant une chanteuse Elisabeth
Kontomanou
écouté
et regardé, juste avant de partir, la vidéo de 2008 qui figurait
sur le site du Tremplin jazz, d'une brièveté déconcertante
fait
un tour sur Deezer
http://www.deezer.com/fr/music/elisabeth-kontomanou
pensé on verra, on entendra bien... mais j'aime plutôt ou plutôt
plus que plutôt.
un
peu bagnaudé en route, et je n'étais pas beaucoup plus en avance que
la veille – surprise en ne voyant aucune queue - nous, les trois arrivés
ensemble, nous nous regardions étonnés quand on est venu nous prendre par la main, au moins fictivement, nous dire
que l'ouverture s'était faite plus tôt, pour le confort du public et
faire les affaires de la buvette.
Ai,
glissé sur le côté comme toujours, pour venir m'installer au
premier rang,
un
peu plus au centre, sous l'oeil de la gargouille humaine.
Attendu,
faute d'avoir pris un livre, en regardant le ciel, la scène vide,
les
plantes folles sur les contreforts de Saint Symphorien,
les
gradins qui se remplissaient...
demande qu'on ne prenne pas trop de
photos (du coup en ai pris cinq à la sauvette dont une impossible) –
annonce qu'elle a choisi un programme de blues et de reprises de
standards – annonce que l'accompagnateur Gustav Karlström est son
fils.
Elle
arrive souriante, elle commence à chanter, elle s'interrompt, dit
qu'elle a un problème avec sa gorge, une allergie, boit un peu
d'eau, recommence, n'est toujours pas satisfaite, et sort «pour se
remettre», nous laissant avec son fils chargé de jouer et chanter
pour nous faire attendre.
Vérité
arrangée ou non, le fait est que le garçon (le trouve très jeune)
s'en acquitte plus que bien, avec humour, avec une belle façon de
chanter, sans grands effets de voix, mais en souplesse, en jazzman.
Et puis après deux airs et une improvisation en l'honneur de sa bouteille d'eau, retour de Elisabeth Kontomanou qui avec l'aide d'un café, puis d'un verre de vin rouge (de quelques gorgées) retrouve sa voie – et c'est bon et beau chant, passant du ventre à la lumière
charme
de notes claires, beauté de notes profondes, roucoulement et velours
sombre – rythme, présence, entrain...
Un
entracte pour ceux qui veulent se nourrir et se désaltérer,
acheter
disque, tee-shirt de l'association productrice, ou sortir
fumer
ou discuter dans le calme de la place.
Seconde
partie avec toujours le plaisir de ces standards, avec la
participation du public requise
et
retour dans les rues désertes,
avec
un reste d'animation place de l'horloge.
8 commentaires:
Cette terrasse de la fin illustre, à mes yeux, je ne sais trop pourquoi, une journée bien remplie. Rencontres en groupes, bonne bouffe bon vin. Après la musique, avec jarnigoine et bagout, une belle fin de soirée en perspective.
la mère à boire
et le fils piano...
La gargouille plus romaine qu'humaine ainsi casquée.
Un remède de cheval pour chasser le vilain chat de la gorge et voici une plutôt bonne soirée sans pluie ni nuages.
Cool août...
Une sorte d'errance paisible ...
Tiens !! carcasse se calme??
Je plaisante !! pensées
AA
Ah, ce pull ! Dis-moi qu'il y a des étoiles sur un fond bleu sur les manches !!!
non, na - et d'ailleurs le rouge manquerait de franchise, un rien orange
La gargouille c'est Barbe Rouge !
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